LA THERAPEUTE

Chapitre 2: Cuba

Aéroport international de José Martí, la Havanne ,Cuba

10h 15 am

C'était une belle matinée d'automne.
Après l'atterrissage, les passagers de la classe d'affaire s'empressent de descendre du vol Sunrise Airways, guidés par les stewards. Fabiola fesait ses adieux à sa voisine de bord  , laquelle elle avait évangélisée pendant le vol , qui apparemment a été un succès . La jeune antillaise
traversa la passerelle télescopique pour aller retrouver ses collègues qui n'attendait plus qu'elle.

-Ça y est ,je suis là. Dit-elle avec ses bagages en main.

Le docteur Patrick la lorgnait  , tant elle était ravissante dans ses accoutrements. Elle s'était habillée le plus décontracté que possible .La concernée portait un jupe taille haut blanc , un ceinture Gucci , un t-shirt orangé assorti avec ses huaraches. Elle avait attaché ses cheveux détressés en deux pompons et s'est fait des baby hair.Elle avait opté pour un make-up léger et  le tour était joué.

-T'as fait bon voyage  ? s'enquit son admirateur.

-Mieux que je ne l'aurais espéré en faisant allusion à son évangélisation.

Le Dr Patrick était le chef de service chirurgical , depuis l'affectation de Fabiola à l'hôpital , chaque jour  que Dieu fait il s'amouracha d'elle, mais cette dernière ignorait complètement ses avances ;  pas seulement lui, ceux des autres hommes également, depuis sa déception amoureuse avec Sébastien . Être en couple en ce moment, ne faisait pas partie de ses plans.

-Bon sang ! Mais quelle chaleur ! Je suis en nage. Débuta l'une des docteurs sur un ton plaintif.

- Pourtant nous sommes en automne pas en été . Mille fois je préfère le froid . Affirmait une autre.

Mais pourquoi se plaignent-elles celles-là ?  Elles vivent en Haïti à ce que je sache.Elles ignorent que les antilles ont toutes le même climat? Se dit Fabiola dans son tréfonds.

-Toutes les Antilles ont le même climat , Haïti fait partie des Antilles mesdames.
En extirpant son smartphone dans son sac à dos Gucci. Elle avait 15 appels manqués de son amie Nancy.Elle a du avoir des ennuis pour m'appeler autant de fois, se dit-elle. Anxieuse elle appela son amie de son pays natale, cette dernière lui répondit tellement vite on aurait dit qu'elle poireautait devant le téléphone.

-Bon sang de bon sang Fabiola !  Pourquoi tu ne m'a pas répondue  ?  Lança son interlocutrice surexcitée.

-Calme-toi Nancy. C'est maintenant que je viens de mettre les pieds sur le sol de Cuba . Qu'y a t-il ?

-Tu devineras jamais ce qui vient d'arriver .

-Raconte-moi .

-Ton Dieu est grand, continue de prier Fabie.

-Amen ! Tu me raconte. Objecta Fabiola nerveuse à cause la manie dont son amie aimait la faire languir à chaque fois qu'elle avait un scoop.

-Cette nouvelle à l'effet d'une bombe continuait-elle en ignorant la tension aiguë qu'elle provoquait en son amie  derrière le combiné.

-Nancy s'il te plaît, peux-tu être brève dans ta vie pour une fois ?

Cette dernière éclata de rire à cause des dires de Fabiola . Elle savait pertinemment que son amie à l'autre  bout du monde  était à bout.