Chapitre 15: Tourments

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15 jours plus tard

Appartement de Fabiola

Fabiola était entrain d'assister le menuisier  dans sa chambre qui travaillait les planches pour refaire le placard, car celui-ci était en piteux état, quand la sonnerie de la porte se fit entendre.

Elle s'excusa auprès du menuisier avant d'aller ouvrir et tomba sur sr Hélène tirée à quatre épingles dans un tailleur pantalon gris, ces long cheveux noirs étaient tirés en queue de cheval et son make-up nude qui sellait parfaitement avec son teint chocolaté.

"Pendant que certaines s'appitoyaient sur leur sort, d'autres  se chouchoutaient. Mais quelle drôle de vie!"

- Je sais que je suis à couper le souffle. De là à baver comme ça! En retirant ses lunettes de soleil à la manière d'une star hollywoodienne.

- Plus narcissique que toi je meurs. En s'effaçant devant elle comme un groom d'hôtel  pour la laisser passer .

- On est aigri par ici, c'est un péché hein! Le savais- tu?

Fabiola leva les yeux au ciel en signe d'exaspération.

Une chose était sûre elle avait bien fait de choisir son ancienne profession : "escort girl", car elle était très attrayante pour les yeux,  pourtant les Lamartini font parti des familles les plus riches du pays, Hélène n'était pas privée d'argent, elle le faisait par pur plaisir, mais  le plus beau dans l'histoire , quand on rencontre Jésus on ne vit plus pour soi, nos désirs et nos passions charnels qui sont contraires à sa volonté, il les bannit de notre vie.

La diplomate était renippée de la tête aux pieds , et bénéficiant d'une incontestable élégance naturelle, Hélène était du genre à fasciner tout le monde, surtout la gente masculine et dire que son nom figurait dans la liste des célibataires les plus endurcis de Port-au-Prince comme Fabiola. Un jour elle avait confié à sa compagne de genoux qu'elle aimerait que Dieu choisisse pour elle un mari étranger de haute taille ou bien un métisse haïtien avec un corps de rêve. Maintenant que la jeune médecin connaissait Antony elle se disait que son amie aimerait  sûrement l'ancien Antony, s'il était chrétien bien sûr.

Elle secoua la tête brusquement comme pour chasser ces pensées.

- Qu'est-ce-que tu fais ici ?

Madame se faisait rare ces jours-ci , car elle avait été promue, elle était consulte à l'ambassade américaine.

- Qu' y-a-t-il ma chérie ?

Fabiola avait perdu beaucoup de poids dans quinze jours, car au début cette dernière jeûnait en maudissant Antony à travers les Psaumes de degré, rien ne fit. Fabiola était en colère contre l'univers entier et surtout contre elle. La chirurgienne avait honte d'elle, car en signant ces contrats, elle avait agi en  illettrée , pire même car une illettrée aurait demandé à quelqu'un de lire pour lui  avant de signer.Elle n'allait plus à l'église, elle ne priait plus, elle n'avait plus d'appétit. La jeune femme ne voulait qu'une seule chose, traîner Antony et ses complices en justice, c'était difficile voire impossible, les avocats refusaient de plaider contre Antony.

- Si tu es là, c'est parce que Dieu t'a mise au courant de la situation.
Je te sers quoi?

- Rien,je ne veux pas gâcher mon rouge à lèvres. Bon! Un peu d'eau.

Fabiola roula les yeux , la minutie de son amie en toute chose était exagérée, se disait- elle tout le temps, avant d'aller chercher le verre d'eau.

À son retour, Hélène l'informa:

- Papa est en colère contre toi, je ne l'ai jamais senti comme ça. Il m'a dit de te dire:  primo, pourquoi tu t'obstines à vouloir le défier ? Secundo,ta rebellion aurait de terribles conséquences. Tertio, plus tu perds de temps,plus ta mission sera difficile.

- Il appelle ça rebellion, je croyais qu'il nous laissait avec notre propre volonté?

- C'est autre chose ce cas là. Répondait-elle en d'autre langue.

- Je ne veux pas être l'esclave de ce monstre. Parmi tous les thérapeutes qui existent dans ce pays pourquoi c'est moi qu'il a choisie pour accompagner ce sanguinaire?

- C'est une faveur et une grâce d'être choisie par Dieu pour accomplir son œuvre. Tu devrais t'estimer heureuse.

_ N'empêche que je suis furieuse contre lui Hélène.

- Je comprends, dit-elle en faisant un faux sourire. C'est pour cela que tu es si frêle, sans joie, tu n'as pas tourné vers lui le regard, tu passes ton temps à te plaindre.  Il t'a retiré sa présence Fabiola. Tu  as agi comme un bébé dans  la foi. Les plans de Dieu sont irrépréhenssibles. Tu sais très bien que personne ne peut s'y opposer quand il agit. Tu te rappelles de Saül, il avait dit à celui-ci d'exterminer tout le pays de l'ennemi, mais ce dernier n'avait fait qu'à sa tête, il  épargna le roi et sa famille ,il  exclut les animaux gras, au final, il est  devenu fou, la présence de Dieu s'était éloignée de lui. Quand on n'a pas le Saint-Esprit on est exempt de rien, tout peut nous arriver.

Elle se tut un instant et dit:

- Qu'est-ce-que tu fais de la révélation où il t'avait dit qu'il t'a  mandatée pour cette mission et l'approbation qu'il t'avait donné par rapport à la dame du tap-tap.

Comment était-elle au courant ? Elle ne lui avait jamais expliqué cette impasse de sa vie. Mais elle n'allait pas se laisser convaincre.

- Tant que je m'appelle Fabiola, je retournerai pas travailler avec  ce mal élevé.

- Alors ma chère, prépare-toi à payer les conséquences.

***

Plus tard dans la soirée

Fabiola était assise dans une église, sur la chaire de celle-ci il y avait un grand écran qui projetait les images d'un obsèque. Le cercueil était ouvert, on voyait le cadavre d'un homme blanc, elle connaissait cet individu, c'était Antony. La mère de celui-ci était inconsolable dans les bras d'un monsieur qui ressemblait au défunt, sûrement son père, Enzo était assis tout en fixant un point invisible, le visage blafard . Malgré le somptueux décor qui régnait dans la salle, l'endroit était pathétique à cause des pleurs.

Quelqu'un était entrain de narrer la situation,  elle sentait sa présence sans pour autant le voir.

- Tu vois ça, c'était le plan de l'ennemi, mais je l'ai dévié.

Une autre vidéo fut projetée, le menuisier de tout à l'heure, il était censé travailler les planches pour refaire le placard, mais il en faisait un cercueil.

- Tu vois ces planches, elles peuvent te servir à autre chose si tu t'obstines à me défier.

Apeurée, elle se réveilla en sursaut à l'instant même et s'agenouilla.

- Seigneur je te demande pardon de t'avoir désobéi et défié. Je vais faire selon ta volonté. Déclara t-elle en pleurs.

Hello tout le monde, j'espère que vous allez bien.Alors je voulais vous dire d'aller lire NOUS NE FORMERONS QU'UN, l'histoire est très intéressante, vous apprécierez, je vous promets.Merci déjà.

Laurie😘

LA THERAPEUTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant