Hôpital Ben Gill, mardi ,12 heures pm
C'était l'heure du break, Fabiola en profita pour aller visiter les patients du département de l'ergothérapie et la kinésithérapie, pendant ses heures creuses , elle avait pour habitude de prêter main forte à ces services , étant de nature courtoise elle s'est faite un tas d'amis, spécialement le vieux Yvon.
-Où est mon prince charmant si costaud. Renchérit Fabiola.
-Ton prince charmant est là, il t'attends depuis un bon bout temps. Comme tu vois je suis en pleine séance avec cette moche de Nancy. Dit-il amusé.
-En cas ou tu ne m'aperçois pas je suis là, et je ne suis pas sourde non plus. Répliqua-t-elle faussement fâchée.
À ces mots, ils éclatèrent un fou rire.
-Et comment vas-tu mon prince.
-Mieux que le monde.À part les cris incessants de ce fou dans l'autre chambre.
Yvon parlait d'Antony ,dont les cris hystériques devenaient son passe temps favori. À maintes reprises Fabiola a faillit pénétrer dans la chambre de ce dernier, pour avoir une idée de sa tronche étant réveillé, mais elle avait peur de la réaction de celui-ci.
-Et toi mi dulce, comment vas-tu?
Yvon était connu pour son côté charmeur et hilarant . C'était un ancien aristocrate , raison pout laquelle il était si cultivé . Petit, chauve avec la peau claire, il avait déjà frisé la soixantaine . Fabiola n'était pas la seule à tomber sous le charme de ce dernier.
-Je vais bien par la grâce divine en effleurant sa tête chauve d'un baiser.
-J'en profite pendant que tu es là Fabie pour aller voir les autres patients . S'enquit Nancy apparemment terminé avec l'ex aristocrate.
-D'accord ma chérie on se capte plus tard.
-Merci bonita, tu sais que tu es ma thérapeute préférée .Entama Yvon.
-Sal menteur , mais je t'aime bien ,déclara Nancy en s'apprêtant à vider les lieux.
-Je suis sincère ma toute belle, fit-il en lui envoyant des baisers du bout des doigts.
Le geste typiquement romantique arracha un sourire à Nancy.
-Bon débarras! Ton amie est une enquiquineuse. C'est toi ma thérapeute favorie . Chuchota le charmeur en question à Fabiola.
Fabiola se demandait si Yvon n'était pas atteint de la mythomanie.
-Je suis encore là et j'ai tout entendu. Cria Nancy depuis l'embrasure de la porte.
Yvon sursauta, Fabiola ne pouvait s'empêcher de rire en voyant la perplexité qui affichait sur le visage de celui-ci.
***
- Dr. Gill est-ce qu'il y a de forte chance que je puisse remarcher un jour? Demanda Antony pour la première fois. Cette question la tourmentait depuis son réveil.Le PDG de l'hôpital fixa brièvement les parents d'Antony ,pour chercher leur accord avant de répondre .
Le principal concerné remarqua le manège du docteur et tira le bouchon plus loin.
-Je vous prie d'être franc avec moi. Le ton dure qu'il avait employé dissout sa formule de politesse.
Eva Kiarra les yeux humides s'accrocha aux bras de son mari pour ne pas perdre l'équilibre devant son fils, qui, à des kilomètres on pouvait percevoir sa tristesse et sa douleur.
-Je suis un adulte et j'exige que vous me dites la vérité continua Antony. Vous allez me répondre?
Un silence de mort s'est installé dans la salle . Est-ce que à cause de la vérité qui était difficile à dire? Ou le ton froid qu'employait Antony.
-Alors j'en conclus que je retrouverai jamais l'usage de mes jambes.
-Non ne dites pas ça Mr. Cabral ,tant qu'il y a de la vie , il y a encore de l'espoir. Objecta le PDG.
Antony libéra toute sa frustration dans un fou rire hystérique qui donnait des frissons à ceux qui étaient présents . Puis ajouta:
-Donc, ma vie est basée sur un foutu proverbe . Lança-t-il d'une voix tonitruante.
-On redoute si vous remarcheriez un jour ou pas. Mais en attendant il faut tout essayer. Expliqua le Toubib qui avait le don d'énerver Antony .
-Mr. et madame Cabral venez dans mon bureau, j'ai à vous parler.
-Allons-y chérie, ordonna Mr. Cabral à son épouse.
-Je reviens trésor essaye de te reposer en câlinant le visage de son aîné .
Le Dr Gill était devenu le PDG de l'hôpital de son défunt père qui était un grand ami des Cabral. Après la mort du géniteur de Gill, Vivaldi Cabral l'avait accompagné en cette période difficile, Vivaldi fut un pilier pour lui. Par reconnaissance, Gill avait Choisi de l'accompagner dans ce cas délicat, étant donné qu'il était un spécialiste en neurologie,et en ostéo-articulation .
Le couple Cabral était assis dans le magnifique et immense bureau du PDG l'air attentif.
-Il y a une dernière thérapeute, elle fait des miracles .D'ailleurs c'est l'une des meilleures. Elle n'est pas trop disponible, mais je m'arangerais avec elle.
Partout à l'hôpital on parlait de Fabiola. Elle priait pour les patients et parfois jeûnait pour eux ,elle payait les frais d'hôpitaux de certains patients fauchés. Elle passait ses journées à aider les individus spirituellement et socialement. De toute sa carrière il n'a jamais rencontré un médecin comme Fabiola.
-Vous ferez ça pour nous! Exclama la modiste.
-Sinon à quoi servent les amis!
-Merci Gill fit Vivaldi en lui serrant la main.Les deux hommes font un accolade.
-Sois béni Gill .
-Il reste à savoir s'il va accepter l'aide de cette dernière. Dit Vivaldi inquiet à cause de la réputation de chien anrragé que son fils s'est forgé.
-Soyons optimistes, si elle ne peut le convaincre ,personne n'arrivera à le faire sur cette terre.
Après cette bonne nouvelle une lueur d'espoir se fit dans le cœur de la modiste.
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LA THERAPEUTE
RomanceEtant très jeune Antony Cabral partout en Haïti était salué comme l'une des personnalités les plus riches grâce à l'immobilier et l'achat des entreprises en faillite. Blanc bec qu'il était, ce dernier avalait les plaisirs de la vie à grande bouchée...