Chapitre 28: Calvaire II

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- Je vous ai apporté votre déjeuner.

- Des légumes ? Où sont mes œufs brouillés et mon café ?

- En ce qui concerne le café, vous pouvez faire une croix sur lui , vous vous énervez trop souvent. Vous allez manger ces fruits et ces légumes gentiment, en attendant que je vous apporte votre bouillon "tèt kabrit" . Déclara-t-elle avec un sourire colgate.

- Vous rêvez en couleur, dit-il et ponctua sa phrase d'un long tchuips sonore.

Depuis son existence Fabiola n'a jamais entendu un homme tchuiper aussi bien; cette manie grossière qu'on attribuait aux femmes noires.

Elle sourit malgré elle et dit:

- Dans ce cas, je les laisse au cas où. Je suis dans ma chambre si vous avez besoin de moi.

Après que Fabiola eut prit congé, à la vitesse de l'éclair Antony appela Jimmy.

- Oui Monsieur !

- Appelle Mirna de ma part et que ça saute.

- D'accord !

- Mais pour qui elle se prend cette fille, fulmina-t-il.

Une minute n'était pas écoulée que Mirna faisait son apparition.

- Je veux des œufs brouillés, des frites et du "tasso".

Fabiola se manifesta comme un fantôme.

- Mirna ! Débuta- t-elle avec un rire jaune.

- Mirna c'est moi le patron, c'est à moi que vous devez obéir.

La quincagénaire darda Fabiola puis son patron l'air effarouché , la pauvre femme était entre le  fer et l'enclume.

- Je suis navrée Mr. c'est Mlle Phanor le docteur et vous êtes sous sa responsabilité. Puis-je disposer?

Mais c'est quoi ce merdier, il ne pouvait pas croire ses oreilles.

La cuisinière tourna les talons car son employeur avait ignoré sa question, Fabiola la suivit fièrement et fit un coucou à Antony en fermant la porte.

La porte s'ouvrit brusquement sur  la  tête de Fabiola .

Que lui voulait-elle encore ce guenon? Il détestait voir sa tronche, il détestait entendre sa voix, il détestait son odeur de parfum citronnelle bon marché.

- Une dernière chose, le bouillon a été cramé, donc, je vais le refaire, ça va prendre du temps, je vous avertis. Puis elle ferma la porte.

"Qu'elle aille se faire foutre avec son foutu bouillon."

Après des heures écoulées, il commença à crever la dalle, des nausées l'assiégeaitent et des borborygmes travaillaient ses intestins, même si on était à l'extérieur de sa chambre on pourrait entendre ces derniers.

Il prit son téléphone et commanda des pizzas.

***

Plus tard Fabiola apparut avec les cartons de pizza à la main et les dévora comme une affamée.

Cette femme était pire que satan,  car lui au moins quand tu pries il s'en va, mais elle, elle était toujours là à lui pourrir la vie. Enfin, c'est une phrase de sa mère, car lui, il n'a jamais prié.

- Ça fait belle lurette que je n'avais pas goûté à ça, en se léchant les doigts.

Il lui darda de travers.

- Hum! C'est délicieux, vous en voulez ? Oups! j'ai oublié, le pizza vous est déconseillé. Je vais offrir à Mirna, c'est trop bon. J'arrive.

Antony fixa les légumes et n'a pas eu d'autres choix que de sauter sur l'assiette et de les avaler à grandes bouchées.

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