LA THERAPEUTE

Chapitre 3: Chez Fabiola

3 mois plus tard

Appartement de Fabiola, Vivy Mitchell , route de frères , Port-au-Prince

Depuis 24 heures Fabiola était sur sa terre natale , finalement ,la formation a été un succès pas seulement sur le plan professionnel et intellectuel mais également sur le plan affectif ,elle avait fait connaissance de plusieurs figures de proue de la médecine et d'autres médecins étrangers qui l'on jaugé à cause de sa motivation , à chaque séance elle posait des questions qui suscitait parfois des débats pertinents ,dès le premier abord on a pu constaté que c'était une agente de santé brillante , donc difficile qu'elle passe inaperçue, même si certains de ses collègues étaient jaloux de sa détermination , selon eux , elle voulait faire du m'as-tu-vu, mais ils la connaissaient très mal, Fabiola était
une personne qui prenait tout à cœur surtout la médecine qui était sa passion par excellence.        

Durant ces trois mois, il ne s'est pas passé un jour sans qu'elle ne pense à Antony .Son amie Nancy qui était kinésithérapeute à l'hôpital l'informait de son état, elle savait que l'ancien homme d'affaire était réveillé d'un coma tétraplégique , sourd, muet , aveugle, il avait aussi perdu la mémoire . Au fur et à mesure il a retrouvé la vue, la mémoire , la parole, ainsi que l'usage de ses membres supérieure, sauf ceux de ses membres inférieurs . Après avoir fait des examens osté- articulaires, musculaires,
Sensoriels et neurologiques , les médecins avaient conclu qu'il avait des lésions cérébrales,  raison pour laquelle il ne pourra retrouver l'usage de ses jambes. Ses parents étaient sceptiques à ces révélations , ils sont allés consulter  des spécialistes avec lui, en Allemagne,Suisse, Belgique , Cuba, mais partout on les répétait la même chose. Après 2 mois , abruptement , ils étaient de retour à l' hôpital .

Après sa douche, Fabiola opta pour une longue robe fleurie, ses cheveux crépus étaient négligemment coiffés en une tresse africaine  et se chaussa de ses sandalettes,  elle pivotait devant le miroir une dernière fois et prit direction de la cuisine, car elle ressentait un grand vide au niveau de l'estomac.

Bizarrement le réfrigérateur était plein, quelqu'un avait fait des courses en son absence. Constatait-elle.

Un bout de papier sur le réfrigérateur attirait son attention." Je savais que tu allais être fatiguée, je me suis  permise de faire quelques courses pour toi. Bienvenue, à ce soir."  Des lettres lisibles, belles et élégantes sans fioritures . Elle reconnaîtrait cette écriture entre mille, c'était son amie Hélène, une sœur de l'église. En cet instant précis, elle l'a béni de tout son cœur.

- Cette fille est un amour, déclara-t- elle en sortant les bananes jaunes du frigidaire.

Après une demie heure elle avait terminé de prendre son petit déjeuner , la jeune médecin se dirigeait dans sa chambre pour aller défaire ses valises qu'elle avait laissées bouclées la veille par faute de fatigue. La sonnette de son appartement s'alarma.

Qui ça peut bien être ? Les voisins ignorait son retour , sauf la sœur Hélène et Nancy étaient au courant. Hélène l'avait  informé qu'elles se verraient ce soir, quant à Nancy cette marmotte elle n'abandonnerait jamais son lit de si bonne heure, et pour couronner le tout c'était samedi qui dit samedi dit grasse matinée pour cette dernière. Elle allait ouvrir en traînant le pas. En ouvrant la porte  elle regrettait aussitôt d'avoir jugé son amie, qui se trouvait  sur le seuil  avec un sourire béat. Sans lui laisser le  temps de prononcer le moindre mot Nancy sauta dans ses bras.