Chapitre 9: Approbation du Saint-Esprit

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Hôpital Ben Gill
Chambre d'Antony

- Bonjour Tony. Débutait Enzo perplexe.

- Bonjour . Grondait Antony.

- Tu te rappelles de moi maintenant ? La fois dernière tu ne m'avais pas reconnu. Affirmait le cadet des Cabral.

Il se tut un instant, en remémorant l'accueil affreux que son frère lui avait gratifié.

- Je te reconnais Enzo.

Un silence de mort s'est installé dans la pièce.

Enzo ne savait s' il devrait se réjouir ou pas, car si son frère demeurait amnésique , il aurait été épargné d'affronter ce dernier. La culpabilité la rongeait depuis quatre ans. Il ne s'est pas pardonné de l'accident , ce soir-là , si il avait écouter Adeline, son frère n' aurait pas perdu quatre années de sa vie et ensuite pour être paralysé de ses membres inférieurs . À l'heure actuelle ils seraient entrain de profiter de la vie.

Il lui manquait affreusement, car c'était son meilleur ami, son conseillé, son mentor. Antony était connu de tous car il fréquentait un grand nombre de personnes mais il n'a jamais pu s'ouvrir à quelqu'un d'autre qu' Enzo.

Si le cadet des Cabral pouvait, ça ferait longtemps qu'il aurait pris la place de son grand frère . Il maudissait la nature de lui avoir laissé sain et sauf. Enzo avait seulement une jambe fracturée et victime d'une hémorragie aiguë, mais il s'en est sorti .

- Comment va Adeline ?

- Ta copine ! Elle se porte merveilleusement bien.

Enzo voulait détendre l'atmosphère, mais suite à la réplique d'Antony, il regrette amèrement.

- Ce n'est plus ma copine. Déclarait l'ancien homme d ' affaire d'une voix blanche.

- Tu es triste parce qu'elle n'est pas venue te rendre visite? Demanda-t-il comme à un gamin.

Antony avait choisi de ne pas lui répondre.

Malgré son physique imposant et ses bons raisonnements , Enzo était enfantin des fois.

Souvent grincheux, typiquement son frère aîné, Enzo était heureux qu'Antony soit de retour.

***

Fabiola avait passé une nuit blanche, elle n'arrêtait pas de méditer sur son songe, la vie d'Antony dépendait d'elle maintenant.

Vers quatre du matin, elle réussit à s' endormir, tombant dans les vapes , elle avait loupé son alarme de cinq heures. À sept heures l'alarme avait encore déclenché, celui- là elle l'avait programmé pour lui indiquer qu'il était l'heure de quitter chez elle afin d'éviter les embouteillages. Benh! Aujourd'hui c'était tout le contraire, elle était encore dans son lit à moitié endormie, tout compte fait elle était déjà en retard. La nuit blanche avait provoquée en elle un faim de loup et dire qu'elle ne va pas pouvoir prendre son petit déjeuner.

Elle fit une toilette rapide et s'habiller à la vitesse de l'éclair.
Elle prit son sac dont elle a eu la merveilleuse idée de préparer la veille.

Arrivée au parking, elle a failli s'évanouir à la vue du spectacle, le pneu arrière de sa voiture a été disparu. Pourtant elle n'avait pas entendu l'alarme qu'elle avait installé sur sa voiture. Le concierge lui devait des explications, où est-il passé d'ailleurs ?

- Misère ! Jura t-elle.

Comme plan b, elle comptait prendre un mototaxi . En Haïti C'est le seul moyen de ne pas poireauter dans les embouteillages qui pouvaient durer un siècle.

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