17. L'Entre-Deux du Désir

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Andreï:

Elle continue ses va-et-vient sur moi, je balance à nouveau ma tête en arrière. Je n'ai jamais ressenti un plaisir aussi intense de toute ma vie. Je redresse la tête et la regarde, l'envie de la prendre là, tout de suite, sur le canapé me consume, mais je ne suis pas de ces hommes qui se précipitent à la moindre occasion pour obtenir ce qu'ils veulent. Je ne ferai rien tant qu'elle n'est pas consentante, mais putain, ça n'empêche pas que j'ai envie de l'embrasser. Fait chier.

Mes mains descendent sur ses fesses.

— Sheyla, je t'en supplie, arrête.

Elle sourit malicieusement, pose ses mains derrière mon cou et se colle contre moi. Je sens sa poitrine ferme contre mon torse. Je ne bouge pas, et elle rapproche de plus en plus son visage du mien.

Mes mains restent posées sur ses fesses, mes doigts s'enfonçant légèrement dans la douceur de sa peau. Chaque centimètre qui nous sépare semble disparaître, et l'air se charge d'une tension électrique. Sheyla avance lentement, son visage près du mien, son souffle chaud glissant sur ma joue, tandis que ses yeux captent les miens avec une intensité brûlante.

Je glisse une main dans ses cheveux, laissant les mèches s'enrouler autour de mes doigts. Elle continue de sourire malicieusement, approchant ses lèvres des miennes sans jamais les toucher. C'est une danse silencieuse, un jeu d'attente qui fait monter en moi une chaleur que je peine à contenir.

Elle recule légèrement, ses lèvres à quelques millimètres des miennes, et chuchote :

— Est-ce vraiment ce que tu veux ?

Sa voix est douce, mais teintée d'une provocation qui me fait perdre pied. Mon regard ne quitte pas le sien, et je sens mon cœur battre si fort que j'ai l'impression qu'elle peut l'entendre. Mon souffle devient plus rapide, presque irrégulier.

— Plus que tout...

Ces mots sortent de ma bouche dans un murmure à peine audible, mais ils portent tout le poids du désir que je ressens. Mes mains remontent le long de son dos, caressant la courbe de sa colonne vertébrale, jusqu'à atteindre la base de sa nuque. Je la tire doucement contre moi, rapprochant nos corps dans une étreinte qui fait grimper encore plus la tension entre nous.

Sheyla ne recule pas, au contraire, elle presse sa poitrine encore plus contre mon torse, amplifiant cette sensation d'urgence qui monte en moi. Je sens ses mains se glisser sous ma chemise, ses doigts effleurant ma peau, envoyant des frissons le long de ma colonne vertébrale. Son toucher est léger, presque hésitant, mais chaque mouvement semble calculé pour me pousser à bout.

Elle incline légèrement la tête, ses lèvres effleurant à peine ma joue, descendant lentement vers mon cou. Mon souffle se bloque un instant alors que je ressens cette chaleur diffuse se répandre à travers tout mon corps, éveillant chaque nerf. Pourtant, je reste immobile, luttant contre l'envie de la saisir, de la faire mienne dans ce moment de pure tension. Mais je ne bouge pas, je me contente de savourer chaque sensation, chaque frisson qu'elle fait naître en moi.

Le silence entre nous est presque assourdissant, interrompu seulement par nos respirations. Le désir est palpable, mais il reste en suspens, un fil ténu que ni l'un ni l'autre ne veut rompre trop tôt. Je sens son souffle chaud contre mon oreille, et chaque seconde qui passe me rapproche du point de non-retour, mais je tiens bon, savourant cette attente délicieuse, cette promesse de ce qui pourrait venir ensuite.

Mes mains glissent sur ses hanches alors qu'elle se relève brusquement, rompant la magie du moment. Je la regarde, un mélange de surprise et de confusion se peignant sur mon visage.

PIERCE THE VEILOù les histoires vivent. Découvrez maintenant