20. Ultimatum

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Sheyla:

Je rentre dans ma chambre et décide d'enfiler la robe la plus provocante que j'ai, déterminée à sortir ce soir. Après plusieurs minutes de recherche, je la trouve enfin. Je me lève et l'essaye immédiatement. Je l'enfile et me regarde dans le miroir. Incroyable ! C'est une robe à bretelles métalliques avec une encolure plongeante, et une fente très prolongée, et le dos est nu.

Je me tourne pour admirer chaque détail, et la robe épouse parfaitement mes courbes. Le tissu métallique capte la lumière à chaque mouvement, rendant le tout encore plus saisissant. Avec cette robe, je me sens audacieuse et confiante, prête à affronter la nuit. Je choisis une paire de talons hauts qui s'accorde parfaitement et ajoute quelques accessoires minimalistes pour ne pas voler la vedette à la robe. Après un dernier coup d'œil dans le miroir, je suis prête à sortir et à faire sensation.

Je regarde l'heure : il est 12h ? J'ai complètement oublié... Tant pis, j'enlève la robe et remets mon pyjama.

Je laisse échapper un soupir et je range soigneusement la robe dans l'armoire, en pensant à la prochaine occasion de la porter. Une fois en pyjama, je me glisse sous les couvertures, appréciant le confort de mon lit.

Je n'ai vraiment pas envie de sortir de ma chambre si c'est pour croiser sa tête d'âne. Autant rester ici, au calme, loin de lui.

Quelqu'un entre en trombe dans la chambre.

— AH !

Je me retourne brusquement et c'est Andreï, sérieux !

— Toque avant d'entrer, non ! je crie, furieuse.

— C'est chez moi, oublie pas, répond-il avec désinvolture.

Je souffle, exaspérée, et me cache sous ma couverture. Mais Andreï tire la couverture d'un coup sec et la jette par terre.

— Mais qu'est-ce que tu fais ?

Il sourit malicieusement tandis que je le fusille du regard, pleine de haine.

— Je m'ennuie, dit-il nonchalamment.

Sérieusement ? Je pensais qu'il allait au moins venir s'excuser, mais non.

— Dégage, je ne veux pas te parler.

— Si, tu vas m'écouter. D'ailleurs, un ami à moi nous a invités à sa soirée.

Non, mon plan tombe à l'eau... Comment je vais faire pour l'énerver maintenant ? Fait chier. Je me redresse lentement.

— Je ne viendrai pas, dis-je, déterminée.

— Si, tu es obligée. Et tâche de mettre une robe qui ne te met pas en valeur. Je n'aimerais pas que tous les hommes te regardent.

J'allais répliquer, mais il sort de la chambre à toute vitesse. Je réfléchis à ce qu'il vient de dire et une idée me vient en tête. Un sourire en coin se dessine sur mon visage : je mettrai cette robe pour la soirée.

La journée se passe plutôt bien. Andreï, après son petit numéro, s'est enfermé dans son bureau, probablement pour travailler, comme d'habitude. Quand j'y pense, c'est vraiment un homme qui tient à son travail et qui ferait tout pour réussir. Il est toujours en quête de plus, jamais satisfait, toujours à chercher le prochain défi à relever.

Mais mes pensées dérivent rapidement vers Eren... J'aimerais tant le revoir. Je me demande comment il va depuis tout ce temps. Il me manque, et je me surprends à me demander s'il pense encore à moi.

Je suis bête, c'est mon petit frère après tout ! Je peux le voir quand je veux ! Demain, c'est décidé, j'irai le voir, même si Aslan ne sera pas content. Tant pis, c'est mon frère et j'ai tous mes droits. Depuis que je suis mariée à cet âne, je ne me laisse plus faire et je n'ai plus peur des dangers qui viennent à moi. Ni de mon père.

PIERCE THE VEILOù les histoires vivent. Découvrez maintenant