27. Échos d'Apaisement

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Sheyla:

Mes pensées sont floues et désordonnées, et mes paupières semblent aussi lourdes que du plomb. J'entends des voix lointaines et indistinctes, comme un écho perdu dans le brouillard. Une douleur sourde pulse à l'arrière de ma tête, atténuée par la douceur du lit sous moi.

J'essaie de bouger, mais mon corps refuse d'obéir. Ma poitrine se soulève lentement, tirant de l'air avec difficulté. La douleur et la confusion m'assaillent de toutes parts, mais je sens une chaleur rassurante à côté de moi, une présence familière. Cela m'apaise, et je m'accroche à cette sensation pour m'ancrer dans la réalité.

Enfin, mes paupières s'ouvrent légèrement. La lumière de la pièce est tamisée, me permettant de distinguer progressivement mon environnement. Je me retrouve dans les bras de quelqu'un. J'ouvre un peu plus les yeux et croise le visage d'Andreï endormi. Je m'apprête à me lever, mais il me tient fort.

— Pars pas, reste, murmure-t-il.

Je le regarde et il a toujours les yeux fermés. Je décide de ne pas bouger et pose ma tête dans le creux de son cou.

Et là le téléphone sonne.

Andreï ouvre les yeux, et nos regards se croisent. Aucun de nous ne bouge. Le téléphone d'Andreï continue de sonner, et je m'apprête à me lever, mais il me maintient fermement contre lui. Je dois l'avouer, j'aime ce côté de lui... Nos regards restent accrochés l'un à l'autre. Le téléphone finit par s'arrêter, et Andreï glisse ses mains sur tout mon corps. Il s'arrête au niveau de mes cuisses, soulève l'une d'elles pour la poser sur lui, puis m'attrape les fesses et me rapproche encore plus. Maintenant, je suis complètement collée à lui. Je baisse le regard, mais il me force à le regarder.

— Ça va ? me demande-t-il.

— Oui...

Il laisse échapper un souffle, puis je prends la parole.

— Et toi alors... ça va ?

Je devrais le détester, mais je n'y arrive pas.

— Tu m'as vraiment fait peur. Quand je t'ai vue sur l'écran de ce putain de téléphone, j'ai failli tuer tout ce qui bouge...

Je baisse les yeux.

— Arrête de baisser le regard, et regarde-moi.

Je le regarde, choquée par sa réponse, ne m'y attendant pas du tout. Il continue.

— Tes cris, ton corps, tes blessures...

Je porte une main sur son visage et réponds avec hésitation.

— C'est bon, je suis là...

Il me fixe intensément, et sans que je sache pourquoi, nous nous embrassons. Il me touche partout, et je fais de même. Je me redresse pour me mettre sur lui, et nous nous embrassons de nouveau.

Je ne porte qu'un t-shirt large et une culotte. Ses mains se posent sur ma taille, et je me redresse. Il fait glisser mon t-shirt le long de mon corps pour l'enlever. Une fois le t-shirt retiré, il le jette quelque part et se redresse à son tour. Il fixe ma poitrine nu pendant un long moment, et sérieusement, son regard me fait perdre la tête ; ça m'excite. Nous nous observons en silence, nos regards ancrés l'un dans l'autre. Puis, il pose doucement sa main sur mon ventre et caresse la blessure qu'Edoardo m'a infligée. Son visage se durcit, mais je prends la parole.

— C'est bon, ça ne fait pas mal.

Il me regarde, cette fois avec un air de regret. Il baisse la tête et murmure :

— Je n'aurais jamais dû agir comme ça avec toi !

Il porte une main à son visage.

— J'ai été un connard. À cause de moi, on t'a fait du mal !

PIERCE THE VEILOù les histoires vivent. Découvrez maintenant