Chapitre 141

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Après avoir fait tout ce que la reine voulait, elle avait fini par partir. Je pouvais de nouveau respirer.

Enfin... C'était vite dit. Il y avait encore l'essayage de la robe à réaliser et je ne savais pas si on allait me demander une autre connerie rituelle après ça.

Quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas y échapper. Mais ça attendrait quelques minutes de plus. J'avais des comptes à régler, avant.

« Yeo Sang. » appelai je, d'un ton plutôt péremptoire.

Celui-ci arriva par derrière avec une attitude gênée démentie par le sourire qu'il n'arrivait pas à faire disparaitre de son visage. Ça donnait le ton. Il savait très bien pourquoi je l'appelais, il savait très bien qu'il était en faute mais il ne regrettait rien du tout. Il fallait quand même que je remette les pendules à l'heure. Au moins pour soulager mon mécontentement. Après, qu'il en tire quelque chose n'était pas gagné.

« Tu peux m'expliquer ce qui s'est passé tout à l'heure ? » l'apostrophai je donc. « Si tu étais là, pourquoi est-ce que tu ne m'as pas tirée de ce mauvais pas plutôt que faire comme si tout était normal et venir me donner le norigae comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes ? Et puis d'abord, comment tu savais que ce norigae était pour lui et pourquoi tu l'avais ? » posai je toutes mes questions d'une seule traite.

Le but n'était pas forcément d'obtenir toutes les réponses bien que les deux dernières m'interrogeaient vraiment, mais plutôt de lui communiquer mon mécontentement de manière assez appuyée pour qu'il ne pense pas à me refaire un coup pareil.

« En fait, si tu y réfléchis, c'est plutôt simple. » me répondit Yeo Sang qui ne respirait absolument pas la repentance. « J'ai agi comme ça pour pouvoir faciliter votre relation. Vous étiez dans un moment plutôt privilégié et c'était vraiment dommage que tu n'aies pas le cadeau sur toi alors que vous étiez dans une atmosphère romantique. Aller le chercher aurait dissipé toute la magie et, en plus, la reine mère était déjà là donc tu ne serais jamais revenue. Puisque c'était dommageable pour vous deux, j'ai décidé d'agir comme une sorte de... Facilitateur ? » déroula-t-il. « Tu sais que certains hommes utilisent ce genre de techniques pour faire la cour à une femme ? Bien évidemment, les mariages sont décidés par les familles et je suppose que tu penses que les couples sont toujours formés sous la contrainte alors qu'ils ne se plaisent pas au vu de ton expérience mais, en fait, la famille royale est un peu à part et très souvent, les familles prennent quand même en compte l'opinion de leur enfant, à moins d'une trop grosse différence de classe ou de richesse... Enfin... Ce que je veux dire, c'est que certains hommes s'appliquent à gagner le cœur d'une demoiselle avec un petit peu d'aide. C'est beaucoup plus facile quand on a quelqu'un à nos côtés pour faire en sorte que les choses se passent au mieux. » m'expliqua-t-il, un peu à côté du sujet.

Je lui jetai un regard appuyé. Il recommençait à se perdre dans des considérations inutiles là. Et je n'étais même pas sûre que ce n'était pas intentionnel et qu'il ne faisait pas juste en sorte de noyer le poisson.

« Mais ça ne veut pas dire que je me suis concerté avec le prince Seong Hwa, pas du tout ! » se récria-t-il, interprétant mal mon regard. « J'ai agi seul en mon âme et conscience et, si on y pense, c'est plutôt toi que j'ai aidé puisque c'est ton cadeau que j'ai mis à disposition au moment le plus opportun. » fit-il valoir.

« C'est ça le problème, Yeo Sang. » lui fis je remarquer. « D'une part, je ne t'ai rien demandé et tu connais très bien ma position sur les éventuelles relations que je peux avoir ici, d'autre part, je ne vois pas de quel droit tu t'es permis de prendre ce norigae avec toi ni même comment tu en as eu l'idée. » lui reprochai je.

« Bon d'accord, c'est vrai que j'aurais pu demander ta permission mais je ne voulais pas te troubler. » admit il tout en se justifiant. « Le fait est que je savais bien qu'il fallait que tu ailles te purifier avant tes noces et que le prince Seong Hwa devait en faire de même. Puisqu'il vient toujours le faire dans ces jardins, il n'y avait aucune raison qu'il change ses habitudes, surtout s'il savait qu'il pouvait te rencontrer. Tu sais, je ne suis pas aussi bête que j'en ai l'air et je sais bien ce que ça fait d'être amoureux. Tu veux toujours voir la personne que tu aimes et tu vas saisir n'importe quel prétexte pour la voir, surtout au début. Donc je me doutais bien qu'il serait là. Et en toute logique, s'il était là, tu allais vouloir lui remettre ce que tu lui avais acheté. Donc je l'ai pris pour simplifier les choses. Tu avoueras que c'était le bon moment ! » plaida-t-il sa cause.

Le souhait du roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant