15. 💢 Tu le prendrais mal ?💢

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Martine fit scanner les places pour le parc à l'entrée de celui-ci et tous purent enfin se diriger vers la carrière qu'ils allaient escalader. L'homme s'occupant de les attacher et de les aider était sympathique voir un peu trop, puisqu'il passait son temps à discuter avec la famille comme s'il les connaissait depuis toujours, ce qui avait le don d'agacer Aline, qui regardait autour d'elle sans vraiment l'écouter.

- Ça vous prendra environ une heure trente pour parcourir les quatre parcours de trente-cinq mètres de haut, j'espère que vous êtes en forme et que vous ne tomberez pas... Non je plaisante, ça va aller. Mais tout de même, soyez concentrés, surtout toi, jeune fille ! Dit-il à Aline en la voyant bailler.

Après qu'elle eut levé les yeux au ciel sans se gêner, le professionnel reprit sans attendre en leur donnant des explications sur l'explodliger avant de leur donner un casque et un baudrier à chacun.

- En cas de problème, je suis là, n'hésitez pas à crier...

- Purée, on est vraiment obligés de faire ça ? se plaint une nouvelle fois la soeur, qui n'était pas franchement rassurée.

- Oh dis Aline, ça va être chouette et il ne va peut-être rien t'arriver... s'amusa Rudy tandis que tous étaient prêts à commencer l'aventure.

- Peut-être ?!

Le parcours, plutôt original, consistait à escalader des morceaux de bois, des échelles, de la pierre accrochée au mur d'une falaise mais surtout à tenter de se débrouiller sans perdre ses moyens face au stress de la situation. Si Rudy et Martine étaient friands de ce genre d'activités, c'était beaucoup moins le cas des quatre autres qui n'étaient pas des plus à l'aise. Aline n'osait pas regarder en bas et était la dernière du groupe, Caroline avait peur de se casser un ongle, Rémy avait l'impression d'être mal attaché et Florian priait pour ne pas avoir l'air ridicule, puisque l'un de ses pieds glissait souvent légèrement.

C'était haut, c'était long, ça faisait mal aux bras et en plus ça faisait peur. C'est pourquoi après le premier parcours, tout le monde décida d'abandonner l'escalade sauf les parents.

- Tant pis, vous n'avez qu'à nous attendre mais vous en avez pour une heure, je vous préviens ! leur dit Martine, déçue. C'est nous les vieux, je vous rappelle !

- Donne-moi les clés de la voiture, on va vous attendre sur le parking... répondit Aline en soufflant.

Les filles s'installèrent sur les sièges avant tandis que les garçons allèrent s'asseoir à l'arrière. Aline mit la musique en râlant de devoir attendre pendant une heure assise dans l'auto sans rien faire tandis que Caroline, elle, se regardait dans le miroir du pare-soleil. Rémy, lui, prit son GSM pour écrire avant de le donner à son ami afin qu'il puisse lire son mot.

○ Tu vas bien ?

○ Oui et toi ?

Les deux se mirent à sourire, peut-être parce que s'écrire alors qu'ils étaient l'un à côté de l'autre était étrange. Le blond se remit à écrire.

○ Je suis désolé qu'ils t'embêtent en faisant des allusions sur nous deux...

Le brun haussa les épaules et écrivit à son tour.

○ Je m'en fou... On est pas gays, t'façon.

Rémy le regarda deux ou trois secondes avant de répondre.

○ Si tu le dis...

Il ne lui donna pas le téléphone tout de suite et préféra effacer ce qu'il venait d'écrire. Il écrivit à la place :

○ Ouais, c'est clair...

Les petits messages s'arrêtèrent là, puisque de toute façon, il n'y avait rien d'autre à ajouter à ça pour Florian. Il haussa les épaules et se contenta de regarder par la vitre. Rémy, lui, décida de fermer les yeux.

- Ça va les amoureux ? On ne vous entend pas... dit soudain Aline en regardant en arrière.

- Fatigué mais ça va, répondit Rémy sans faire attention au reste de la phrase.

- T'as pas envie d'arrêter de dire ça ? Les parents vont finir par y croire, t'es chiante, dit à son tour Florian.

Elle se contenta de rire, tout comme Caroline. Contrairement à son ami, le blond tenta, lui, de faire bonne figure.

- Allez, arrête de dire ça, tu vois bien qu'il n'aime pas ça...

Le brun fronça les sourcils et prit cette fois son téléphone à lui pour écrire.

○ J'espère que tu ne penses pas que ça m'énerve car c'est vrai, hein, c'est juste que c'est chiant, quoi...

Rémy lui répondit du tac au tac.

○ Que quoi est vrai ? Qu'on est amoureux ?

Florian leva les yeux au ciel en lisant le message puis répondit.

○ Que je suis amoureux de toi, ou quelque chose comme ça.

Le beau blond attendit quelques secondes avant de répondre :

○ Je ne le prendrai pas mal. Mais je sais que ce n'est pas le cas, bien sûr, arrête de te prendre la tête pour rien.

Le brun retourna ce message dans tous les sens pendant plusieurs minutes. Son cerveau ne voulant pas coopérer, il ne répondit rien. C'était gentil de sa part, le fait qu'il ne le prendrait pas mal. Vraiment, c'était cool de savoir que son ami n'était pas homophobe et ne le rejetterai pas pour ça. Mais il n'y avait de toute façon aucune raison d'imaginer ça un seul instant puisque ce n'était pas le cas, comme l'avait si bien dit Rémy. Clairement. C'était évident.

Devant l'absence de réponse, le beau blond aux yeux verts décida de lui écrire à nouveau.

○ Tu le prendrais mal, toi, si je te disais - imaginons - que je t'aime ?

Florian sentit son coeur battre beaucoup plus vite, il put même jurer que sa main était en train de trembler légèrement en lisant ces lignes.

○ Si tu me disais que tu m'aimes comment ?

Rémy sourit à nouveau, il trouvait la conversation spéciale, mais intéressante, voir folle.

○ Si je te disais que j'étais amoureux de toi... Tu dirais quoi ?

Cette fois, le brun en était sûr, son ami riait tout simplement, il faisait de l'humour, ce n'était pas une vraie conversation.

○ Je te dirai que moi aussi, bien sûr, lol.

"Lol" était le meilleur moyen de lui faire comprendre qu'il avait compris que c'était "une discussion marrante". Mais tout de même, il ne trouvait pas ça vraiment drôle.

Rémy, lui, répondit simplement :

○ Lol.

○ Lol

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Just Love MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant