19. 💢 Réveil Sans Les Meizers 💢

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C'est à neuf heures du matin que Rémy se réveilla le lendemain matin en se rendant compte que tout le monde devait déjà être parti. Il souffla en se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire sans Florian et lui envoya aussitôt un SMS.

○ Bon courage...

Il descendit ensuite dans la cuisine, où il vit Caroline, qui avait l'air aussi perdue que lui.

- Je ne sais même pas comment fonctionne cette machine à café... dit-elle en se grattant la tête.

- Attends, je m'en occupe, on a la même à la maison, répondit-il en souriant en préparant deux grands cafés. Du lait, du sucre ?

- Juste du lait, s'il te plaît. Tu veux manger quelque chose ? Je suis désolée, je suis un peu nulle pour tout ça, chez moi, on ne mange pas vraiment le matin...

- Je n'ai pas faim, t'inquiètes, chez moi on n'est pas du genre à se casser la tête le matin et à préparer de grands petits-déj'... la rassura-t-il. Je suis un peu triste qu'ils soient partis...

- Moi aussi... Je ne me sens pas à l'aise ici sans eux. Mais bon, ça va passer vite... Tu préfères qu'on reste chacun dans notre coin ou qu'on essaye de devenir potes, qu'on passe du temps ensemble ? Demanda-t-elle, l'air soudain intimidée. Je ne te gratte pas l'amitié mais je veux dire... Heu... On est qu'à deux et j'ai pas envie que tu penses que je te colle ou que tu te sentes obligé de me parler ou de manger avec moi le soir par exemple... Je sais qu'on se connaît pas vraiment, au final...

Rémy sourit, c'était la première fois qu'il la voyait mal à l'aise. Il était assez content qu'elle en parle, car lui aussi s'était posé la question. Il la connaissait via Aline, mais puisque Florian et sa soeur n'étaient pas proches, ils n'avaient jamais vraiment eu l'occasion de faire mieux connaissance.

- Eh bien moi ça ne me dérangerait pas si on ne restait pas chacun de notre côté... On peut essayer de profiter des vacances même s'ils ne sont pas là... Tout seul, c'est un peu déprimant, non ? Demanda-t-il.

- Super, ça me va, répondit-elle, soulagée. Tu comptais faire quelque chose aujourd'hui ? J'ai bien une idée...

Le blond se mit à penser au restaurant où il devait aller avec Florian et qui était par la force des choses annulé. A part cela, ils n'avaient rien prévu de faire.

- Non, rien de prévu... Dis-moi...

- Comme Martine et Rudy ne sont pas là et qu'il n'y a pas vraiment de voisins proches, je propose qu'on se fasse un putain de karaoké ! Dit-elle, tout sourire.

Rémy fit de gros yeux avant de se mettre à rire. Était-elle sérieuse ?!

- Quoi ? Un karaoké genre on met de la musique super fort et on chante les "lac du connemara" en buvant des bières ? S'amusa-t-il.

- C'est exactement ça et on pourrait même danser sur "Jean petit" ou "la danse des canards" puis terminer par déprimer sur "confessions nocturnes" ! Allez s'il te plaît, je suis certaine que tu vas adorer ! Répondit-elle en faisant une moue adorable et en joignant ses mains l'une contre l'autre comme si elle priait.

Le garçon claqua sa main sur son front puis fronça les sourcils. Il faisait parfois ce genre de choses, mais c'était plutôt aux fêtes de fin d'année, lorsque toute sa famille avait tellement bu que personne ne s'en souvenait le lendemain. Là, il se disait qu'il aurait du mal à se lâcher autant avec une fille qu'il découvrait petit à petit. Il haussa les épaules puis répondit :

- Ok, mais je te préviens, hors de question de mettre du Céline Dion ou du Johnny Hallyday et il faudra qu'on boive un peu avant histoire de préparer ma magnifique voix.

- J'ai dis karaoké, j'ai pas dis soirée années quatre-vingt... Quoique c'est vrai que c'est plus amusant les vieux trucs ! rit-elle. Allez tape cinq puis va t'habiller, on va aller au magasin chercher de quoi boire pour ce soir, j'ai pas envie que les parents Meizers se disent qu'on a bu tout ce qu'il y avait comme alcool à leur retour...

- Oui maman, je vais m'habiller... s'amusa-t-il. A tout de suite.

- J'ai dis "tape cinq" et tu es en train de me foutre un vent... dit-elle, l'air faussement triste.

Il rit en lui tapant amicalement dans la main et en secouant la tête avant de monter. Elle avait l'air plutôt décidée à s'amuser et il trouvait ça vraiment cool. Il s'habilla rapidement avant de passer dans la salle de bain afin de se mettre de l'eau sur le visage et de mettre du gel dans ses cheveux, puis il remarqua que Florian ne lui avait toujours pas répondu à son message. Il le connaissait bien et savait qu'il était fâché, certainement car il n'avait pas envie de partir, ce qui était compréhensible.

- Tu sais où il y a un supermarché par ici ? Demanda-t-il à la rousse une fois en bas.

- Je viens de regarder sur Google, il y a un Delhaize à... Quarante minutes à pied d'ici... répondit-elle.

- Oh chiotte... Bon ben, ça nous occupera au moins !

- Rudy et Martine ont laissé de l'argent pour nous mais je n'ose pas trop... Ça fait bizarre de le prendre, non ? Demanda-t-elle en faisant la grimace.

- C'est clair... On paiera nous-même... C'est gênant sinon...

Quarante minutes à pied sous un soleil radieux, ce n'était pas si horrible que ça. Ils avaient l'impression de se promener et de découvrir des coins de la ville qu'ils n'avaient jamais vus. Caroline avait plus de chance que Rémy, puisqu'elle recevait des messages d'Aline, contrairement à lui qui ne recevait aucune nouvelle de son ami. Visiblement, le frère et la soeur s'ennuyaient complètement à la maison et étaient déjà impatients de revenir à Durbuy.

- J'en reviens toujours pas qu'on se retrouve ici tout seuls... dit-elle au blond. Aline est complètement dégoûtée...

- Tu m'étonnes...

- T'as des nouvelles de Florian ?

- Non... Je pense qu'il râle et n'as pas envie de parler... répondit simplement le blond.

Les jeunes gens arrivèrent au magasin où ils prirent deux packs de huit bières, des chips et des burgers surgelés qu'ils n'auraient qu'à réchauffer au micro-ondes le soir venu. A la caisse, Rémy rajouta un paquet de cigarette et un briquet, profitant du fait que la famille n'était pas là pour se l'autoriser.

- Mon dieu, j'en avais trop envie... J'en ai marre de la cigarette électronique, dit-il à la demoiselle.

- Tu aurais dû me le dire, j'en ai dans ma valise mais moi non plus je n'ose pas devant eux, rit-elle. On est pas si différents en fait !

Peut-être qu'elle avait raison. D'ailleurs, ni l'un ni l'autre n'était déprimé à l'idée de devoir passer du temps ensemble. Ils auraient préféré être à quatre, certes, mais la vie ne l'avait pas décidé ainsi. Rémy paya le montant demandé par la caissière puis ils sortirent enfin du magasin.

- Je te fais un virement de suite. On fait moitié-moitié, dit de suite Caroline.

- Non, il y a mes clopes. Tu paieras la prochaine fois, répondit-il en haussant les épaules. Et puis c'est pas comme si on avait pris énormément de trucs...

Le jeune homme proposa une cigarette à la demoiselle puis s'en alluma une et en prit une longue bouffée.

- Oh Dieu merci, enfin ! Dit-il en riant. Cela a un sacré goût de merde et ça pue, mais ça m'avait manqué !

- C'est clair, tout pareil que toi ! S'amusa-t-elle.

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Just Love MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant