44. 💢 Cynthia 💢

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Le lendemain fût un jour très agréable et pour cause : le trio maléfique de la classe s'était fait expulser de l'école pour trois jours, ce qui mit toute la classe de très bonne humeur, sauf peut-être quelques élèves qui trouvaient les trois brutes plutôt cools.
La journée, d'ailleurs, se passa rapidement, sans insultes, sans moqueries, sans aucun problème. Julien s'était excusé auprès des garçons pour son attitude et Rémy avait accepté de passer à autre chose. La seule ombre au tableau était l'absence d'Ahmed et le fait qu'il ne répondait pas au téléphone, mais ils gardaient espoir qu'un jour, ils auraient des nouvelles de lui.

Après les cours, Rémy reçut un appel de son père, qui souhaitait venir le chercher afin qu'ils se rendent ensemble chez Cynthia. Visiblement quelque chose se tramait, même si son père restait très vague.

Le blond souhaita une bonne soirée à son petit-ami en attendant son géniteur devant l'école. Une fois celui-ci arrivé, il entra dans la voiture et vit que son père ne semblait pas serein.

- Il se passe quelque chose ? demanda le garçon.

- Ta mère m'a appelé il y a une heure. Visiblement les choses ont été très loin hier soir et elle souhaite mettre Eric dehors mais il ne veut pas partir. Je préfère qu'on y aille ensemble.

- Ils se sont disputés, comme c'est étonnant...

- Ce connard s'est aussi promené à poil devant tes soeurs... répondit Marc.

- Quoi ?! Ce fils de pute...

Arrivés devant la maison, ils frappèrent à la porte et c'est Cynthia qui vint leur ouvrir. Elle avait un oeil au beurre noir et semblait fatiguée. Elle les fit entrer sans rien dire, bien trop stressée et honteuse.

- Qu'est-ce que vous foutez là ? s'emporta immédiatement Eric, assit sur une chaise dans la cuisine.

- On est là parce que Cynthia t'a demandé de partir donc tu vas prendre tes affaires immédiatement et tu te casses ! lui répondit Marc, le visage rougit par l'énervement.

- Tu te prends pour qui toi, bouffon ? s'amusa l'homme, un grand sourire narquois sur les lèvres.

- Je te laisse une chance de ne pas en prendre plein sur ta gueule, Eric. Tu te barres d'ici !

Marc s'approcha dangereusement du type et frappa sur la bière qui était en face de lui, celle-ci se vida sur l'homme qui se leva d'un coup avant de se mettre son visage face à celui du père des enfants.

- Vas-y, qu'est-ce que tu vas faire, connard ?! dit-il.

- Quoi, pourquoi tu me frappes pas à moi ? C'est plus facile sur une femme, hein ? Montre toi encore une fois à poil devant l'un de mes gosses et je te tue, tu as bien enregistré ça ?! lui répondit Marc en le poussant violemment.

Cynthia, nerveuse et paniquée, décida de changer de pièce afin de ne rien voir de ce qui pouvait arriver tandis que Rémy, lui, regarda la scène en ne sachant pas quoi faire. Il n'avait pas envie de les voir se battre, mais il avait bien envie de voir Eric se ramasser une belle correction quand même.

Eric tituba quelques secondes avant de mettre un coups de poing sur le visage de son nouvel ennemi avant d'en recevoir un à son tour sur le nez, ce qui le fit tomber sur le sol. Rémy décida de se mettre devant son père afin que les choses n'aillent pas plus loin.

- C'est bon, il va se casser... dit le jeune homme.

- Allez vous faire foutre, je suis chez moi ici ! répondit Eric en restant à terre.

Le père voyait rouge, décidément, l'autre homme n'en avait pas encore assez. Il écarta son fils puis lui mit un bon coups de pied, à nouveau sur le visage, comme s'il tirait dans un ballon de football. Marc l'attrapa ensuite par les pieds et le traîna jusqu'à la porte d'entrée.

- Ouvre la porte, dit-il au blond, tandis que l'autre homme semblait bien trop sonné pour se défendre.

Il le tira jusque sur le trottoir avant de lui cracher dessus et de déclarer :

- Pose encore une fois ton sale cul dans la maison de la mère de mes enfants et je te jure que t'es un homme mort.

Rémy et Cynthia prirent quelques affaires de l'homme et les mirent dans un sac poubelle avant de les mettre dehors sous la surveillance de Marc.

- Voilà, bon, tu me proposes un café ? sourit le père en rentrant dans la maison.

- J'ai toujours rêvé de voir ce mec en ramasser sur la tronche... déclara le blond, satisfait.

- Je suis une imbécile... Comment ai-je pu tomber amoureuse de ce mec... leur dit Cynthia, les mains tremblantes. Quand Jessica m'a raconté que Vanessa et elle l'avaient vu à poil, j'ai cru que j'allais le tuer...

- Et quand moi je t'ai dis qu'il m'avait montré sa queue quand j'étais dans la douche tu m'as pas cru...

- Je suis désolée, Rémy... Je suis conne, je sais que j'aurai dû te croire et te faire confiance. Tu es mon fils et je t'aime, tu me manques terriblement... répondit-elle en se mettant à fondre en larmes.

Le blond prit sa mère dans ses bras en oubliant son amertume. Même si ce n'était pas une excuse, il savait à quel point sa mère était une personne souvent fragile et influençable. Elle avait merdé, oui, mais elle semblait avoir enfin ouvert les yeux.
Marc regarda par la fenêtre et vit avec contentement qu'Eric était bien parti, visiblement, il avait su se lever et avait abandonné l'affaire.

- Qu'est-ce que tu comptes faire, Rémy ? Tu restes à l'appartement ou tu reviens ici ? lui demanda son père.

Rémy se mit à réfléchir un moment. Il n'aimait pas vraiment le fait de squatter un appartement tout en étant dans l'incapacité de payer un loyer et il fallait bien admettre qu'il n'aimait pas non plus être tout seul le soir. Cependant, il avait le champ libre pour voir Florian quand il le voulait et ils n'avaient pas à faire attention à ce que quelqu'un vienne les déranger. De plus, il y avait un problème et il était de taille.

- J'ai d'abord une question à poser à maman, qui m'a dit des choses pas très sympa quand elle a appris que j'étais avec Florian. N'est-ce pas, maman ?

- Je suis désolée, encore une fois. Je t'aime comme tu es et j'ai beaucoup réfléchi à tout ça... Je te soutiendrai quoi qu'il arrive, si tu aimes ce garçon alors, personne n'a rien à y redire... dit-elle, en se sentant une nouvelle fois complètement à la masse.

- Si je reviens, Florian vient ici quand il le souhaite. Si pas, je reste là-bas. C'est pas juste mon copain, c'est bien plus que ça...

- Tu es ici chez toi, donc il sera ici chez lui, c'est promis... répondit Cynthia, un léger sourire sur les lèvres.

- Alors, d'accord.

Marc emmena son fils à l'appartement afin qu'il puisse aller y chercher ses affaires. Dans la voiture, le père décida de parler à son fils d'une chose importante.

- Essaye d'être sympa avec ta mère, s'il te plaît... Il n'y a pas trente-six moyens de t'annoncer ça donc bon... Elle a un cancer du sein, mais les médecins sont confiants, ça va aller, d'accord ?

 Elle a un cancer du sein, mais les médecins sont confiants, ça va aller, d'accord ?

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