25. 💢 Le Cœur Fondu 💢

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La famille entra dans la maison en constatant avec soulagement que celle-ci n'avait pas brûlé durant leur absence et qu'au contraire, elle était très propre. Une bonne odeur de pizza se fit rapidement sentir, ce qui leur donna à tous l'eau à la bouche, c'est donc vers la cuisine qu'ils se dirigèrent tous les quatre après avoir déposé leurs affaires ici et là.
Dans la pièce, Rémy et Caroline étaient assis devant six cartons de pizza qui attendaient d'être ouverts et mangés. Les deux jeunes gens, compatissants, n'osèrent pas trop sourire, se doutant que l'ambiance ne devait pas être au beau fixe après un enterrement. Rémy se leva pour faire la bise aux parents Meizers et ensuite à Aline. Lorsque ce fut au tour de Florian, il lui sourit avant de lui faire un bisou sur la joue.

Dieu qu'il avait envie de regoûter à ses lèvres... Les deux garçons, intimidés, firent ensuite semblant de rien en mangeant leur pizza. Martine remercia les deux adolescents restés là d'avoir nettoyé la maison et d'avoir commandé des pizzas et leur promit que l'ambiance serait meilleure le lendemain. Une fois Martine et Rudy partis avec leur bouteille de vin dans le jardin, les filles allèrent dans la chambre d'Aline pour papoter de tout et de rien mais surtout des garçons tandis que dans la cuisine, les deux grands gênés ne surent pas quoi faire ni quoi dire.

- Bon et bien... dit simplement Florian sans rien ajouter.

- Mmh... C'est vrai... s'amusa Rémy.

- Tu proposes quoi ?

- Comme le jardin est déjà pris et que je pense que prendre l'air nous ferait du bien, ça te dirait qu'on aille se balader ? Proposa le beau blond.

- C'est parfait...

Florian alla prévenir ses parents avant de prendre les clés de la maison et d'en sortir, suivi évidemment par celui qu'il aime. Ils marchèrent dans un silence assourdissant jusqu'au petit parc où un banc semblait installé juste pour eux. Seules quelques vieilles dames passaient par là pour promener leurs chiens, mais généralement plus tôt dans la soirée. Une fois assis, Florian regarda au loin, même s'il n'y avait pas grand chose à voir de bien fabuleux tandis que Rémy semblait découvrir l'existence des étoiles dans le ciel pour la première fois. Les deux le savaient, il fallait dire quelque chose. Oui mais quoi ? C'est le garçon aux yeux verts qui décida de rompre le silence en premier.

- Tu es gêné, pas vrai ? Demanda-t-il à son voisin de banc en lui mettant un petit coup sur le côté du ventre avec son coude.

- Atrocement... sourit Florian. J'ai peur...

- Tu as peur de quoi ? De moi ? Demanda d'une voix douce le blond.

- J'ai peur de tout... Enfin là maintenant tout de suite, j'ai peur que tu regrettes ce que tu m'as dis... Tu n'es pas obligé de... D'être avec moi...

Rémy se rapprocha lentement du garçon et lui prit doucement la main. Celle-ci était chaude, tout autant que la sienne. Il fallait qu'il le rassure, même s'il était lui-même pétrifié. Le blond déposa un baiser sur la main de son copain avant de lui répondre.

- Je meurs d'envie d'être avec toi, qu'on fasse un sacré bout de chemin ensemble. Mais c'est ce qu'on faisait déjà, pas vrai ? La seule chose qui change, c'est que maintenant, si tu veux bien, j'ai envie d'oser te demander si je peux te prendre dans mes bras parce que tu m'as atrocement manqué, Florian Meizers.

Le coeur fondu et les jambes fragiles, Florian se leva, imité immédiatement par Rémy, qui lui fit face. Le brun prit enfin le jeune homme dans ses bras en posant sa tête tout contre celle du bellâtre. Il pouvait sentir son odeur, celle qu'il aimait tant. Il pouvait aussi sentir la chaleur de son corps à travers ses vêtements, il pouvait l'entendre respirer, il pouvait enfin ressentir cette sensation folle et rare : la sensation d'être heureux et d'être aimé.

Après être restés enlacés pendant quelques minutes qui parurent être des secondes, les garçons se regardèrent un moment, avec la même envie, mais aussi avec la même maladresse due à la timidité. Rémy sourit, Florian lui sourit à son tour en approchant lentement son visage du jeune homme face à lui avant de poser délicatement ses lèvres sur les siennes. Les amoureux fermèrent tous les deux leurs yeux en oubliant complètement tout ce qui pouvait exister autour d'eux. Leurs lèvres chaudes et humides s'entrouvrirent doucement pour laisser leurs langues se toucher timidement. C'était leur premier vrai baiser et il était certainement comme ils l'avaient imaginé, car ils les sentaient vraiment, ces papillons dans le ventre et cette sensation que l'amour était la plus belle et la plus intense des choses qui puisse exister sur Terre.

Les garçons décidèrent de rentrer à la maison, main dans la main. Sans rien dire, certes, mais cette fois le silence n'était pas embêtant, non, il voulait dire plein de choses. Il voulait dire "pardon d'avoir attendu si longtemps", il voulait dire "je t'aime", il voulait dire "une nouvelle vie commence'.

Devant la maison, les garçons se donnèrent un nouveau baiser, plus rapide puis se lâchèrent la main. Ce n'était pas le moment de parler de leur amour avec Martine ou Rudy, qui avaient passé une mauvaise journée et de toute façon, rien ne pressait. C'était bien trop récent, bien trop nouveau, même pour eux.
Bien sûr qu'ils allaient être maladroits, un peu gauches et il était sûr et certain qu'ils ne seraient jamais parfaits, mais ce qu'ils savaient, c'est qu'ils avaient le temps.

 Bien sûr qu'ils allaient être maladroits, un peu gauches et il était sûr et certain qu'ils ne seraient jamais parfaits, mais ce qu'ils savaient, c'est qu'ils avaient le temps

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Just Love MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant