Chapitre 65 : Nathan

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Le 31 décembre. Cette soirée de gala semble marquer une autre étape, non seulement parce que c'est le passage à la nouvelle année, mais aussi parce qu'après toutes ces dernières semaines, je ressens un étrange besoin de renouveau, d'un instant suspendu dans le luxe et le faste de cette soirée, où tout ce qui me pèse pourra, au moins temporairement, s'effacer.

Je suis prêt, en costume trois pièces sombre, près de l'entrée, tandis que ma mère ajuste la cravate avec des mains précises et délicates. Elle me tire doucement une mèche de cheveux pour la remettre en place et, souriant avec tendresse, pince légèrement ma joue.

— Mon grand, tu es vraiment très élégant ce soir, murmure-t-elle avant de reculer légèrement.

Je grimace un peu, gêné par ce geste maternel. À cet instant, mon père arrive, en costume bleu marine, impeccable et imposant. Il passe un bras autour de la taille de ma mère, l'attirant contre lui avec une tendresse plus sensuelle que je ne le souhaiterais pour des parents, et je grimace une seconde fois, poussant un soupir exaspéré.

— Sérieusement ? râlé-je.

Mon père rit légèrement, me décochant un regard amusé, puis jette un œil à l'escalier avant de demander :

— Et Riley, est-elle prête ?

Comme si elle avait entendu, elle apparaît enfin, descendant lentement les marches. Elle porte une longue robe rose pâle, ajustée à la taille, avec un décolleté en cœur qui souligne élégamment ses épaules et sa nuque graciles. La robe s'ouvre en un léger drapé sur les côtés, effleurant le sol tandis qu'elle descend, chaque pas dévoilant des talons argentées qui allongent ses jambes d'une manière à couper le souffle. Ses cheveux, relevés en un chignon lâche, laissent tomber quelques mèches encadrant son visage, accentuant la douceur de son regard.

Je la fixe, ébloui, la dévorant du regard de la tête aux pieds, avant de déglutir difficilement. Riley arrive au bas de l'escalier, visiblement gênée, et s'excuse d'un murmure pour son retard. Mes parents la complimentent, ma mère lui sourit avec une certaine fierté presque maternelle.

Quand elle est enfin face à moi, je prends ses mains dans les miennes et laisse échapper, d'un ton un peu trop direct :

— Putain... t'es canon.

Un sourire se dessine sur le visage de mes parents, amusés. Mon père, toujours énergique, tape des mains et s'exclame :

— Allez, les jeunes ! Il est temps de partir.

Ils se dirigent vers la voiture de mon père, pendant que je prends la main de Riley pour l'entraîner avec moi dans ma Jeep. Une fois à l'intérieur, je lance un regard rapide autour de nous pour m'assurer que mes parents ne sont pas à proximité. Ma main plonge dans la poche de ma veste pour en sortir une petite boîte rouge. Je la tends nerveusement à Riley, touchant machinalement mes cheveux, un tic que je n'arrive pas à contrôler.

— J'ai... vu ça il y a quelques semaines, commencé-je, hésitant. Et... enfin, je me suis dit que ça te plairait peut-être. Je voulais te l'offrir plus tôt, mais... tu sais, avec tout ce qu'il s'est passé, je n'ai pas eu l'occasion.

Riley, surprise, prend doucement la boîte, ses yeux brillants d'émotion. Elle l'ouvre lentement, et ses lèvres s'entrouvrent en découvrant le bracelet en diamants qui repose à l'intérieur. Il est fin, délicat, incrusté de petits diamants taillés en étoiles et en petites pierres étincelantes qui captent la lumière même dans la pénombre de la voiture.

Elle plaque une main sur sa bouche, ses yeux se remplissant de larmes. Je ne peux m'empêcher de sourire légèrement.

— Alors... ça te plaît ? demandé-je, espérant avoir bien deviné.

The Midnight GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant