Burning Desire {Zayn Malik}

5. Un véritable challenge

Allanah

Les yeux toujours plongé dans les miens, il raccourcit la distance qui nous sépare et appuie une de ses mains qui ne tient pas le briquet sur le mur à coté de moi. Une lumière éclaire le placard à balais et me permet de détailler plus clairement le garçon qui se trouve devant moi.

Je ne dois pas mais c'est plus fort que moi. Il est tout près et cette proximité m'empêche de réfléchir convenablement. Il porte un jean foncé et un t-shirt blanc par-dessous une veste en cuir qui le rend encore plus sexy qu'il ne l'est déjà. Ses yeux couleur caramel sont assombris et débordent d'une émotion que je préfère ne pas identifier mais qui semble évidente : Le désir. Ça le rend encore plus irrésistible car oui, il y a bien une chose que je ne peux nier : Zayn Malik est irrésistible.

À quoi bon essayer de lui résister alors ? Me chuchote la voix de mon subconscient, traîtresse et défiante.

- Mmmh, cette tenue te va à merveille Honey.

Je baisse subitement les yeux sur mon corps pour me rappeler comment je suis vêtue. Le maillot vert foncé de Voley et le short noir moulant et court. Trop court. Inconsciemment je tire un peu plus sur le haut pour préserver ma peau du regard brûlant du métis mais ça ne me rapporte qu'un rire moqueur de la part de cet imbécile. Une pensée soudaine s'immisce dans mon esprit et me donne envie de battre : Maudit Niall ! Je ne l'ai pas vu venir. Il me le payera.

Je reviens à la réalité quand je sens son souffle chaud sur mon visage. J'essaye de m'éloigner de lui mais il me plaque contre le mur derrière moi et me coince entre. Il se penche vers moi alors que je tente pitoyablement de le repousser. J'ai conscience du fait que les minutes comptent car je doute que je pourrais résister très longtemps, moi qui a toujours cédé aux garçons de son genre.

- Prépare-toi à me voir assez souvent dans les gradins du gymnase, me susurre-t-il dans l'oreille d'une voix bien trop mielleuse.

Je me fige et me concentre sur l'étagère surchargée de produits de nettoyage en face de moi et donc dos à lui. Il faut que mes pensées demeurent claires sinon je perdrais à ce petit jeu auquel il semble prendre un malin plaisir.

- Je serais là, assis à admirer ce jolie petit cul que tu n'as pas cessé de trimbaler sous mon nez ces quatre putain d'derniers jours, continue-t-il suavement.

Tout en parlant, ses mains agrippent mes fesses et j'essaye de ne pas penser à l'effet que ça me fait... mon corps contre le sien.

Subitement, il se penche encore, collant un peu plus son torse à ma poitrine et me mordille l'oreille. J'étouffe un petit cri de surprise quand quelque chose de chaud et doux embrasse sensuellement ma peau. Ses lèvres. Elles descendent avec une lenteur exquise de derrière mon oreille à mon cou avant de revenir sur ma mâchoire, la baisant sans ménagement.

Non, non, non et non !

Mon corps se tend et quelque chose que je tente d'étouffer s'éveille en bas de mon ventre. Tout mon être est à l'affût du chemin de ses lèvres qui se rapprochent dangereusement des miennes. Dans un élan de lucidité et me rappelant de l'existence de mes mains, je fais la première chose qui me passe par la tête : Tirer sur ses cheveux pour éloigner nos visages. Il grogne avec un mélange de plaisir et douleur mais ne se dégage pas, au contraire, il me plaque encore plus violemment et attrape facilement mes deux poignets. Il les bloque au-dessus de ma tête et m'immobilise encore plus entre le mur et lui.

- Tu t'échapperas pas comme ça, poursuit-il, le regard sombre. Si tu savais comment j'attendais de te coincer, tu n'as pas arrêté de ..

Il prend mes poignets à une seule main, les gardant toujours sur ma tête alors que je me tortille pour échapper à son emprise. Son autre main presse encore une fois mon cul et l'idée de lui cracher à la figure me traverse vaguement l'esprit.

- Dandiner ton corps dans les couloirs, attirer les regards. La petite nouvelle. Elle est bonne. Ils parlent tous de toi, ces crétins en chaleur.
- Ces crétins comme toi, laissé-je tomber automatiquement.

Aussitôt, ses doigts s'enfoncent dans ma chair assez fort pour me faire mal et il rit avec dédain.

- Redis ça encore et tu le regretteras amèrement.

Cet avertissement est peut-être précédé d'un rire mais je parviens quand même à capter la menace qui en ressort. Il n'aime pas qu'on l'insulte mais j'en ai rien à foutre. Ce ton sur lequel il m'a parlé ainsi que la pression qu'il a exercé sur mon postérieur semble m'avoir ramené à moi. Qu'est-ce qu'il croit ? Il est arrogant, il ne veut pas qu'on l'insulte alors que d'après le profil qu'on m'a dressé de lui, il ne s'en prive pas, lui. Ce n'est pas la première fois que je rencontre des gars comme lui, non au contraire. Il ne sait pas qui je suis et je crois qu'avant tout, moi, je ne dois pas oublier qui je suis.

Avant cette vie de rêve, avant d'être Allanah Styles la fille recueillie par une famille de bourge, je suis Allanah Pride Johnson, la rebelle et la téméraire, celle qui est passé par toutes sortes de problèmes et qui a fait 14 putain d'familles d'accueils en 9 putain d'années alors ce n'est pas ce con de Malik qui va croire qu'il peut me menacer et m'ordonner quoi que ce soit.

Je ne dois pas tout oublier de mon passé comme je le pensais, non, je dois m'en servir et continuer d'avancer. Je dois accepter de garder en moi ces deux parties : La Allanah d'avant et celle d'après car je ne suis pas uniquement une Style ou seulement une Johnson, non, je suis désormais les deux !

Et ce fut la Allanah d'avant qui décida de s'exprimer à cet imbécile :

- On ne me dompte pas ! Rugis-je presque avec véhémence. Sale crétin !

Les mots sont sortis avec tant de violence, me prouvant qu'au fond de moi, j'ai essayé d'étouffer une partie de moi ces derniers jours, la partie conservant mon sale caractère, celle qui a fait que j'ai été renvoyé par 14 familles.

Les yeux de Zayn s'écarquillent comme s'il a reçu une gifle mais très vite, il se ressaisis et fronce fortement les sourcils. Sa main encercle mon cou et une seconde, je crois qu'il va m'étrangler mais c'est tout autre : Ses lèvres s'écrasent sur les miennes avec tellement de fureur que nos dents s'entre-choquent.

Il m'embrasse à m'en arracher les amygdales mais je le suis et me rends très vite compte de la signification de ce baiser. Il est fiévreux, impétueux, féroce... Ce baiser est comme un ordre, comme si à travers sa sauvagerie, Zayn me dictait clairement ces mots " Soumets-toi à moi ".

Je sens son érection contre mon ventre mais je l'ignore tout comme les vibrations provenant du bas de mon ventre. Je continue de l'embrasser brutalement, bestialement.

Nous sommes deux lions qui refusent de se soumettre l'un devant l'autre. Butés comme jamais, nous laissons nos langues se tourner autour dans une danse tout aussi violente que sensuelle.

Après un moment, le souffle commence à nous manquer et alors que nous allons desceller nos lèvres, la porte du placard à balais s'ouvre à la volée.

- Je vous dérange ?! Tonne une voix grave.
- Merde, lâche Zayn, faisant écho à mes pensées.

Merde. Bordel de Merde ! M. Miller ou dois-je dire M. le proviseur en personne nous regarde tour à tour et nous toise, la mine grave.

L'ancienne Allanah aurait sans doute baillé et rit avec insolente mais la nouvelle Allanah a repris le dessus et elle ne peut s'empêcher de paniquer. Je ne dois pas m'attirer des ennuis sinon Madame Styles ne voudra plus de moi chez elle.

- Dans mon bureau, ordonna-t-il, me tuant mentalement.