Burning Desire {Zayn Malik}

24. Une paix vite envolée

Allanah

Mon vrai nom est Allanah Catalina Gonzalez. Je suis née en Angleterre d'une mère colombienne du nom de Pétra Maria et d'un père italien-mexicain du nom de Alejandro Carlos Gonzalez. Mon père a migré avec nous en Angleterre pour fuir un mafieux au près duquel il s'est endetté et il a choisi de changer notre nom en Johnson afin que nous intégrions mieux et que nous soyons plus difficile à trouver. Nous avons vécu paisiblement et fait face à des événements difficiles comme l'enlèvement de ma grande sœur Abigail jenny Gonzalez lors de son retour au Mexique avec notre père pour fêter sa quinceañera. Puis il y a eu le départ ma sœur du foyer, la mort de mon père foudroyé et l'abandon de ma mère dans un orphelinat. Après quoi, j''ai été envoyé de familles d'accueil en famille d'accueils, c'est mon histoire. Pas très joli, peu commune, pas comme celle que j'aurais voulu mais c'est mon histoire. Ce dont quoi je suis faite, ce qu'on m'a donné, d'où je viens et aujourd'hui je la connais, je ne peux pas la changer mais je peux changer mon présent, mon avenir. Je peux décider d'intégrer mon passé à ma vie sans le laisser me submerger et penser au futur.

Je soupire longuement, assisse dans la Mercedes d'Abby. Nous sommes garés devant la demeure des Styles. Il est temps de faire face au présent. Et pourtant, une pensée me revient à l'esprit, m'obligeant à faire un pont en arrière dans le passé. Je me tourne vers ma sœur.

- Pourquoi dans le cadre de notre arbre généalogique, la famille de maman n'apparaissait pas ?

Abby se raidit brusquement et ses mains pressent ses cuisses.

- Tu as vraiment envie d'aborder ce sujet là maintenant ? Me demande-t-elle.
- Je veux tout savoir.

C'est à son tour de soupirer avec insistance.

- Notre famille maternelle n'a jamais apprécié papa. Ils n'étaient pas d'accord pour le mariage mais ils ont finis par se montrer plus aimable quand maman est tombé enceinte.
- Et donc ? J'ajoute après qu'elle ait laissé le silence s'installer. C'est tout ?
- Ils sont bizarres.
- Comment ça bizarre ? Comme toi quand tu refuses de m'expliquer ce que tu as fait durant ces années après ta fugue ?

Elle lève les yeux au ciel puis souffle à nouveau.

- Non, ils sont bizarres dans le sens où on a interné pas mal d'entre eux.
- Attends attends, comment ça interné ?
- Pour troubles psychiatriques.
- Tu veux me dire qu'on descend d'une famille de psychopathes ?!

Elle ricane devant mon air affolé.

- Mais non banane, je dirais plutôt d'une famille de toxico paranoïaques.
- T'es sérieuse ?
- Malheureusement, répond-t-elle, toute trace d'amusement ayant disparu de son visage.

Je fixe le pare-brise et finis par poser la question qui me trotte dans la tête.

- Maman aussi ?
- J'ai bien peur, oui.
- Tu l'as vu combien de fois depuis ta fugue ?
- Comment sais-tu que nous nous sommes vu ?
- J'ai supposé.
- Et pourquoi cette supposition ?

Je serre fermement les poings en remontant dans mes souvenirs.

- Elle est venu me voir deux fois.
- Quoi ? Comment ? Et qu'est ce qu'elle t'a dit ?
- Elle m'a appelé quelques jours avant les vacances d'été. J'ai répondu et je les reconnus parce qu'elle m'a appelé Catalina. J'ai raccroché mais elle a continué à m'envoyer des messages. Je l'ai bloqué mais un jour, elle a décidé de se manifester à moi. C'était déstabilisant. Je ne sais pas comment elle a eu mon numéro ni même comment elle savait que j'allais être là.
- Elle t'a cherché et elle t'a suivi, dit Abby sur un ton si naturel que ça m'inquiète.
- Nous avons parlé, ou plutôt nous nous sommes disputés. Elle est revenu au moment même où tout allait bien et elle m'a demandé de lui pardonner. Je n'ai pas pu.
- C'est peut-être le bon moment pour t'annoncer qu'elle s'est fait interné durant plusieurs années.
- Qu'est ce que ça change au fait qu'elle m'a abandonné sur un banc en disant qu'elle reviendrait ?
- Elle n'aurait pas pu revenir.
- Elle n'aurait pas dû revenir si elle n'était pas partie.
- Nous sommes tous parti Allanah.
- Il y a une différence Abby entre toi qui a fugué, Papa qui est mort et maman qui m'a abandonné. C'était des pertes, oui, mais elle, elle était la dernière, elle savait que je n'aurais eu personne si elle s'en allait. Et elle l'a quand même fait.
- C'était une femme bien. La mort de papa l'a détruite. C'était l'amour de sa vie, celui pour qui elle avait tout quitté.
- Et donc ça lui donnait le droit de me laisser ? C'est ce que tu insinues ?
- Non pas du tout. Je veux juste que tu essayes de te mettre à sa place.
- Non. Je ne le ferais pas. Parce que personne n'a fait pareil pour moi.
- Quoi qu'il en soit, soupire-t-elle. Elle est malade. Je lui en veux pour beaucoup de choses, et je suis pour que tu la tiennes éloigné parce qu'elle n'est pas stable mais elle reste notre mère. Quand tout ira mieux, il faudra qu'on lui parle, que tu l'écoutes parce qu'elle a des choses à dire et malgré tout, elle t'aime.
- Permets-moi d'en douter.
- Elle est quand même revenu à l'orphelinat.
- Oui peut-être bien mais je n'y étais plus. Et aujourd'hui, elle revient avec une dizaine d'années de retard.
- Je comprends que tu lui en veux. Je leur en ai voulu à papa et elle mais au final, j'ai regretté d'être parti et d'avoir appris quelques années après que papa était mort. Et que le dernier souvenir que j'avais de lui était celui d'une dispute.
- Ce ne sera pas mon cas avec elle. J'ai le temps. Le mal ne meurt jamais, terminé-je en ouvrant la portière.
- Catalina  ! Me réprimande Abby en grognant.