15. Un ouragan de malheur

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Allanah

Perdue. C'est comme ça que je me sens depuis deux jours. Zayn et moi ne nous sommes pas parlé depuis la dispute chez lui. J'ai essayé de me consacrer à ma famille adoptive : j'ai fait du shopping avec Anne et j'ai collé Harry jusqu'à ce qu'il reparte Dimanche soir avec Louis à leur appart, cependant ce n'est pas suffisant. Dès qu'il y a un vide, le métis s'empare de mes pensées. Et alors je me rappelle ses paroles. Elles tournent en boucle dans ma tête.

« Comment pourrions-nous nous faire confiance ? Tu as trompé Liam avec moi, qui me dit que tu ne le referas pas avec un autre ? »
« Toi, tu avais de l'affection pour Liam et tu l'as quand même trompé. »

C'est toujours aussi douloureux mais je ne lui en veux pas, je m'en veux à moi. Harry m'a appris qu'il s'est présenté à la porte avec des chocolats et bouquets de fleur en Smoking. Il avait probablement prévu quelque chose et j'ai tout gâché. Je suis la pire petite amie qu'on puisse avoir. J'ai désobéi parce que je me suis senti provoqué quand il m'a interdit d'aller à cette stupide fête. Ma fierté m'a poussé à y aller en enfilant cette robe que je savais qui le rendrait fou mais je ne pensais pas que ça allait finir de cette façon.

Deux jours que je me sens égarée. Deux jours que je ne suis pas allé en cours. Je mens honteusement à Anne quand elle me demande au dîner comment se sont passés les cours. Je ne voulais voir personne après que Waliyha m'ait raconté ce qui s'est passé à la fête. Ils parlent tous probablement de la bagarre et de mon attitude ; une multitude de rumeurs doit avoir vu le jour. Je ne suis toujours pas prête à faire face à ces langues de vipères qui attendent patiemment mon apparition pour me dépecer mais je me suis quand même rendu en cours ce mercredi matin. En espérant que Zayn ne travaille pas aujourd'hui. Il hante déjà assez mes pensées, pas besoin de l'avoir dans mon champs de vision en plus. Ce serait trop douloureux.

J'ai fait exprès d'arriver en retard pour croiser le moins de monde possible et pourtant alors que je récupère rapidement mes livres dans mon casier, une voix grave m'interpelle.

- Tu es partie comme une fusée, vendredi soir.

Je ferme mon casier et me tourne vers Jackson. Ses yeux bleus me scrutent avec intensité. Sa posture, ses vêtements, son sourire charmeur en coin me rappellent une jeune version de Zayn. Quand il était aussi sexy que con. Je chasse immédiatement cette idée de ma tête, me sentant étrangement coupable d'admettre indirectement que le garçon en face de moi est sexy.

- Oui, je réponds en serrant mes livres contre moi. Mais je ne te dirais pas pourquoi, c'est sur que tu es au courant.
- Possible, mais y a pas mal de version différentes alors éclaire-moi.

Je le savais. Mon nom ne cessera jamais de passer de bouche en bouche. Je suis un phénomène de foire. Les autres peuvent baiser, tromper, être au cœur d'énorme bagarres et passer inaperçu mais dès qu'il s'agit de moi, c'est la troisième guerre mondiale. C'est comme s'ils adoraient m'inventer des vies, m'enfoncer plus bas que terre. A quoi ça rime tout ça ? La popularité ? Les rumeurs ? Les critiques ? Putain, quand grandira-t-on ?

Je n'ai pas envie de savoir, de me rabaisser à ça, et pourtant je pose quand même à Jackson une question qui me brûle la gorge.

- Quelle genre de version ?
- Tu veux vraiment savoir ? Me questionne-t-il en arquant un sourcil.

Je hausse les sourcils et il se rapproche bien qu'il n'y a personne dans le couloir pour nous entendre.

- Une des plus invraisemblables que j'ai entendu jusqu'ici : Tu faisais une pipe à Mike dans le jardin et Zayn vous a surpris et l'a roué de coups avant de repartir avec toi.
- Quoi ? Je m'étouffe presque.

Burning Desire {Zayn Malik}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant