Burning Desire {Zayn Malik}

18. Échec et Mat

Allanah

La personne qui a dit que le monde comptait sept merveilles n'a probablement jamais rencontré quelqu'un comme Zayn Malik. Assise le dos contre la tête du lit, je le regarde dormir paisiblement, la tête sur mes cuisses. Alors que je passe doucement ma main dans ses cheveux, je me remémore notre réconciliation et frisonne en me rappelant la façon dont il m'a fait l'amour.

C'était époustouflant. Ça l'est toujours mais là, il y avait quelque chose en plus, habituellement il y a soit une prédominance de notre côté sauvage, soit de celui tendre, amoureux. Cette fois-ci tout était équilibré, l'harmonie était parfaite. La passion se mêlait à la tendresse, il avait alterné entre ses deux facettes, celle de l'ancien Zayn et du nouveau. J'avais moi aussi mis en avant mes deux côtés et il y a eu cette évolution, ce mélange, cette osmose dont je ne soupçonnais aucunement l'existence.

Une larme m'échappe quand je comprends que je l'aime beaucoup plus que je ne devrais aimer. Délicatement, je m'extirpe du lit en posant un oreiller sous sa tête. Il grogne mais n'ouvre pas les yeux pour autant. D'un pas lourd, je me rends jusqu'à la salle de bain et me plante devant le miroir qui se trouve au dessus du lavabo. Je m'étudie minutieusement et souris à mon reflet.

Je suis heureuse.

- Je suis heureuse, je répète à voix haute.

J'ai tellement peur que ce sentiment qui me gonfle le cœur me soit arraché. J'ai souvent entendu dire que notre vie pouvait tenir qu'à un fil ; eh bien, dans mon cas il ne tient qu'à une seule et unique personne. Ce Bad Boy que j'ai rencontré dans un vieux couloir de ma nouvelle école, ce coureur de jupons que j'ai essayé d'éviter, ce briseur de cœurs qui a délibérément volé le mien. Il est mon pilier. J'aimerais être ce genre de personne qui ne vit pas et ne respire pas pour l'amour mais c'est ce que je fais actuellement. Je sais que ça va me briser quand ça sera fini, je sais tout ce que je vais perdre si ça ne fonctionne pas mais je ne peux m'empêcher de l'aimer. Ça va bien au delà d'une simple prise de décision, je suis accroché à lui, à un point où me séparer de lui m'arrachera une partie de moi-même. Il n'est pas juste collé à moi ; nous sommes tel deux plantes qu'on a planté une à côté de l'autre.

Nos racines sont étroitement entrecroisés et nous avons évolués comme cela, après Liam, après sa mère, après Anne, après toutes ces messes basses autour de nous, nous nous sommes tournés totalement l'un vers l'autre. Nos racines ont grossi et se sont rencontrés jusqu'à s'enrouler fermement les unes autour des autres, si bien que nous séparer serait nous infliger du mal à tous les deux. Mettre de la distance voudrait dire abandonner une partie de soi à l'autre, se déraciner totalement et se reconstruire plus loin.

J'espérais ne jamais avoir à le faire parce que je ne suis pas sûre de pouvoir supporter cette douleur, et surtout, je ne suis pas sûre de pouvoir aimer quelqu'un d'autre si tout part en éclat. Je sombrerais à coup sûr et me fanerais.

- Hey, murmure Zayn en apparaissant derrière moi.

Nous nous regardons longuement à travers le miroir avant qu'il passe ses bras autour de ma taille et pose un doux baiser sur mon épaule.

- Hey, je réponds en fermant les yeux, frissonnante.

Ses lèvres tracent un chemin jusqu'à mon cou qu'il mordille et je soupire de plaisir. Sa barbe me pique légèrement et j'ouvre les yeux, ayant une idée derrière la tête. Je m'empare du gel de rasage sur le lavabo et me retourne vers lui en l'agitant sous son nez. Il penche la tête sur le côté et étire ce sourire irrésistible qui me donne envie de lui arracher son boxer.

Il m'attrape par les hanches et me dépose sur le bord du lavabo.

- Vas-y, m'invite-t-il en levant le menton.