Burning Desire {Zayn Malik}

14. Jamais aimer aussi fort

Allanah

Putain de merde. Ce sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit avant même que j'ouvre les yeux. C'est le noir complet et pas seulement dans la pièce. En plus d'avoir l'impression que ma tête veut exploser, je ne me rappelle de rien et en essayant de me souvenir, j'amplifie ma douleur. J'inspire profondément et l'odeur qui chatouille mes narines est assez agréable et familière. Elle provient des draps. Je tire sur ces derniers et plonge mon nez dans l'oreiller, complètement envoûtée par cette senteur qui apaise légèrement mon mal de crâne.

Je reste quelques secondes figer avant que mes mécanismes cérébraux ne se mettent en place et que je comprenne où je me trouve : dans la chambre de Zayn. Automatiquement, mes sourcils se froncent d'une parce que je ne sais pas comment je suis arrivée là, et de deux parce que Zayn n'est pas à mes côtés. Et là, d'une façon fulgurante, je réalise qu'il y a un gros problème : hier soir, je suis allée à la fête de Jackson alors que Zayn m'y a interdit et je me réveille dans sa chambre portant encore ma tenue de soirée.

Je me redresse soudainement et fais un bond hors du lit, si brusquement que ma tête tourne et je titube. Malgré leur raideur, mes jambes me portent tout de même jusqu'au salon, et je n'ai pas posé un pied à l'intérieur, que de fortes odeurs de tabac froid et cannabis m'accueillent désagréablement.

Ce que je découvre en plus de cela me cloue sur place. Zayn. Enfoncé dans le canapé, les yeux fermés. Il porte une chemise blanche froissé et tâché et... un smoking ! Tout naturellement, je me dis qu'il a probablement travaillé au restaurant hier soir cependant la veste sur le rebord du fauteuil m'assure que non. Son uniforme de travail n'est pas un costard, sinon il n'aurait jamais accepté ce job. Mes pensées à ce propos se dissipent quand je vois le cendrier sur la table basse débordant de cendres et mégots de cigarettes et joints. Je reporte mon attention sur le seul occupant de la pièce, plus précisément sur ses cheveux qui dissimulent une partie de son visage. Ils sont en désordre, pas de ce genre qui lui confère cet air sexy auquel je ne peux résister mais plutôt ce genre que je lui connaissais pas, celui qui semble présager qu'il a passé une mauvaise nuit.

Lentement, je m'avance vers lui.

- Zayn, je souffle en tirant sur ma robe qui bizarrement me semble maintenant beaucoup plus courte que quand je l'ai enfilé.

Il se redresse légèrement pour commencer à rouler ce que je suppose être son « énième joint ». Je ne vois toujours pas la totalité de son visage, juste ses muscles contractés, son corps tendu.

- Zayn, je répète plus fort, pensant qu'il ne m'a pas entendu.

Il ne réponds toujours rien, continuant de rouler son joint et je comprends qu'il m'ignore simplement.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Je suis une nouvelle fois accueillie par ce silence pesant. Il ne se donne même pas la peine de relever le regard vers moi. C'est comme si je n'existe pas et cette sensation me serre le cœur.

- Zayn ! Je m'exclame, à la fois agacée et désespérée. Tu peux au moins me dire qu'est ce sui s'est passé ! Parle-moi ! Tu -..
- Tais-toi, ça vaut mieux pour nous deux.

Ces mots prononcés froidement font les poils de ma nuque s'hérisser.

- Tu es qui pour m'ordonner de me taire ? Tu crois que-..
- Ferme-la putain ! Me coupe-t-il en se levant brusquement, me faisant sursauter.