Burning Desire {Zayn Malik}

21. Cette facette cachée de celui que tout le monde pense sans coeur.

Allanah

D'habitude, les souvenirs de la veille nous reviennent peu à peu,  on les reçoit par petites brides,  et bien ce ne fut pas le cas pour moi. Je n'avais pas ouvert les yeux, rassemblé mes esprits, que les images de cet homme sur moi surplombait mon esprit. C'était comme s'ils étaient ancrés sous mes paupières et qu'ils ne voulaient pas me lâcher, comme s'ils s'étaient incrustés sous ma peau pour me hanter continuellement.

C'est stupide parce que j'ai fini par comprendre après avoir rassembler toutes les pièces de la scène que c'était une blague ou plutôt un complot dans le but de m'effrayer seulement la réalité de la chose faisait que je ne m'en remettais pas. Et voilà, j'étais là, dans le noir d'une chambre que je ne connaissais que trop bien, emmitouflée dans un lit tout aussi familier et vêtu d'un simple t-shirt dont l'appartenance revenait à une personne que je connaissais que tout aussi bien.

Zayn. Tout s'était passé très vite. Il m'avait demandé de me calmer, de respirer plusieurs fois, il m'avait pris, m'avait porté dans ses bras et j'avais fini par m'endormir. En fait, même si cela m'avait été difficile, je m'étais forcé à dormir comme pour tout oublier et les bras et mots apaisants du métis m'y avaient grandement aidé. J'avais été dans un état pas possible. Tremblante, suffocante, transpirante, haletante,je ne saurais sans doute jamais pourquoi mon être a réagi de façon aussi excessive mais la vérité est qu'il l'a fait et le plus déstabilisant est le fait que la seule fois où je me suis retrouvée comme ça remonte à mes sept ans.

Je me recroqueville sur moi à cette simple pensée.

Waliyha et Trisha sont passées me voir plutôt, c'est ce qui m'a permis d'affirmer que nous étions chez les Malik. Je n'ai fait qu'entendre leurs voix car je fais semblant de dormir depuis mon réveil c'est-à-dire depuis quelques bonnes heures. Pourquoi ? Je n'ai envie de parler à personne, c'est nul parce qu'à ce que j'ai entendu, elles se soucient de moi mais j'ai besoin d'être seule. J'ai besoin de quelques minutes pour me reconstruire parce que je ne peux nier que tout cela m'a fait quelque chose.

Zayn aussi est passé, je peux même dire - aux bruits de la porte - qu'il passe toutes les heures voir si je suis réveillée. Je suis consciente que ce n'est peut-être pas lui mais j'ai comme ce pressentiment qui m'affirme que si, c'est bien le métis. Ceci devrait m'émouvoir mais je suis trop bouleversée par ce qui m'est arrivé. En fait, non, la vraie raison pour laquelle je suis encore chamboulée est que cette situation, mes réactions quand je me faisais " agressé " étaient si identiques à celles quand j'avais sept ans que ça me ramène inévitablement à cette époque de mon passé. Tout m'est revenu, le contexte, le jour, la date, tous les moindres détails qui font que ce jour soit le pire de toute ma vie.

Voilà ce qui m'affecte autant.

Je remonte un peu la couverture sur mon corps et frotte mes jambes nues une contre l'autre pour me réchauffer davantage que ça ne l'est déjà. Je ne porte que le t-shirt de Zayn et ma culotte. C'est du déjà-vu. Moi dans son lit, vêtu de ses vêtements. Je me sens bête d'inspirer ainsi dans son oreiller pour m'apaiser grâce à son odeur. Elle est délicieuse et agit sur moi comme un anesthésiant, je crois que c'est l'une des raisons pour lesquelles je n'ai pas fondu en larmes en me réveillant.

Des bruits de pas résonnent puis le bruit de la porte se fait entendre. Un rayon de lumière provenant de l'extérieur entre dans la chambre et éclaire faiblement avant de disparaitre. Je ne ressens pas le même pressentiment que les fois précédentes donc je suppose que ce n'est pas Zayn.

- Al' ? Murmure la voix de Waliyha. Tu dors encore ?

J'hésite à répondre. Je n'ai pas vraiment envie d'aborder le sujet mais je ne peux pas le contourner et puis je ne vais pas rester couché ainsi indéfiniment, me cachant et repoussant mon heure.