6. Pas comme les autres.

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Zayn

Le bureau de Miller, c'est mon deuxième chez moi. A force d'être renvoyé des cours, je connais cette pièce par cœur c'est pourquoi je m'affale sans retenue sur une des deux chaises placées devant le bureau. Je regarde Styles " version féminine " prendre place sur le siège voisin au mien et m'humecte inconsciemment les lèvres en la voyant croiser ses longues jambes nues.

Je suis toujours un peu secoué par ce baiser que nous avons échangés. Je n'ai jamais embrassé quelqu'un comme ça avant, ça m'a fait vibrer de la tête à la bite... Bite qui s'est réveillé et tendu et tout ça par un simple baiser. C'est vraiment la première fois que ça m'arrive, d'habitude il m'en faut plus pour bander. Beaucoup plus.

Je me tourne vers la source de mes désirs et me rends compte que durant tout le chemin vers le bureau de Miller, elle ne m'a pas jeté un regard. Pas que mon ego en prend un coup ... Non, si en fait, mon ego en prend un coup.  Déjà qu'elle m'a défini comme " n'étant pas moche ". Tss. Les filles que j'ai rencontrées jusqu'ici ont toujours employé un vocabulaire digne de ce nom pour me décrire alors qu'a-t-elle, elle ? De la merde dans les yeux, surement.

Je la regarde jouer nerveusement avec ses doigts  et un sourire se dessine sur mon visage. A-t-elle peur ? C'est vrai que je ne la connais pas. Peut-être qu'elle est une sale intello, un petit génie comme son cousin ? Une fille qui a tout le temps des bonnes notes et ne s'attire jamais d'ennuis... Si c'est le cas, je serais plus que ravie de la dévergonder, j'ai toujours aimé faire ça, prendre leur innocence, les " souiller " comme Louis aime me répéter en me pointant d'un doigt accusateur.

Quoi qu'elle ne semble pas si bonne fille que ça. Je peux encore entendre le ton sur lequel elle m'a parlé dans le placard. C'est comme si elle m'a craché à la figure, enfin c'est comme ça que je l'ai pris. Peut-être qu'elle n'est pas un gentil petit chaton mais une énorme tigresse prête à sortir les griffes à n'importe quel moment ? Bref, je m'en fous. Dans tous les cas, je la baise.

Je la baise dans mon lit, je la baise sur le bureau à Waliyha en mode Sweet vengeance, soeurette,  je la baise dans mon salon, dans le pieu à Harry, dans une capsule du London Eye, dans l'obscurité sur un trottoir...

T'abuses pas là ? Me demande ma conscience.

- Dès que j'ai vu Mr. Horan devant cette porte à faire le guet, j'ai compris que vous mijotiez quelque chose Mr. Malik, fit Miller, coupant le fil de mes pensées. Vous n'arrêterez donc jamais de semer le bordel dans mon établissement ? Les avertissements et les heures de colles ne vous suffisent pas ?

J'affiche un sourire en coin et hausse les épaules comme à chaque fois que je me retrouve en face de lui et alors que je crois qu'il va pour la énième fois menacer de me renvoyer définitivement, il se tourne vers  Style-version-féminine. Je réprime un rire. Elle joue à l'insolente avec moi mais devant Miller, elle se dégonfle et donne l'impression d'avoir envie que la terre s'ouvre pour l'abriter. Quelle trouillarde, cette meuf.

- Allanah, commence Miller ce qui me surprend parce qu'il appelle toujours les élèves par leur nom de famille.

Il soupire en feuilletant furtivement un dossier et elle continue de fixer ses doigts.

- Dois-je vous rappeler ce que vous avez promis à Madame Styles et moi lors de votre inscription ici ? Dit-il.

- Non, répond-elle rapidement, les yeux toujours baissés.

- Vous ne devez pas vous attirer des ennuis. N'en avez-vous pas déjà eu assez ?

Il brandit le dossier et mes yeux s'agrandissent quand je réalise. Oh putain ! C'est son dossier et il fait deux fois le mien qui n'est pas petit c'est dire comment il est énorme ! Je me tourne vers elle mais elle a encore les yeux sur ses doigts. Elle traite avec la mafia ou quoi ?

Burning Desire {Zayn Malik}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant