Burning Desire {Zayn Malik}

18. Qu'un pas, de la haine à l'amour.

Allanah

- C'est bon, on se voit la prochaine fois et n'oubliez pas d'amener vos manuels, fait Monsieur Monroe avant de se tourner pour effacer le tableau.

Je prends mon temps pour ranger mes affaires alors que la plupart de mes camarades se ruent déjà vers la sortie comme des animaux.

Aujourd'hui ? On est lundi 2 Avril c'est-à-dire que ça fait plus d'une semaine que ça c'est passé. Une semaine que je ne parle pas au Malik. Vous me direz qu'ils ne sont en rien responsable de ce que Zayn m'a balancé mais ça n'y changerait rien. D'autant plus qu'une partie de moi ne cesse de me répéter que c'était pour Waliyha que j'avais essayé de calmer Zayn, avec l'illusion qu'il se calmerait parce que c'était moi. Stupide, fus-je d'y croire. Le week-end après, Trisha avait appelé Anne pour prendre de mes nouvelles, elle avait même voulu me voir en personne et nous inviter à dîner mais Anne avait poliment décliné. Je sais que c'était pour moi, Harry ne lui a pas expliqué dans les détails mais je pense qu'elle a compris que je ne voulais pas me retrouver dans une situation où j'aurais à m'expliquer sur le pourquoi j'avais dévalé les marches de son perron en pleurs et en l'ignorant. Je m'étais senti gêné par rapport à ça mais je n'avais pas pu dire à Anne que ce n'était pas grave et que je pourrais dîner comme si de rien était, elle avait vu dans mes yeux que j'en serais incapable.

Quoi d'autre ? Après avoir couru comme une malade sous la pluie, j'ai attrapé un rhume et Anne a refusé que j'aille à l'école, elle est très mère poule et attentionnée. Ça et le fait que ça m'a évité trois jours de voir les Malik étaient les points positifs. Le point négatif est que Harry en a profité; il m'a tiré les vers du nez, sachant très bien que comme j'étais cloué au lit je ne pourrais pas m'échapper. Ce n'était pas grave parce que j'avais prévu de tout lui dire mais il a exigé de tout savoir, vraiment tout.  C'était très embarrassant et il m'a fait la tête pendant presque une heure après m'avoir fait une morale d'une demi-heure. Heureusement que mes petits éternuements et mon état, - les oreilles et le nez bien rouges, la morve coulant  je le cite bien -  avaient été en ma faveur, ne le laissant pas fâché très longtemps.

En ce qui est de la douleur, je l'ai éprouvé aussi physiquement que psychologiquement ces derniers jours. J'ai eu un bleu en forme de bracelet à mon poignet à cause de vous-savez-qui qui a failli me le briser et bien sûr comme tout ce qui m'arrive est toujours à propos de lui : J'ai encore la main bandé car elle était très endolorie après que je l'ai fortement giflé. Les  points positives sont qu'il s'agit de ma main gauche et que d'après ce qu'a dit Trisha a Anne, il a gardé les marques de mes doigts pendant quelques bonnes minutes. J'espérais vraiment qu'il les garde à vie. Ce connard. J'ai tellement de haine à son égard que ça pourrait me suffoquer. Je suis bien heureuse qu'il ne me jette pas de coup d'œil et qu'il fasse comme si je n'existais pas quand on se croise dans les couloirs.

- Hey, fait une voix derrière moi, me faisant sursauter.

Je la reconnais et aussitôt, je me braque. J'ai bien pu voir ces derniers jours qu'elle est déterminée à me parler; elle hésitait à chaque fois puis se rétractait et je la remerciais silencieusement pour ça cependant aujourd'hui elle semble avoir décidé autrement. Je me retourne vers elle et replace nerveusement la lance de mon sac sur mon épaule.

- Hey, je répète, essayant lamentablement d'étirer un petit sourire.

Je regarde partout sauf elle, ne voulant pas que nos regards se croisent. Nous nous trouvions juste au seuil de la porte de la salle. Tous les élèves étaient partis comme des fusées et il ne restait que le prof derrière son bureau, feuilletant sa paperasse de papiers.

- Ça va mieux ta main? Elle demande comme si elle ne pensait pas que j'allais répondre auparavant.
- Ouais, plus quelques jours et je pourrais retirer ce fichu bandage.