La tentation

Une sortie en cachette

Stéphanie s'est levée tôt le lendemain pour poursuivre sa correction. Elle a réussi à relire une dizaine de copies avant le dîner. Nicolas avait fait la grasse matinée et venait à peine de se lever quand sa copine commençait à préparer un léger repas. Il est allé l'embrasser et a remarqué les copies éparpillées sur la table.

- T'as été productive ce matin?
- Oui, je suis plutôt contente. T'as bien dormi?
- Je dors toujours bien quand tu es avec moi.

Nicolas a enlacé Stéphanie à la taille. Celle-ci a ri nerveusement et a défait l'étreinte en prétextant qu'elle devait porter attention à la cuisson des aliments. Nicolas l'a laissé faire, mais il a paru un peu contrarié. Depuis son arrivée, Stéphanie était moins affectueuse qu'à son habitude. Il était convaincu que le stress de la fin de session était reponsable de ce changement, mais cela le dérangeait. À part la nuit où ils avaient fait l'amour, ils n'avaient pas eu de moments pour eux.

Nicolas a pris l'initiative de demander s'il pouvait prendre un peu de temps ensemble dans l'après-midi. Stéphanie lui a rappelé tout le travail qu'il lui restait à accomplir et le fait qu'elle désirait avoir tout terminé pour Noël. Les jours étaient comptés et elle avait encore une pile beaucoup trop volumineuse de copies. Avec un ton rempli de reproches, Nicolas lui a indiqué qu'il ne s'étaient presque pas vus depuis son arrivée.

- Tu t'attendais à quoi Nico, lui a demandé Stéphanie irritée. C'est la fin de session.
- Je le sais et je comprends, mais j'aurais espéré qu'on passe un peu plus de quinze minutes ensemble.
- Dès que je termine ma correction, je vais être tout à toi. Je te le promets, mais pour l'instant...
- Tu corriges, j'ai compris.

Nicolas s'est assis à la table de mauvaise humeur. Stéphanie est venue le rejoindre et a tenté de l'amadouer avec une bouchée de son repas. Il a fini par décolérer, mais a bien fait comprendre qu'il était déçu de la tournure des événements. Stéphanie lui a indiqué qu'elle aimerait, elle aussi, passer du temps avec lui. Voyant qu'il ne gagnerait pas la bataille aujourd'hui, Nicolas a annoncé qu'il allait magasiner dans l'après-midi.

- Il me manque quelques cadeaux et je vais te laisser travailler en paix.
- Merci mon amour, l'a remercié Stéphanie avant de l'embrasser.

Le dîner a été rapidement consommé et Stéphanie est retournée à ses copies. Nicolas a pris sa douche et a enfilé une tenue décontractée. Il a annoncé qu'il partait et qu'il en aurait pour tout l'après-midi. Stéphanie est allée à la porte et l'a embrassé. Elle lui a promis d'arrêter sa correction tôt en soirée pour qu'ils puissent passer du temps ensemble. Il a souri en entendant la proposition tout en confirmant que c'était une bonne idée. Il a refermé la porte en étant de bonne humeur. Stéphanie savait qu'elle ne serait pas en mesure de faire de la correction dans sa journée. De plus, elle avait acheté la paix avec son copain.

Elle venait tout juste de se remettre au travail lorsque son téléphone a sonné. C'était Marie-Ève qui la prévenait que la petite dormait et qu'elles avaient un peu de temps pour discuter. Stéphanie lui a indiqué qu'elle irait la voir, mais qu'elle n'avait que trente minutes. Marie-Ève lui a répondu que le café serait prêt lorsqu'elle arriverait. Stéphanie s'est précipitée chez son amie. Elle devait lui raconter les nouveaux éléments.

À peine avait-elle mis les pieds chez Marie-Ève que celle-ci la questionnait. Stéphanie lui a fait savoir qu'elle voudrait retirer son manteau avant d'être bombardée. Marie-Ève lui a rappelé que c'était elle qui avait dit que son temps était compté. Assise devant une tasse de café frais, Stéphanie s'est lancée.

- Il m'a donné son numéro hier.
- Il a fait ça comment?
- Il avait préparé une note qu'il a glissé dans son examen avant de me le donner.
- Wow, il pense vraiment à tout! Qu'est-ce que tu as fait?
- Je l'ai jeté...
- C'était la chose à faire Steph, je te l'assuré.
- Après l'avoir inscrit dans mon cellulaire.
- Ah Steph, à dit Marie-Ève déçue. Pourquoi t'as fait ça?

Stéphanie a motivé son geste auprès de son amie. Et si elle l'avait jeté et regretté? Elle savait qu'elle avait le numéro.

- Tu vas l'appeler?
- Je ne penserais pas.
- Alors pourquoi l'avoir gardé? C'est juste une tentation de plus.

Stéphanie le savait très bien, mais elle ne voulait pas se justifier à son amie. Elle a donc changé de sujet.

- L'autre soir, j'ai simulé avec Nicolas.

Dit aussi crûment, Marie-Ève a avalé sa gorgée de café de travers. Elle s'est raclée la gorgé avant de prendre la parole.

- Ça arrive à tout le monde de le faire quand ça nous tente moins.
- En fait, c'était tellement plate que je me suis mise à penser à une autre personne. C'était si bon que j'ai eu un organe, mais Nico pense qu'on a eu la base de notre vie.
- Je vois et j'imagine que l'autre personne, c'était ton étudiant.

Stéphanie a rougi. Elle n'avait pas besoin d'en dire plus, elle c'était trahie. Qu'avait-il de mal là-dedans? Les deux avaient pris leur pied après tout. Stéphanie se sentait quand même mal.

- Mais au lit, ce n'est plus génial. Il a sa routine et il n'en démord pas.
-As-tu déjà tenté d'aborder le sujet avec lui?
- Oui peut-être un peu. Mais ça n'a rien changé.
- Pas convaincant comme réponse. Tu devrais lui en parler pour de vrai. Il changera peut-être un peu ses habitudes.
- Je le souhaite.

Stéphanie a regardé l'heure et a annoncé qu'elle devait partir. Marie-Ève lui a demandé ce qu'elle avait dit à icolas avant de venir la rejoindre.

- Il était déjà parti avant que je vienne te voir. Il n'est pas au courant.

Stéphanie a pris son manteau. Elle a embrassé son amie sur les joues avant de sortir. Marie-Ève lui a crié de ne pas faire de bêtises. Stéphanie lui a répondu de ne pas s'en faire en lui envoyant la main. Son amie l'a regardé prendre sa voiture en se disant qu'elle allait sûrement en faire une.

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Désolée si je n'écris plus un chapitre par jour. Je suis de retour au travail et il se peut que je ne sois pas toujours capable de mettre un chapitre en ligne chaque jour. Dans le pire cas, je vais le faire au deux ou trois jours.