Les deux semaines qui ont suivi sont passées très rapidement. Entre les cours à donner et ceux à préparer, il ne restait plus beaucoup de temps à Stéphanie pour faire autre chose. Elle désirait prendre de l'avance pour ne pas travailler pendant que son copain lui rendrait visite lors de la fête du Travail. Cela faisait déjà un mois qu'ils ne s'étaient pas vus et elle voulait profiter de chaque moment avec lui.
Nicolas est arrivé le jeudi soir. Il avait à peine éteint le moteur de sa voiture et ouvert la portière que Stéphanie lui a sauté au cou. Elle était tellement heureuse de le voir enfin. Ils se sont embrassés comme si c'était la première fois. Les parents de Stéphanie sont sortis sur le balcon pour le saluer. Les amoureux ont arrêté de s'embrasser pour aller les rejoindre. Après les salutations d'usage, ses parents ont annoncé qu'ils allaient au chalet.
- On imagine que vous avez plein de choses à vous dire, à dit Sylvie en faisant un clin d'oeil à sa fille. On va vous laisser en tête-à-tête. Si vous voulez venir, vous êtes les bienvenus aussi.
Sur ce, ils laissèrent les deux jeunes se retrouver. Nicolas et Stéphanie se sont dirigés vers le salon. Ils avaient tant de choses à se dire.
- Comment vas-tu, lui a-t-elle demandé.
- Un peu fatigué à cause de la route. Quand je te vois, je l'oublies.
- Je voulais dire, comment ça va à Sherbrooke?
- C'est un peu étrange sans toi. Et tout le monde te fait dire bonjour.
- Tu leur diras que je pense à eux aussi.Ils ont discuté de l'avancement des travaux de Nicolas et de l'enseignement. Son amoureux tentait de suivre la conversation, mais il baillait de plus en plus. Stéphanie lui a suggéré d'aller se coucher, mais il était un peu réfractaire.
- Chéri, ça fait une demie-heure que tu te forces pour rester éveillé. On a toute la fin de semaine pour se parler.
- T'as raison.Sans se faire prier davantage, il l'a suivi jusqu'à ma chambre. Ils se sont couchés et elle s'est collée sur lui.
- Ça me manque tellement, lui a-t-elle soufflé à l'oreille.
- À moi aussi.Ils se sont embrassés et se sont endormis presque tout de suite. Ils sont restés soudés l'un à l'autre pendant toute la nuit. Au réveil, Stéphanie s'est pincée pour s'assurer que Nicolas était bel et bien couché à côté d'elle. Elle ne s'était pas rendue compte qu'il avait ouvert un oeil et qu'il l'avait vu.
- Qu'est-ce que tu fais là, lui a-t-il demandé.
- Je m'assure que tu sois bien réel.
- Ah oui! Je connais un moyen beaucoup plus efficace de le vérifier.
- Lequel?Nicolas la tira vers lui et l'embrassa. Elle a pris conscience que son copain lui avait manqué beaucoup plus qu'elle ne l'aurait cru. Il lui a fait passionnément l'amour ce matin-là. La peau de Nicolas goûtait si bon et elle en avait presque oublié sa douceur. Ils sont tous restés allongés sans parler pour profiter du moment présent. Elle a rompu le silence en lui demandant ce qu'il voulait faire de la journée.
- Prendre une douche d'abord et après, on pourrait aller au collège. J'aimerais ça voir ton bureau madame le professeur.
Stéphanie a accepté à la condition qu'elle puisse aller prendre sa douche avec lui. Il n'a pas été tellement difficile à convaincre. Une heure plus tard, elle arrêtait sa voiture dans le stationnement du collège.
- C'est mon école, a-t-elle dit en débarquant de la voiture.
- C'est grand.
- Tu pensais quoi?
- Je pensais que ça serait un peu plus petit. C'est tout.Elle a pris Nicolas par la main et l'a entraîné vers le bâtiment. Ils sont entrés par le corridor des professeurs et ils se sont dirigés vers le bureau de Stéphanie. La porte était ouvre. Alain y était et il a été u peu surpris de les voir.
- Qu'est-ce que tu fais ici? Tu ne profites pas de ton congé?
- Bien sûr, mais mon amoureux voulait voir mon bureau.
- C'est lui le fameux Nicolas. Enchanté de te rencontrer!Ils échangèrent une poignée de main, puis Alain annonça qu'il devait aller enseigner. Il les a salués et souhaités de bien profiter du week-end. Lorsque les amoureux se sont retrouvés seuls, Stéphanie à montré à Nicolas son espace de travail.
- C'est mon bureau. Il est bien ordinaire comme tu peux le voir.
- C'est bien! Qu'à d tu vas me dire que tu as passé la journée à ton bureau, je vais pouvoir t'imaginer.
- Ah, t'es cute!Elle n'a pas pu résister à l'envie de l'embrasser discrètement. Elle lui a proposé de visiter les endroits stratégiques de l'école et il a accepté. Après près d'une vingtaine de minutes, la visite était terminée et Nicolas lui a proposé d'aller manger au restaurant. Elle trouvait que c'était une excellente idée et elle lui a suggéré d'aller manger au thaï. Ils ont pu profiter de la terrasse et après avoir empli leur estomac, ils ont décidé de marcher dans le centre-ville. Ils étaient sur le point de tourner le coin de la rue Principale pour prendre la rue Gamble quand ils ont fait face à Marc-Olivier Champagne.
- Bonjour Stéphanie, a-t-il dit.
- Bonjour Marc-Olivier.
- C'est une belle journée?
- T'as raison.
- À mercredi!Stéphanie avait ressenti un léger malaise, mais Nicolas ne s'en était pas rendu compte. Il lui a plutôt demandé s'il était u de ses étudiants.
- Je t'ai parlé de mes joueurs de hockey? C'est l'un d'eux.
- Il a l'air sympathique.Elle a répondu que c'était le cas. C'était la première fois qu'elle rencontrait un de ses étudiants à l'extérieur du cégep et ça l'avait un peu gênée. Elle s'est dit qu'elle devait s'y faire parce que la situation risquait de se répéter. Rouyn-Noranda n'est pas u e si grande ville après tout.
Marc-Olivier les a suivi du regard quelques instants. Puis, il est allé rejoindre un ami qui était au Gisement. Il lui a raconté qu'il venait tout juste de croiser son professeur d'histoire avant de se lancer dans une discussion sur le hockey.
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La tentation
ChickLitStéphanie Brassard réalise le rêve de sa vie. Elle a obtenu un poste de professeur au collège de sa ville natale de Rouyn-Noranda. Toute sa vie était tracée d'avance. Elle a un amoureux avec qui elle veut fonder une famille et vivre heureuse jsuqu'à...