Chapitre 46: Le congrès

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Le souper avec nos amis m'avait fait le plus grand bien. J'avais expliqué notre semaine de fou et comment j'avais cloué le bac à merde qui servait de bouche à Hampton. Tout le monde avait bien rit de mon explication sauf Olivia qui me demanda de faire attention, que ce genre de coco n'apprécie jamais se faire rabaisser par une femme.
Simon était au ange d'avoir vu son parrain et sa marraine. Il a fallu lui faire les gros yeux pour qu'aille coucher! Mon fils avait décrété qu il était un grand garçon maintenant qu'il passerait la soirée avec son papa et son parrain. J'ai bien vu que les gens autour de la table se sont retenus de pouffer de rire à le voir essayer de s'affirmer mais quand il a entendu Simon Fitzgerald John Edwards tu vas mettre ton pyjama intervient son père.

Tu es encore un peu trop petit pour parler comme cela à ta maman!

Mon petit bonhomme a dit bonsoir à tout le monde et nous procédions au rituel pour l'endormir.

Aujourd'hui, c'est une grosse journée. Je suis super anxieuse. Nous avons déposé Simon à l'école et maintenant nous nous rendons au congrès. John passe le trajet au téléphone entre sa secrétaire, son équipe de campagne, des généreux donateurs pour sa campagne... Même si il me caresse la main afin de m'apaiser, je dois dire que cela ne marche pas beaucoup. Je porte pour l'occasion un tailleur pantalon noir, une chemisier blanc et un foulard autour de me cou. Je dois dire que j'ai opté pour le look hôtesse de l'air. Mes cheveux sont tirés chignon strict. John est en costume bleu avec une chemise bleue claire. Nous sommes arrivés, j'ai mal au ventre, je stresse à en avoir la nausée.

Litzi? Ça va ?

J'ai connu des jours meilleurs lui dis je.

Tout va bien se passer, j'ai foi en toi.

Tu seras peut être le seul Monsieur Edwards!

Ne dis pas cela, une fois que tu seras lancée, tu seras dans ton élément.

Qui commence? Toi ou moi?

Toi me dit il. Je serai au dessus pour t'écouter. Une fois que tu auras terminé, je passerai directement.
Bon, tu es prête. Ne me lâche pas la main. La presse est là.

Je lui fais un signe de la tête.
Pas un son ne sort tellement que je suis tétanisée.
Son chauffeur ouvre la porte et John fait le tour pour m'ouvrir la portière. Je le suis sans trop faire attention à ce qui se passe autour de moi, j'entends

Monsieur le Maire ? Madame Edwards? Monsieur Edwards.

Une fois arrivée dans la chambre, je me sens encore plus stressée. Au fond de la salle, il y avait un bureau en bois où trônait fièrement le drapeau américain. Un pupitre où John m'explique que c'est l'endroit où je vais prendre la parole.

Je sera là haut litzi. Si tu paniques, regarde moi, ne regarde que moi.

Une dame vient prendre ma clé usb pour télécharger mon support. Et je prends la copie de mon intervention. John m'embrasse dans le cou.

Je t'aime madame Edwards et disparaissait.

J'ai la gorge extrêmement sèche, on me sert un verre d'eau. Je me rends compte que mon cœur bat dans les oreilles... Il faut que je me calme. J'inspire et expire doucement. La salle sent la cire. Je me retourne et je repère où se trouve John. Une fois que le sénateurs, députés et hauts représentants de La Défense sont installés, le président de la commission m'annonce. Je me retourne une dernière fois sur l'homme de ma vie qui me signe de la tête. J'y vois amour et fierté. J'inspire et me rend au pupitre.
Le président me présente en titre et qualité pour lesquelles je suis auditionnée. Je triture mon traceur dans la main pour me calmer et je me concentre. Je commence par une petite entrée en matière.

Au delà de l'océan Où les histoires vivent. Découvrez maintenant