When Stars Are Shining

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Le lundi est un jour particulier, il annonce la couleur pour la semaine, il est comme la première page d'un livre : ouvert au champs des possibles.

Après un weekend aussi chargé que celui là, j'avais bien besoin d'une bonne nuit de sommeil pour commencer ma semaine marathon.
Je me réveille en forme, prête à tout mettre en oeuvre pour ne pas penser à Jordan et occuper mon esprit chaque jours qui passent.
Hier, je n'ai pas su lui tenir tête, je l'ai senti sincère, attentionné et drôle et il m'a fait oublier, un instant, pourquoi j'étais fâchée contre lui. En regardant les choses en face, je suis bien obligée d'admettre qu'il n'a pas tord sur tout, à condition qu'il me dise la vérité.

J'ai senti ma peau réagir à sa voix, mon cerveau connecté à ses mots. Refuser de le voir est la meilleure chose que j'ai faite, je me réveillerai probablement à côté de lui ce matin sinon.
Hier, il était irrésistible.
Dehors un oiseau s'évertue à célébrer le soleil, j'aime les animaux mais balancer une boots à travers une fenêtre pour assommer un piaf n'est pas considérer comme de la maltraitance? si?
Après une bonne douche je me repasse le programme :
Aujourd'hui, répétition en plateau avec Amy et les danseurs de Mo; Demain, déjeuner avec Sanders; Mercredi, interview pour Actor Studio Magazines et vernissage de l'expo Banksy;
Jeudi, shooting photo pour l'after book des Awards ;
Vendredi, repos ;
Samedi, ma mère arrive.
Ça devrait faire passer le temps correctement.

Je descends les escaliers rapidement, Amy et Alex sont déjà levés et préparent le petit déjeuner.

-déjà debout? Me dit Alex.
-oui, je ne dormais plus alors autant me lever.
-tu as mieux dormi cette nuit?
-oui oui.
-un rapport avec ton coup de fil d'hier soir? Me demande Amy sournoisement.
-peut être en effet. Je ne sais pas, c'est bizarre, j'ai envie de lui faire confiance mais j'ai tellement peur.
-je comprends, me dit Amy en souriant, c'est difficile de démêler le vrai du faux mais bon, écoute ce que dit ton coeur, c'est souvent le seul conseil valable.
-et bien disons qu'il ne m'a pas particulièrement aidé dans le passé alors je n'ai plus trop confiance en mon coeur maintenant.
-moi, si ça intéresse quelqu'un, je dis que tu devrais lui faire mordre la poussière un sacré moment. Il mérite de bien galérer, dit Alex intransigeant.
-peut être, c'est vrai. De toute façon je ne le verrai pas avant un moment, j'ai été claire. On s'appelle un peu mais c'est tout.
-voilà qui est sage, dit Alex
-écoute le lui, me dit Amy amusée, le grand maître à parlé.

Nous rions toutes les deux devant le majeur dressé de notre ami.
La sonnette du portail retentit brusquement.

-putain j'ai flippé, dis-je en soufflant.

Sur l'écran vidéo je vois une camionnette.

-qui est ce?
-une livraison spéciale madame, pour mam'zelle Ravis.
-une livraison de quoi? Dis-je en appuyant sur le bouton qui ouvre la grille.

Mais le livreur ne répond pas et avance directement.
Nous nous regardons tous trois, surpris.

-quelqu'un a commandé quelque chose?
-pas que je sache, me répond Amy.

Le livreur sonne à la porte. J'ouvre sur un homme d'âge mûr, bien rasé mais buriné.

-une signature ici, s'il vous plaît. Dit-il en me tendant un papier.
-ok mais..
-voici madame.

Il prend un énorme bouquet de fleurs sauvages qu'il avait posé sur le banc en fer forgé près de la porte et me le tend solennellement. Il y a au moins quarante fleurs magnifiques, de toutes sortes, presque coupées fraîchement du jardin. Elles sont magnifiques et le bouquet est très très lourd.
A peine la porte fermée, Alex se met à à siffler:

-il ne s'est pas foutu de ta gueule on dirait.
-tu crois que c'est Jordan? Me demande Amy.
-j'en sais rien. On a un vase pour un truc pareil?