Ma tête... j'ai l'impression que tout un troupeau de vaches m'est passé dessus. Saletés de migraines qui arrivent toujours quand il ne faut pas !
- Lima, tu peux m'apporter le remède dégoûtant contre les maux de têtes ? Grognais-je en me massant le front.
-...
- Lima ?!
Je me relève, ignorant la douleur qui martèle mon crâne et tente d'y voir plus clair. Lima n'est pas là et il fait plus noir que dans une tombe. Habituellement, j'ai la lumière de la lune qui rentre par la fenêtre mais... il n'y a pas de fenêtre.
Je ne suis plus au Palais.
Alors je suis où ?Sans plus faire attention à la douleur, je me débarrasse de l'épaisse couverture et me lève. Je n'y vois rien mais je découvre en avançant un fin filet de lumière venant de l'extérieur.
Je m'apprête à tourner la poignée quand j'entends des voix juste devant la porte.
Prise de panique, je retourne en vitesse dans mon lit et feins de dormir.
À peine deux secondes plus tard, la porte s'ouvre dans un grincement et la lumière envahit la pièce. Des pas lourds s'approchent et je sers les dents et les poings pour empêcher mon corps de trembler.- Elle dort toujours, dois-je la réveiller ?
- Je doute fort qu'elle apprécie d'être réveillée par une brute comme toi. Non, ne la touche pas, laisse la dormir encore un peu. On reviendra dans deux heure pour le dîner et si elle n'est toujours pas réveillée, tu auras carte blanche, répond la deuxième voix que j'ai déjà entendue.
Je sens que les deux hommes font demi-tour et la porte se referme ensuite dans un cliquetis de clés. Quand je n'entends plus leurs voix, je me redresse complètement déboussolée.
Cette voix, je l'ai reconnue...Ash ?!
Maintenant ça me revient, les bois, son sourire de dégénéré et ses yeux rouges. Mais après... c'est le trou noir.
Je sors du lit, m'approche de la porte. Comme je le redoutais, elle est fermée à clé. Je n'ai pas rêvé, ils ne veulent pas que je m'échappe.Qu'est-ce qu'ils attendent de moi ?!
Avant que je n'ai pu réfléchir à un plan, j'entends la clé tourner à nouveau dans la serrure. J'ai juste le temps de bondir derrière qu'une femme entre, tenant un plateau avec un verre d'eau, un pot rouge et une seringue.
Dès qu'elle a fait un pas à l'intérieur, je sors de ma cachette et me propulse à l'extérieur. L'enfermant dans la chambre.
Je ne m'appesantis pas plus sur mon horrible situation ni même sur les cris de la femme derrière la porte et traverse un couloir assez sombre à toute vitesse. Je n'ai pas fait cinquante mètres que je me retrouve dans une impasse.
Je ne connais pas cet endroit et pourtant il faut que je me grouille. Mes agresseurs ont sans doute du être alertés par les cris de la femme et sont certainement à ma recherche à l'heure qu'il est. Il faut que je me bouge !Je commence à tourner toutes les poignées, pour me cacher à l'intérieur d'une de ces pièces. Mais les portes sont toutes fermées.
J'entends soudain des cris et des pas précipités derrière moi. Clairement distinguables. Ils sont tous proches.
Alors que je n'y croyais plus, une des portes s'ouvre et je m'engouffre à l'intérieur. Refermant bien derrière moi. Les cris sont de plus en plus proches et à les entendre, ils sont nombreux. Ça ne les retiendra pas longtemps.Du regard, je sonde la pièce dans laquelle j'ai atterri et me rend compte qu'il s'agit d'une chambre à coucher, d'un garçon sans doute, à voir les objets qui s'y trouvent.
Je fouille dans les tiroirs et trouve une arme, un fusil si je me souviens bien du nom. Je n'ai jamais eu une telle chose entre les mains. Au domaine, seul le vieux Bernard, le garde du domaine en a un. Une fois par semaine il part chasser avec ses trois chiens et je déteste ces journées là. Ou qu'il soit dans ma forêt, j'entends toujours les coups de feux qui annonce la mort de quelque chose.Bam
Je les entends envahir le couloir. Un premier coup violent vient faire trembler la porte et moi aussi par la même occasion. Presque le même bruit que le fusil du vieux Bernard, pensais-je en frissonnant.
Bam
Je répugne à faire ça mais c'est la seule solution, je les entends essayer d'enfoncer la porte qui ne tiendra plus longtemps... Si je ne la libère pas, jamais je ne serai capable d'ouvrir le feux. Elle seule est assez cruelle pour le faire.
Bam
Je l'entend qui gronde au fond de moi, elle veut sortir mais les bijoux de contrôles que je porte aux oreilles l'en empêchent. Je vais devoir écouter les conseils de ma mère cette fois, j'en ai bien peur.
Avec des gestes tremblants, je détache lentement toutes mes pierres. Au moins il y en a, au plus je la sens. Quand le dernier est détaché, sa force et ses pouvoirs déferlent en moi comme un ras-de-marée. Les médecins qui m'ont auscultés ont dit qu'elle et moi, nous étions deux êtres qui partagions le même corps. Mais c'est faux, même si je répugne à l'admettre, cette chose, c'est moi. Une partie plus sombre, certes mais c'est bien moi. Il serait incorrect de penser que je ne suis que la victime dans cette histoire parce que je suis les deux, la victime et la bête. Même si je la hais de toute mon âme, sans elle je ne sais pas vivre.Bam
La porte cède. Un voile rouge vient alors se poser devant mes yeux.
Je positionne mon arme devant moi.Je souffle...
Et je tire...
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I am invisible. [terminée] [en cours de correction]
ParanormalAu cours d'une vie, on en vient forcément à accomplir quelque chose. Que ce soit grand ou petit, bon ou mauvais, ça changera de toute façon notre vie. Alors autant être prêt, pour que quand ça nous tombe dessus on sache ce qu'on doit faire, quels ch...