Chapitre 65

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Ça doit maintenant faire deux heures que je suis couchée sur mon lit à observer le plafond, ma crise de panique est passée et maintenant je suis complètement assommée

-voulez-vous une tisane, me demande la domestique chargée de m'apporter mes repas

-non, je n'ai besoin de rien

-c'est une si mauvaise nouvelle que ça ?

Je me tourne vers elle et l'interroge du regard, de quoi parle-t-elle ?

-votre grossesse ? C'est si affreux que ça ?

-comment êtes-vous au courant ?

-vos nausées mademoiselle, c'est moi qui nettoie

Je fais la grimace, elle n'était pas obligée de me rappeler ces moments honteux qui ont lieu chaque matins

-vous essayez de me faire croire que vous le saviez ? Alors même que la viei.... le docteur Richardson l'ignorait

-je pensais qu'elle était au courant...et vous aussi, dans ma famille on est huit et à chaque fois, ma mère a eu les mêmes symptômes que vous, j'ai juste déduit

-je n'en veux pas...la coupais-je brusquement

-pourquoi ?

-je ne veux pas qu'il ait à vivre ce que moi je vis, je ne veux pas que le seul prénom qu'il ait soit hybride et je ne veux pas mourir

-vous n'allez pas mourir, c'est très rare que

-pas chez moi, en fait ça arrive à chaque fois

-...

-je pensais que je ne pouvais pas avoir d'enfant, c'était sensé être impossible mais apparement je me trompais...

-cet enfant vous l'aimerez, vous allez avoir neuf mois pour apprendre, vous ne pourrez pas cohabiter avec lui sans l'aimer

-vous pensez ?

-j'en suis sûre, c'est sans doute le fruit d'un grand amour ? Je me trompe ?

-...

-vous ne pourrez que l'adorer, faites moi confiance.

C'est ce que je fis, et pour la première fois depuis un mois je réussis à dormir, la main posée sur mon ventre

I am invisible. [terminée] [en cours de correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant