Chapitre 62

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Je n'ai jamais cru être une bonne personne, j'ai toujours su à quoi je devais m'en tenir
Mais jusqu'à il y a quelques jours, j'avais presque oublié
**

-elle est morte en te donnant naissance, elle m'avait juré que tout irait bien et comme un imbécile, je l'ai cru

-pourquoi a-t-elle fait ça ? En demandant cela, j'enfouis mes mains dans ma robe, elles tremblent et je ne veux pas qu'il le voit

-parce que sinon je me serais assuré que jamais tu ne viennes au monde, me répond-t-il sans la moindre émotion

Mon souffle ce bloc et je manque de m'étouffer à l'entente de ces mots si durs, je sais tout ça, du moins je m'en doutais alors pourquoi cela fait-il si mal ?

-ai-je répondu à toutes tes questions ?

-oui, soufflais-je

C'était faux mais je ne me sentais plus capable d'en entendre d'avantages aujourd'hui
Cette conversation m'avait retournée, je ne me sentais pas bien du tout et heureusement que je n'avais rien avalé ce matin parce que sinon je serais en train de tout rendre sur ce beau tapis beige

-je...je vais y aller

En traînant les pieds dans le couloir je me souviens d'une conversation que j'avais eu avec nana, c'était peu après mon arrivée ici. Je me souviens qu'elle m'avait expliqué que les humaines mourraient pendant l'accouchement et que ma mère ne faisait pas exception à la règle. Mais ça je l'avais oublié...

J'ai oublié beaucoup de chose...

Et dire qu'il n'y a pas si longtemps, j'aurais donné n'importe quoi pour pouvoir sortir, ne serait-ce juste que pour une heure...

Maintenant c'est pour rentrer chez moi que je donnerais n'importe quoi...ne serait-ce que pour une heure

Je me prend soudain les pieds dans le tapis et ça a au moins le mérite de me réveiller, aussitôt je m'en veux pour ce que je viens de penser

Mais qu'est-ce que je raconte moi ?! Depuis quand je me lamente autant sur mon sort ?!

-mademoiselle ! Vous êtes vous fait mal ?! S'alarme Églantine qui me suis

-non, je n'ai rien

-faites attention, vous me faites de ces frayeurs, grommelle ma dame de chambre ce qui me fait rire

**

-madame, je vous apporte votre thé

-entre Eglantine

-je le pose la mademoiselle ? Demande-t-elle en pointant ma table de nuit du doigt

-oui, je vais le boire maintenant

-made

-reste, je vais faire vite et ainsi tu pourras le ramener aux cuisines

-comme mademoiselle voudra

Je lui sourit et attrape la tasse de thé que je vide d'un coup

La brûlure me fait monter les larmes aux yeux et je sers fort les dents pour faire passer

-mademoiselle !! Vous êtes complètement folle ?! Qu'elle mouche vous à piqué ?!!

-ça va, j'avais bien besoin de ça pour me réveillé

-tout de même...

-le

Je m'arrête en pleine phrase incapable de continuer ma phrase, ma bouche est pâteuse comme le reste de mon corps d'ailleurs, je tangue et lève le bras pour me retenir à quelque chose mais j'ai l'impression que tout va au ralentis, je ne réussit qu'à attraper la robe de ma dame de chambre qui n'a d'ailleurs toujours pas bouger

-égl...

-je suis désolée mademoiselle... fut la dernière chose que j'entendis avant de m'évanouir

I am invisible. [terminée] [en cours de correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant