Prologue

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Le retour en arrière se fait inévitablement. Ma vie n'a jamais était rose, je n'ai jamais eu une poupée comme toute ces petites filles normaux, je n'ai jamais eu le soutient d'une famille, la seule chose que j'ai pu avoir c'est cette carapace que je me suis forgée, la perte de celle qui m'a donnée la vie.

Mon prénom Kaïli, une jeune métisse. Il n'y a pas besoin d'une description, je n'ai pas besoin de faire comme toutes ces filles qui se mettent des extensions et faire la fille avec beaucoup d'ambition.

J'ai vécu dans l'ombre et j'ai marché sur les pas de ma mère. Cette femme qui a toujours été présente, malgré sa dépendance pour l'alcool, pour cette "eau du diable". Depuis qu'il nous a quitté, ma mère ne fait que trimer et se débrouiller pour me trouver ce dont j'ai besoin. Mon quotidien à l'âge de dix-sept ans se résumait au cours, et à mon bac, même si la difficulté du travail  dans une famille comme la mienne est difficile. Je n'ai jamais connu le Trés-Haut, ni suivie ses régles, quand je voie toutes ces filles qui abandonnent le hijab pour les mini-jupes je trouve ça normal.

Après les cours mon retour à la maison se faisait avec beaucoup d'apprehension, car je savais qu'après le travail, ce bout de femme s'abandonne à l'alcool, à cette liqueur dangereuse et qui finit par changer une personne. Depuis enfant je déteste cette "eau", juste voir une de ces bouteilles ne fait qu'attiser ma rancoeur pour cette drogue.

Mon bac en poche, je suis pressée de retourner à la maison et l'annoncer à la femme de ma vie. Je me dirige dans sa chambre, elle dormait, son visage apaisé me rendait heureuse, j'aimais la voir ainsi.

Moi : « Maman ? »

Elle : « ...»

Je la secoue tout doucement mais aucun signe, mon insouciance sur la situation était très grande. Je la bouge dans tout les sens, et aucun signe de vie, en mon absence elle a rendu l'âme, m'a abandonnée à mon propre sort. Ça allait arriver un jour, car elle exagérait dans cette prise d'alcool, son coeur, et son corps  n'ont pas tenu, elle a rendu son dernier souffle.

Des larmes coulent, le jour où j'ai eu mon diplôme elle me laisse seul. Tout ce passe très rapidement, dans son enterrement j'étais seul, je vais sur mes dix-huit ans et la seule chose que je sais c'est que je dois partir au mois de septembre à Paris pour mes études. Mon âme d'enfant était là, mais mon présent a pris le dessus, et m'a fait grandir sans que je m'y attende

Au revoir ma petite ville, et bonsoir Paris

Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant