08.

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Tout le bordel de la nuit dernière avait disparu, j'ai l'impression que des doigt de fée sont passé par là ( j'exagère ) mais c'est tellement bien rangé que j'en croie pas mes yeux. Vu que je viens tout juste de me réveiller, je passe ma main sur mon visage et regarde si c'est pas un rêve mais non tout est bien rangé. Je me relève, et regarde partout, je vais dans la salle de bain et le miroir que j'ai brisé la veille n'était plus présent, soudain je sens un bras sur mon épaule, j'ai sursauté.

Khalis : « J'crois que je t'est réveillé, j'ai essayé de faire le moins de bruit possible. »

Son visage est cerné, et fatigué, à ce moment là j'ai eu honte, il as tout rangé sans que je demande. Il reste avec moi à ma demande alors qu'il me connaît même certes je me suis dévoilée à lui mais pour moi c'était un étranger.. il est ni de ma famille, ni rien c'est juste un étranger qui est rentrer dans ma vie pour me protéger, c'était un ANGE, un sauveur pour moi, il as pas fait que m'aider..

Moi : « Non, non.. euh..c'est toi qui..enfin t'as ranger ? »

Khalis : « Ouais, c'était trop le zga dans cette appart' ! »

Moi : « Le zga ? »

Khalis : « Le bordel, hassoul bien dormie ? »

Moi : « Oui. »

Khalis : « Azy il est midi, et j'dois aller m'doucher, j'te laisse mais j'reviens avec à graille dans une ou deux heures. »

Moi : « Tu..tu m'laisses ? »

Khalis : « J'reviens t'inquiète, j'suis en haut, si t'as un problème tu sonnes à ma porte, la numéro ... »

Moi : « Non, non c'est bon.. j'vais m'faire à manger seule.. mais ce soir tu pourras v'nir ou..enfin j'ai peur de rester seul..enfin désolé de te déranger, non rentre chez toi.. »

Khalis : « J'prends pas le risque de te laisser t'faire du mal encore une fois, j'sais pas ce que tu peux faire en mon abscence mais là j'pars avec le ghelb lourd belhani lourd.. - il sourit – j'reviens soir – ce mais hlef tu fais rien de mal en attendant.. »

Moi : « Je sais pas ce qui peux m'arriver, mais je risques pas de me faire du mal encore, regarde moi tout ce que j'ai fais à ma peau, j'ai..j'ai..enfin j'ai honte.. j'sais pas ce que je me fais mais je me détruis seule et hier tu m'en as fais rendre compte, j'ai besoin de personne qui soit là pour moi, et j'penses que.. tu connais Sheima ? »

Khalis : « Sheima ? »

Moi : « Oui, elle porte le voile, son père et son frère sont partie dans leur pays d'origine et.. »

Khalis : « Ouais ouais ouais, j'la connais en deuspi.. »

Moi : « J'veux plus te déranger, mais tu peux aller la chercher enfin j'ai besoin de quelqu'un près de moi, et y a qu'elle que je connaisse ici..plus toi. Tu peux ? »

Khalis : « Ouais tranquille, mais w'Allah si j'reviens et que tu t'est fais du mal, j'te tue de mes propres mains ! Non sah, fais rien quand j'suis pas là.. j'vais dire à ma sœur d'aller la chercher avec mon reuf, et j'reviens soir ce, c'est bon ? »

Moi : « Oui, merci Khalis.. »

Khalis : « T'inquiète petite. »

Il passe sa main dans ces cheveux noires, ces cheveux sont si sombre qu'on voit presque pas ces yeux marrons. Sa petite barbe est aussi sombre que ces cheveux, et tout ça le vieillit on a l'impression d'avoir affaire à un homme d'un certain âge alors que pas du tout. Son attitude envers moi était si bon, si généreux que je pense que jamais je pourrais assez le remercié de tout ce qu'il as fait pour moi cette nuit là.. mon âme vagabonde toujours autant mais hier j'ai eu la certitude que mon esprit est aussi présente près de moi quand j'en ai besoin, et ce n'est qu'en sa présence que je me sens comme tout le monde, que je me sens exister, en me faisant remonter la pente, il as dégagé les nuages obscurent qui envahissait cette appartement.

Dès qu'il est partis, je suis partie prendre une douche, ensuite j'ai essayer de manger. Avalé était difficile en repensant à hier soir, ma gorge était noué j'avais envie de pleurer mais rien ne sortait.. une heure est passée et je replonge, j'ai peur, j'ai des pensés noirs qui passe dans ma tête, des scènes affreuse que j'aimerais effacé.. j'aimerais tant effacé toute cette souffrance et dessiné un bonheur, mon bonheur.. j'ai besoin d'une cigarette, je tremble presque.. j'arrive pas à l'allumer.. j'ouvre mes fenêtre pour voir l'extérieur, de l'air frais rentre dans la pièce.

J'allume ma cigarette et j'essaye de me calmer, mes yeux sont en direction de quelque chose qui n'existe pas, je fixe un point inconnu.. soudain je baisse la tête, et en bas je croise le regard de Khalis, il me faisait des signes et je regarde la direction qu'il m'indiquait et je vois Sheima au loin venir.. je lui souris, et il me fait un signe avec ces doigts pour la cigarette, il faisait des grimaces comme pour me dire ''arrêtes de fumer c'est pas bon pour toi.'' son besoin de m'aider même à l'extérieur je le ressentais.. tout les hommes qui étaient avec lui regarde là où il posait ces yeux, leurs regards croisa le mien, j'avais même vu X2.. ils avaient l'air de s'interroger sur moi, et j'avais le sentiment qu'il posait des question à Khalis sur moi.. je referme directement la fenêtre.

J'écrase cette clope qui me détruisait à chaque instant, mais c'est le seule compagnon de ma solitude, j'attendais patiemment Sheima.
Elle rentre dans mon salon..

Sheima « Salam aleykoum ma sœur, tu va bien ? »

Moi : « Aleykoum salam Sheima, oui.. »

Sheima : « T'as pas l'air bien ? »

Moi : « Non..tu peux..j'sais pas comment te demander.. »

Sheima : « Vas-y t'inquiète pas. »

Moi : « Tu peux rester avec moi, enfin ce soir ? »

Sheima : « Sérieux ? T'est sérieuse ? »
Elle sourit de toute ces dents, son sourire me faisait comprendre que sa réponse était positive.

Sheima : « Viens avec moi, on va cherchait mes affaires chez moi. »

Moi : « J'ai pas trop envie de sortir.. »

Sheima : « Vas-y haichek ma sœur, viens avec moi en plus ma mère demande tout le temps de tes nouvelles w'Allah. »

Moi : « Euh..d'accord, j'vais m'habiller.. »

Je veux pas vraiment y aller, sa mère va me rappeller la mienne et je vais me mettre à ne pas parler, j'ai assez mal comme ça, je veux pas faire de bêtise et mal parlé à sa mère. Une mère est très importante dans ce monde, une mère c'est une quelqu'un qui vient te consoler quand tu pleures, elle te voit grandir, elle dort pas le soir pour toi.. elle te voit te marier et partir, et surtout toi tu la vois mourir.. moi elle m'as juste vu grandir, mais pas devenir la femme qu'elle aurait tant aimé que je sois, elle aurait sûrement aimé que je sois plus forte qu'elle et peut-être elle aurait aimé que je ne recherche pas la mort partout.

Pourquoi le refuge que je cherche c'est auprès d'elle ?

Pourquoi j'ai besoin de la présence d'une personne ?

Pourquoi j'ai peur de m'attacher ?

Pourquoi j'ai peur des relation familiaux ?

Tout simplement parce qu'elle me manque, parce que je n'est besoin que d'elle dans ma vie, je n'est besoin que de son soutient.

Je suis prête, j'ai mis un jean et une tunique beige, j'attache mes cheveux en queue de cheval, je met un peu de crayon noir sur les yeux pour paraître bien et on part. Dans le hall il n'y a personne mais dehors se trouve les hommes qui passent leur journée adossé aux mur, parmis eux se trouve Khalis, je lève la tête et lui sourit, il me le rends un peu gênée tandis que les autres n'arrêtent pas de le regarder.

X2 : « Khalis, même pas tu présentes ta nouvelle go ? Vous vous échanger des bêtes de sourire, vous êtes ferhana de la nuit passé ensemble wela khouya ? »

À ce moment la honte, envahissait mon corps. Tout le monde avait les yeux braqués sur moi même Sheima.

Khalis : « Ahmed w'Allah ferme ta bouche, mat ahcheum ! Laisse la tranquille miskina ! »

Ahmed : « J'ai galérer pour qu'elle me parle et toi en une seule nuit tu te l'est fait, t'est un bon frère. Sheima oukhty, tu traînes avec ce genre de mra toi maintenant ? Ton frère si il sait ça t'est morte et enterré ! »

Khalis : « Ta gueule Ahmed.. Hak Allah j'vais te téj dans l'mur fréro ! Ahcheum wesh, t'as cru j'ai hechek la p'tite t'est ouf toi ! C'est une gamine wesh ! »

Ahmed : « Une gamine que t'as kiffé dans ton lit ! »
Sheima : « Astaghfiroullah, Ahmed tu m'déçois, tu parles de truc hechek devant moi, ait honte un peu, ait peur d'Allah, tu juges les gens sans connaître, si mon frère était là il l'aurait protéger comme il me protégeait. Elle t'as recale et tu parles comme ça, t'as jamais parlé comme ça devant moi et aujourd'hui belhani pour te faire remarquer tu fais ça, tu baisses dans mon estime, le respect que j'avais pour toi elle part peu à peu, tu deviens un gros voyou, une raclure tu parles mal à tout le monde et aujourd'hui tu parles comme ça, devant moi en plus, devant tes shabs ? Ahmed t'est possédée ? Je t'est jamais dis, mais tout les vendredi quand t'allais à la mosquée j'te voyais un gars Macha'Allah, aujourd'hui tu traînes partout comme un clochard, tu va finir au hebs, j'te le souhaite pas mais les taulard il commence par arrêter la mosquée, mal parlé ensuite ça finit mal.. Oukhty on y va.. »

La tête de Ahmed s'est décomposée dès qu'elle as dis tout ça. Mais tout ce qu'il as pu dire sur moi m'as blessé.

Sheima : « Ahmed c'est un gamin, il dit n'importe quoi, te prends pas la tête. »

Moi : « Tout le monde croit ça maintenant ? Que j'ai fais ça avec Khalis ? Sheima sur ma mère j'ai jamais rien fais avec lui.. les mots de Ahmed m'ont fait mal, Khalis m'as juste aidée.. hier soir j'allais faire une bêtise il m'as juste secouru, s'il était pas là, j'aurais sûrement rejoins ma mère à cette heure ci.. j'a jamais rien fais avec lui.. j'ai rien fais.. j'ai.. »

Je pleure même parlé j'y arrive plus, elle s'arrête et essaye tant bien que mal de me calmer.

Sheima : « J'te crois, w'Allah j'te crois ma belle. »

Les larmes n'arrêtent pas de couler, j'ai trop honte. Tout les hommes qui étaient présent doivent me prendre pour une de ses filles faciles, une de ces filles qui ne se respecte pas et je suis TOUT sauf ça, à cette instant j'aimerais vraiment la rejoindre, rejoindre celle qui m'as mise au monde.

Sheima : « Oukhty, ta..Kaïli.. calme toi..calme toi.. elle aimerais pas te voir comme ça.. »

Je viens de me rendre compte que je venais de lui dire que j'étais seule au monde, j'sais pas ce qui m'as pris mais je l'est repoussé, et j'ai courue, les blessures d'hier soir n'avait pas cicatrisé et j'avais terriblement mal aux pied.


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant