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À cet instant, j'ai regretté ce que je venais de faire, donc j'ai rebrousser chemin comme une lâche. J'ai dévalé les escaliers, tel un cyclone. Pas le temps de regarder derrière moi. Le vers glace me fait tomber quelques minutes après. Je suis par terre les mains tenant mon postérieur, j'ai mal. Pas le temps de verser des gouttes, un jeune garçon au cheveux roux, avec des fossettes creuser, ce moque de moi. Son rire apporte un peu de joie en moi, donc je me met aussi à rire. Très vite mes larmes se transforment en pleure.

Une faible comme moi, ne mérite pas d'être sur cette terre, je ferais mieux de prendre mon envole. Il s'approche de moi, et pose sa main sur mon épaule. Un visage d'ange Macha'Allah, des tâches de rousseur contourne ces joues, et son sourire à disparu. Me voir dans cet état doit lui faire bizarre « Elle rie et elle pleure, la pauvre » c'est ce qu'il doit pensé de moi.

« Mademoiselle, faut pas pleuré.. »

Moi : « Je sais. »

« Tu veux que je t'aide ? »

Moi : « Non, t'inquiète pas, mais merci. »

« Quentin tu fais quoi là ? On t'a cherché partout petit monstre ! »

C'est une femme qui ce poste devant nous. Elle est brune par rapport au petit Quentin. Ces yeux se dirige vers moi, elle a l'air étonné. Son regard se retourne vers Quentin, elle essaye de comprendre ce qui vient de se produire.

Moi : « Il a rien fait, j'ai juste trébucher et il a voulu m'aider.. en tout cas merci Quentin.. »

Elle attrape le bras du jeune garçon, et le tire vers elle. La jeune femme me fait un léger sourire forcée et s'en va. C'était une action d'une violence, j'ai pas prêter attention mais ça m'a quand même étonnée. Le petit roux se retournant et me fais un au revoir de la main avec un sourire d'ange. Qu'Allah protège ce petit être qui grandit peu à peu.

Je reprends mes esprits, et je marche. Je tombe nez à nez avec un vieille homme qu'on qualifierait de clochard par rapport a sa manière d'être vetu et sa bouteille à la main. Tout les hommes s'abandonnent à ce poison qui noirci leur foie et leur visage ? Je n'arrête pas de croiser des personnes morose. La tristesse noirci leur âme et ils se dirigent tous vers cette substance inutile. Je juge pas mais je constate ce qui me fait mal au cœur. Chacun à une manière de soulager son chagrin, la preuve : moi, cigarette à la main. Le remord me ronge, mais tellement j'ai mal je ne fais rien.

Sheytane me poursuit, et je peux constaté qu'il poursuit chaque habitant d'ici bas. On ne contrôle aucun de nos actes, et lui en profites pour nous diriger dans sa grotte brûlante et nous on succombe comme des faibles. Je me qualifie de faible, car c'est ce que je suis. Je me dirige vers Dieu, mais tout mes actes en témoigne le contraire. La prière nous purifie de nos souillures, donc pourquoi continuer dans le haram ? Et ensuite se redirige vers le dîne si c'est pour rendre Allah en colère quelques heures après ? Pourquoi ?

Concrétement, j'extériorise la morosité qui tâche tout mon âme. Je marche pour aller où ? J'en sais trop rien.
Je passe une ruelle, qui est très sombre, rempli de tag sur le mur. Même ce mur est en vie, elle transmet de la rage, de l'amour et de la tristesse, toute ces couleurs sont très significatif. J'entends des cris au loin. Je m'approche, et je vois un homme battre une femme sans scrupule. Chaque coup fait écho dans mes oreilles. C'est de la colère qui se dégage de cette créature du Tout – Puissant, posséder par satan. C'est choquant de voir quelqu'un agir ainsi, sur une femme. La femme c'est tout dans l'Islam ; la grand – mère, la mère, la sœur. Elle respire la douceur, l'amour et la pudeur. Une femme dans ce monde doit connaître le respect et non l'opression, ou la maltraîtance.

Il n'a pas honte de ce comporter ainsi ? Il n'a donc pas peur du jugement d'Allah ? Il n'a pas peur de finir ces jours dans un lieu restreint comme la prison ? Je doute qu'il ressente de regret car son acte est barbare.

Lorqu'il se rend compte de ma présence, il s'arrête. Je me rend à l'évidence, cette homme je le connais. Les mêmes yeux ténébreux, la même rage dans le regard, et la même haine dans les poings. Assam, le frère à Lamia en train de frapper une femme sans scrupule. De la sueur s'écoule de son front, on dirait un boucher en plein travaille. Il a du sang sur les mains qui dégouline, des éclaboussures de sang sur son T – Shirt. Les poings tremblante, il fait marche arrière et fini par ne laisser que son ombre qu'on peut distinguer à quelque mètre. Il regarde une dernière fois la fille qu'il vient de blesser, crache à ces pieds, et fait demi – tour d'une allure qui peut faire croire qu'il va revenir.

Quand je ne le vois plus, je me dirige très rapidement vers cette pauvre femme. Lorque je la vois de près, ces vêtements me choque. Elle est vêtu très court, et porte quelque bijoux que ce soit au poignet, au doigt ou au cou. Elle est presque défiguré. En pleure, elle s'écroule près de moi. Chaque coin de son visage saigne, ces yeux sont gonflés, sa lèvre ouverte. Tout ces vêtements sont tâchés par le sang ; je suis sûr qu'elle a des os cassés, car elle n'a pas pût tenir sur ces jambes très longtemps.

Je commence à paniquer. Elle respire mais très lentement. Je n'ai pas mon portable, je fouille partout sur elle mais elle aussi n'a pas d'appareil pour appeler qui que ce soit. Je n'ose pas la laisser seul dans cette ruelle, agoniser. Je suis humaine, et voir une femme du même sexe que moi mourir à petit feu me fend le cœur.

Moi : « Oh ! Oh ! Ouvres les yeux ? »

Aucune réponse. Je commence à crier comme une folle à l'aide. Pendant peut – être quelques minutes je suis en train de crier, lorqu'un vieille homme s'approche de nous. C'est le « clochard » avec la bouteille. Il nous regarde étonnée et me tend un gadget. Il boit peut – être mais il ne perd pas les valeurs de l'humanité ; les secours arrivent dans quelques instant. Je remercie cet homme qui reste jusqu' à l'arriver des secours, il ne tient pas debout mais essaye de me rassurer, pour mon « amie » l'a t – il appellé, alors que cette femme je ne la connais même pas.

Dans l'ambulance, on me pose tellement de question que je ne sais pas si je dois dire la vérité donc je leur dis que je l'ai trouvé à terre agonisant.

La patience a été très longue jusqu'à qu'un homme en blouse blanche arrive.

« Bonjour, êtes – vous de la famille de la patiente agressé ? »

Moi : « Bonjour monsieur. Non, je l'ai juste emmené ici, je ne la connais même pas. »

« Vous connaissez un moyen de joindre sa famille car on doit l'opérer. Elle a des côtes cassées, et ils nous faut une autorisation. »

Moi : « Elle s'est pas réveillé ? »

« Elle est dans un état très grave.. si on a pas d'autorisation on ne pourra pas l'opérer car on ne sait pas si elle est majeure ou non. Elle est sous anéstésie. »

Moi : « Donnez - le moi je signe son autorisation, elle est majeure. »

« Comment le savez – vous, si vous ne la connaîssez pas ! »

Moi : « C'est ma cousine éloignée, je la connais très très bien mais c'est l'état de choque qui me fais dire n'importe quoi, vous voyez pas que je tremble.. »

« J'ai du mal à y croire, mais si vous prenez toute la responsabilité sous votre aile, allez à l'acceuille signez les papiers. »

Moi : « Je n'ai rien à vous prouvez.. vous voulez qu'elle meurt c'est ça ? »

« Ce n'est pas ça, on doit voir un membre de sa famille. »

Moi : « Arrêtez de m'embrouiller s'il vous plaît ! Elle n'est pas de ma famille oui, mais sauvez – la, elle mérite pas la mort, vous êtes médecin, c'est votre boulot de sauver la vie des gens non ? »

« C'est mon travaille, mais on ne veut pas prendre le risque d'avoir ces responsabilités sous la main, elle ne risque pas sa vie, mais juste un handicap si elle n'est pas opérer le plus rapidement possible. Débrouillez – vous, pour trouver un membre de sa famille. »

Sans même me laisser répondre il part. Des médecins comme ça il y en des tonnes, mais imaginons que c'était un état critique, il l'aurait laissée mourir ? Je retourne au quartier en bus. La question est comment trouver la famille de cette fille, je ne connais même pas son prénom, je sais juste que c'est Assam qui a fait ça, mais j'ose pas approcher cet homme.

Grace a Dieu, je croise Azzedine avec un ami à lui peut – être. Depuis la bagarre, je ne l'avais plus croisé, j'accours vers lui.

Moi : « Azzedine j'dois te parler.. »

« Déjà bien ? Y a quoi ? »

Moi : « Pas le temps pour les formalités du genre ''ça va'', c'est une question de vie ou de mort ! »

« Exagère pas les choses non plus.. poto on s'capte ta l'heure.. »

Son pote s'éloigne.

« Y a quoi ? »

Moi : « Tout à l'heure, j'ai vu Assam frappé une fille, et maintenant elle est à l'hôpital, elle doit être opérer et je ne sais même pas qui elle est, ni où est sa famille.. »

« Dis w'Allah ? Zebi il l'a fait ! Elle est pas morte j'espère ! Un gros chien mon poto ! C'est Farah, azy on va à l'hosto j'la connaît ! »

Moi : « Il faut quelqu'un de sa famille ! »

« J'vais dire j'suis son frère ! Si sa mif apprends son état, Assam sera au hebs ! »

Moi : « Il le mérite, t'a pas vu ce qu'il a fait a cette pauvre fille.. »

« Miskina elle ? Wesh c'est marqué ''con'' sur mon front, azy on prends ma voiture on bouge ! »

Tellement je suis perturbée par les enchaînements d'événement qui viennent de se produire, je ne dis plus rien.

À l'hôpital, il dit exactement ce qu'il m'a répété. Il a signé tout les papiers, et voilà deux heures d'attente. Le médecin ressort et nous annonce qu'elle va bien, et qu'elle restera en observation pendant deux semaines.

Je suis rentré chez moi très tard. Azzedine m'a déposé.

Je suis a bout de force. Tellement de moment difficile dans cet vie. Je deviens vraiment trop faible, même plus d'énergie. Je m'écroule par terre en larme. J'en ai par dessus la tête de tout ça. Ce monde où je vis est semé d'embûche, et je n'arrive pas à les détourner. Pour commencer ma sœur, qui est devenu un cadavre, la seule fille qui est près de moi depuis tout ce temps, ensuite Khalis, et pour finir Assam qui est un homme sans scrupule au poing de frapper une femme jusqu'à la mort.

Pourquoi autant d'ennuie s'abatent sur une personne en moins de trois ans. Je suis une âme à bout de souffle ; la vie que je mène n'est que ruine. Je ne peux même pas construire de forteresse car elle tiendra jamais. Mon monde est si obscure en ce moment.

De ma fenêtres j'admire la vue de la cité. J'admire les grandes tours au loin, qui respire la mort, la haine, la detresse, la nostalgie.. Je ne suis certainement pas la seule à souffrir, ça j'en suis consciente, mais mon mal est à un degré trop élevé pour ma petite personne. Tout mes rêves sont brisés, je n'arrive même pas à avancer, et mes proches sont dans la même cascade de malheurs où je me trouve. J'ai l'impression de les avoir tous contaminé en arrivant ici.

Oûmi, tu te qualifiais de peste, voilà que moi même je me qualifie de ce mot. Ça me définit correctement ; par ma faute Khalis est entre deux mondes, alors qu'au tout début il était dans les ténèbres comme il le dirait si bien, ensuite Sheima est cadavérique, elle ne tient plus sur ces jambes c'est devenu un stylo, je rencontre des personnes qui finissent toujours par devenir malheureux. J'étouffe dans ce monde de vermine, j'étouffe dans ce quartier forgé par tellement de sentiment contradictoire.

Même Dieu ne me vient pas à l'aide alors que je l'implore, peut – être c'est épreuve ? Mais elle dure trop longtemps. Même mes prières je n'arrive pas à les faires régulièrement, imagine demain je pars, comment je faire pour répondre à tout le haram que j'ai fais ici bas ? Dieu est miséricordieux, mais je ne comprends pas l'afflux de malheurs qu'il envoie vers moi.

La porte d'entrée s'ouvre, alors que personne n'a frappé et comme l'enfant bête que je suis, je n'est pas fermé la porte.

Il se poste devant moi, le regard très doux ; ce qui me fait peur.

Moi : « T'a pas frappé ? »

« T'est une vrai hmara, la porte était entrouverte. »

Moi : « Ah.. pourquoi t'est rentré alors ? »

« Je t'est vu de ta fenêtre, t'est ailleurs en c'moment. »

Moi : « Après tout ça Khalis ? Tu veux que je sois dans quel état ? »

« Et moi, tu demandes pas mon état ? Mon poto a disparu, et tout les problèmes viennent comme des fleurs.. »

Moi : « Quel pote ? »

« Ahmed wesh. »

Moi : « Arrêtes de me parler comme ça, avec moi tu parles sans ''wesh'' d'habitude.. »

« L'habitude est parti tahu, depuis que tu me regardes même plus. »

Moi : « Comment tu veux que je te regardes après tout ça ? Bref, Ahmed a vraiment disparu ? »

« Ouais ouais ouais, on l'a pas vu depuis plusieurs jours. »

J'esquisse un sourire.

« Mon poto disparaît et toi tu souris ? »

Moi : « ''Ouais ouais ouais'' ça fait trop longtemps que je l'avais pas entendu celle là.. »

« Ouais.. »

Il enlève sa casquette et la replace comme il en a l'habitude. Pendant un instant le temps s'est arrêter. Durant ces quelques jours, il m'a terriblement manqué, mais repensé à nos conversations ne fait que m'empêcher de respirer.

« Tahu quand on est rentré, j'ai fais un truc que j'ai pas fais depuis le Ramadan ; je me suis rendue à la mosquée, je me suis tournée vers la vérité Divine.. depuis que t'a débarquée dans ma vie t'a tout chamboulé.. dans ma tête il y a Lamia et ta race, j'sais même pas pourquoi.. t'sais bien que moi ça j'veux pas, mais je pense à ça, peut – être parce que j'te considère comme ma petite, ou j'en sais rien w'Allah.. mon cerveau est en mode pause.. Quand j'ai mis les pied dans la Mosquée, mon cœur à fait un tour, une montée d'adrénaline Kaïli, ça fait très longtemps que je ne l'avais pas eu celle là.. je délaisse toujours la prière, la religion, alors que je sais que tout ce qu'il y a dans ce monde est éphémère, rien ne durera longtemps.. je le sais tout ça, mais le Sheytane est partout ! Quelques fois, je me dis que c'est pas le satan, c'est moi qui fou n'importe quoi et lui il en profites juste.. Quand j'ai fais mes abultions, je me suis sentie un instant pur, et j'voulais prendre ta main, w'Allah pour te montrer que je suis pas cette sale raclure dont t'es amoureuse.. Mon front sur le sol, à provoquer des parcelles de frissons dont tout mon corps.. Dieu est grand, jamais je n'arriverais à être ne serait ce un bon musulman.. La noirceur de mon âme est trop puissante, aucune lueur ne pourra l'atténuer.. j'suis pessimiste parce que la vie l'a été avec moi, j'suis là aujourd'hui, mais demain Dieu pourra reprendre ma vie.. La mosquée m'a fait comprendre qu'il y a un semblant de foi dans ma poitrine, que je veux préservé, mais j'ai besoin de toi Kaïli.. j'ai besoin de ton soutient.. en clair j'ai besoin de ton amour. »


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant