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J'ai besoin de respirer, l'air me semble lourd, je manque d'oxygène, ces paroles me transperce et je saigne de l'intérieur. J'ai peur pour sa vie, et j'ai peur pour la mienne, il est maintenant dans des problèmes grave.

Moi : « Tu me demandes de ne pas pleurer, hors que tes dans un gros trou, t'a des gros problème avec des hommes qui veulent ta mort, tu veux te retrouver dans un cerceuil c'est ça ? Tu veux détruire toute ta famille ? Tu veux tout détruire hein ? »

« Tu voulais garder ta dignité n'est – ce pas ? Bah garde la te rabaisse pas devant moi ! Tu vois pas que je mérites rien, même ce souffle de vie qu'on m'a insuffler je ne le mérite pas, j'ai honte ! Ma mère a honte de moi, ma famille, même toi t'.. »

Moi : « J'ai pas honte de toi, je t'interdis de dire ça, je suis là pour toi et je le serais toujours.. j'ai certe dis beaucoup de chose, mais tout ça c'est e fruit de tout ces événements qui n'arrête pas de ce succéder, tu sais.. j'ai peur de te perdre, tu m'a aidé et en retour je te détruit en t'aimant, je sais que.. »

« Kaïli, tu me détruis pas wallah, j'crois que sans toi j'serais déjà mort à cette heure – ci, j'ai besoin de quelqu'un et cette personne c'est toi. »

J'ai coupé court à la conversation et je suis sortie. Je n'arrive plus à respirer dans cette pièce, je manque d'air, je suffoque presque. J'sais même pas quoi penser, je suis perdu, je n'ai qu'une envie c'est de sortir de cet endroit et rentrer chez moi.

Je sors de l'appartement et me met à genoux près de la porte, j'essaye de réfléchir à tout ça. Mon frère est de retour, ensuite Khalis se trouve à proximité pas très bien. Dans chaque destin il y a des épreuves à relever, et réussir à les surmonter, mais moi je n'y arrive pas, j'en ai marre de tout ça. J'aurais jamais dû quitter ma ville et venir à la capitale.. comme on dit les regrets ne viennent qu'après. D'un côté j'ai bien fais de partir car rester là bas m'aurais fais penser à Oûmi, mais en venant ici je ne m'attendais pas du tout à subir tout ça.

J'entends des pas arrivée mais je ne relève pas la tête pour autant.

« Oh tu fous quoi là toi ? »

Cette voix je la connais.. Non ce n'est pas lui. Qu'est – ce qu'il fait ici ? Tout le monde le cherche et il se trouve dans cet endroit.

Moi : « Ahmed ? »

« Ouais ! »

Je me relève et le regarde choquée.

« M'téma pas comme aç, y a quoi ? »

Moi : « T'était où ? Tout le monde te cherche. »

« Par ci, par là. »

Moi : « T'est sérieux ? Sheima t.. »

« Parle pas d'elle, j'suis pas venue pour ça. »

Moi : « C'est quoi votre problème à tous ? Vous jouez ensuite vous jetez c'est ça ? Tu m'laisses parlé ok ! J'en ai marre, ma sœur, la perle rare du quartier, elle est folle amoureuse de toi, un simple délinquant.. elle aime quelqu'un qui se prends pour un homme ! Elle est devenu un cadavre, elle ne respire plus la joie de vivre comme avant, elle a pleuré devant moi tu te rends compte ? Depuis que je la connais elle ne l'a jamais fais !

Toi, tu fais l'homme mais tu pars du jours au lendemain en la laissant là et en lui parlant d'une mort, et cette mort est la tienne ? T'a pas honte.. Ahmed tu cherches quoi ? À la détruire comme tu te détruit seul ? Je sais que cette femme tu l'aime mais je ne comprends pas ce que tu cherches à faire. Tu préfère fuir qu'assumer tes sentiments ? Pourquoi tu l'a fait espérer hein ? Dis moi ! »

« Casse pas la tête Kaïli. »

Moi : « Tu veux que je t'applaudisse ? T'est un lâche, t'entends un simple lâche, dans ce foutu quartier vous êtes tous des lâches, vous avez rien dans le ventre, vous vous prenez pour des hommes hors que vous êtes rien du tout ! Rien ! »

« M'énerve pas Kaïli ! »

Moi : « Ça t'énerve d'entendre la vérité c'est ça ? T'est un lâche Ahmed un gros lâche ! »

Je me suis mise à pleurer, et j'ai fuit. J'en ai vraiment marre de tout ça. Vous avez quoi à faire du mal aux femmes ? Vous savez très bien qu'on est des pierres précieuses très fragile, un seule geste et on se brise en mille morceaux. Vous vous êtes fait passer le mot pour nous faire autant de crasse ? Quelque fois je me pose la question.

Cet immeuble n'a pas de porte d'entrée donc l'air frais rentre dans le hall, j'avance et me place sur les escaliers. Ce lieu est désert, il n'y a personne en vue, juste la couleur blanche de la neige recouvrant le sol, une magnifique vue s'offre à moi alors que derrière ce trouve un autre décor plus sombre et noir.

Oûmi, tu vois la vie de ces hommes comment elle est sombre ? Tu vois dans quel pétrin ils se mettent tous. J'aimerai que tu sois pour voir que la vie n'est pas rose dans chaque recoin du monde, enfaite on était pas les seuls malheureuse.. je pensais toujours qu'après l'Afrique, la Palestine et tout ces autres pays du monde dans la misère, on était ceux qui souffraient le plus vu tout nos épreuves, mais non j'ai toujours eu tort, beaucoup d'autre personne sont encore pire que nous. Tout ça va me rendre folle. J'espère maman que tu n'as pas honte de moi, voir ta fille dans une atmosphère sombre, même je dirais plus que ça ; ici ça pue la criminalité.

Oui, la criminalité. Juste le décor, montre leur thug life : Tupac à définit le terme voyou d'une manière véridique. Ils sont tous de la mauvaise graine, et ils ne cesse de semer des choses qui ne pousseront qu'en prison. Ils savent bien qu'ils ont devenue addict de tout ces choses hram que ce soit la bicrave comme ils appellent le terme ''dealer'' ou autre manière illicite de faire de l'argent ; mais sachez que vous vous enrichissez en ménant une double vie, votre appétit de richesse grandit de la même manière que quand vous avez faim.

Tout ça mène à faire plusieurs deuils ; vous faîte paraître avoir un cœur de pierre mais enfaite votre cœur est plus fragile qu'un verre en porcelaine..

« Wesh ! »

Je relève la tête, et Phénix est en face de moi. Son regard est complément neutre, et il s'asseoit près de moi avec tout ces sacs dans les mains.

« Depuis t'a l'heure j'suis devant toi, et je t'appel mais comme t'est dans tes pensés.. J'sais que c'est Khalis qui fait ça ! Mon poto c'est pas quelqu'un de mal wallah, il a des valeurs de ouf, mais l'histoire avec Lamia l'a rendu ouf.. téma la blancheur de la neige, si on met de l'essence elle changera de couleur est deviendra noir non ? Bah c'est le cœur de Khalis : au départ il était blanc, rempli de connerie mais blanc, maintenant son cœur est noire mais toi t'est rentré dans sa vie est tu nettoie un peu son cœur pour le rendre pure comme avant.

Tu vois mon frérot, j'le connaît vraiment bien, on a partagé beaucoup et nous deux on se sait, nous deux c'est l'honnêteté, et ce mec j'le connaît plus qu'il se connaît lui même, j'le connaît plus que sa daronne j'dirais.. j'ai vécu dans la merde il était là, on a fait plein de chose ensemble et depuis on est comme les deux doigt de l'orteille.. moi j'les vu ce détruire à la mort de Lamia Allah Y Rahmo mais depuis que t'est dans sa vie, j'en entends des choses sur toi sortant de sa bouche.. wallah si t'a de la volonté tu pourra le changer.. reste pas dans ton coin à penser à je ne sais quoi, pense à le sortir de ce fossée comme lui l'a fait une fois pour toi.

Je suis d'accord que ce n'est qu'une vermine, une raclure, un banlieusard, mais c'est un homme rempli de connaissance, pas comme oim, j'sais à peine compter, à peine lire.. lui il aurait pû éviter la rue, et réussir dans sa vie, mais le destin a fait les choses autrement, il parle toujours avec l'humilité de la rue, et je sais qu'il peut mourir pour cette rue qu'il lui a enlevé plusieurs personne.. je sais beaucoup sur lui, et la chose importante que j'sais c'est qu'il a b'soin de toi. »

Dans ces paroles je ressens toute la détresse de Khalis.. ça se voit que cet homme veut le bien de son ''poto'' comme il l'appel. Je suis partagé entre tellement de chose, j'ai le cœur en miette et dans quelque temps faudra me ramasser en petite cuillère. Phénix est la voix de la sagesse mais peut – être aussi la voix de ma détresse.

Moi : « Tu sais Phénix, tout ça j'le voie.. il cherche souvent à se repentir, mais ça n'aboutit à rien : il replonge toujours dans son hram, j'ai l'impression que l'alcool, le business fait partie intégralement de lui.. j'peux pas vivre en sachant qu'un jour il pourrait mourir. Cet homme m'a apprit beaucoup, il m'a apprit des choses que jamais je n'aurais aimé savoir.. j'te parle de l'amour. Tu va te dire que je suis le genre de fille qui aime sans connaître, ou qui aime les raclure comme lui, mais non pas du tout, dans ma vie j'en ai subit des choses et lui a réussit à m'apprendre plusieurs valeurs, il m'a appris en quelques sorte à aimer la vie.. Je suis tombé amoureuse de l'homme bien qu'il est, mais chaque jours je regrette cet amour en pensant à ces fréquentations, ou que tôt ou tard on peut lui ôter la vie d'une manière barbare..

Je n'est pas envie de souffrir, et je n'est pas envie de l'abandonner non plus, tu vois je suis partagé entre deux choses. Soit je suit mon cœur, soit ma raison.. j'en sais rien, j'en ai marre.. En ce moment j'ai tellement de problème.. ma vie n'est que ruine, je n'ai jamais réussie à construire un royaume solide qui m'appartiendrait. »

« T'sais la vie n'est pas simple faut vivre avec, tahu regarde moi, j'suis une vermine qui n'est jamais resté à l'école une semaine, qui n'a jamais un toit, et j'me débrouille dans l'illicite, mais j'me débrouille.. faut apprendre à tout évacuer et penser aux choses bon qui viendront un jour ou l'autre, maintenant debout et on remonte là bas.. apprends à être une femme fier.. devant Khalis ne laisse pas tomber, ne lui montre pas ta faiblesse car c'est ça qui lui rappellera Lamia. »

Lil Phénix malgré tout les épreuves de sa vie, il a la tête haute ; je me demande comment il y arrive ; c'est la voix de la raison, je le connaît à peine, mais j'arrive à me confier à lui, car je ressens presque la même douleur que lui, mais lui c'est le contraire de moi, il est confiant et relève tout les défi que lui envoie la vie. Dans chacun de ces mots, il évoque tellement de thème, il mélange la tristesse et la joie.. il donne des conseilles dû à son propre vécu.. je pense que la vie lui a donné beaucoup de leçon et qu'il les as toute retenue.

Moi : « J'aimerai que tu me ramène chez moi, je ne veux pas rentrer à l'intérieur pour l'instant, je me sens étouffée.. tout est sale et ça me dégoûte, j'veux rentré me doucher, et me reposer.. mais je reviendrai aujourd'hui même.. pour l'instant j'ai pas du tout la force, et il y a quelqu'un avec Khalis que je ne veux pas voir.. »

« Quelqu'un ? »

Moi : « Ahmed. »

« J'fais monté ces sacs, tu m'accompagne après j'te ramène. »

Je me suis exécuté, car la moindre des choses seraient de dire au revoir à Khalis.. je monte les escaliers avec l'esprit torturée par tout ces méfaits qui viennent de ce dérouler.

Je me dirige dans la chambre où se trouve Khalis et je vois Ahmed avec lui en pleine discussion, il ne m'ont pas remarqué et leur conversation m'a vraiment intriguée.

« Khalis, on est dans la merde, heureusement qu'ils t'ont pas tués ! »

« Ouais, mais toi pourquoi tu m'as pas prévenu de ton départ ! »

« J'les dis à sonne – per, si j'me fais mé – cra on est tout les deux dans la merde. »

« J'crois savoir qui est derrière tout ça. »

Ils remarquent enfin ma présence, et se taise comme si je les avait trouvé en flagrant délit.

Moi : « J'rentre mais j'reviens plus tard. »

« J'vous laisse frérot, j'reviens. »

Ahmed sors de la chambre, jette un regard noir en mon égard et ferme la porte pour nous laissée soit disant « seul à seul »

« Approche. »

Moi : « Khalis, j'dois y aller là. »

« Kaïli, j'ai grave mal là, j'ai besoin que tu m'aides vite fais après tu peux y aller. »

Je vais vers lui. Je prends son bras pour enlever son bandage et la refaire. Tout en enlevant son bandage je le regarde dans le blanc des yeux, je m'applique dans chacun de mes gestes. Après avoir finit, je prends le médicament contre la douleur et lui donne un verre pour qu'il le prenne. Il a du mal donc, je prends le cachet, je le lui met dans la bouche et le fait boire tout en le regardant. Après avoir finit je pose le verre près du lit. Je décide enfin de m'en aller lorsqu'il me prends par le bras, et me dirige vers lui.

« Merci. »

Moi : « De rien. »

« Reste vite fais. »

Moi : « J'suis fatiguée, Phénix m'attends. »

Il me caresse le bras lentement, ce qui procure en moi tant de frissons, que j'oublie tout autour de moi, je ne vois que lui et seulement ces yeux. Cet homme prends possession de moi, j'ai l'impression d'être un aimant, je suis tellement attirée par lui, par ces paroles... que j'en oublie tout.

Je lui donne un baiser sur son front, et avec son bras valide, il pose ma tête sur son torse.

« Repose toi là. »

Moi : « Khalis, arrêtes.. »

« Au moins une fois, reste près de moi, wallah j'ai besoin de toi. »

Il s'avance pour me laisser un peu de place, et moi je m'installe.. ma raison me disait de partir mais mon cœur voulait rester près de lui, pour un court instant. J'ai la tête sur son torse, je me sens si bien, sentir sa main caressé mes cheveux, et mon cou me procure des milliers de sensation ; ce que je ressens pour lui est tellement fort, tellement grand que je ne peux l'expliquer.. je peux tout faire pour cet homme..

« Poupée, t'as débarqué seule sur un quai de gare,
Tu venais d'ici, de là-bas et t'allais nulle part
Poupée, t'avais de grands yeux bleus mais cernés de noir
C'était peut-être la raison de ton départ, qui sait ?
Lui il a vu que t'étais frêle, que t'étais vraiment dans la merde
Il t'a dis "T'es trop belle vient, je t'emmène poupée"
A cet instant c'est devenu ton mentor
Il avait tort les gens, l'espoir existe encore tu sais,
Ton innocence lui a transpercé le cœur. »

Ces paroles de Diam's résument que Par amour on peut tout faire.

Moi : « Khalis ? »

« Hum ? »

Moi : « Tu ressens quelques chose pour moi ? »

« J'ai pas la réponse à cet question. »

Moi : « Pourquoi tant de tendresse, si tu ne ressens rien ? Dis moi juste ce que tu ressens quand t'est près de moi.. »

« C'est difficile à expliquer Kaïli.. je sais juste que tu es dans un coin dans mon cœur, et que t'arrive à me faire oublier beaucoup de chose. »

Moi : « Tu penses à Lamia ? »

« Mes neurones ont besoin d'un moment de pause Kaïli. Tu peux y aller maintenant, reviens plus tard si tu veux. »

Il pose un baiser sur mes cheveux et me laisse partir..

Phénix dans la voiture, fait très attention que personne ne nous suive, j'ai l'impression d'être dans un film de gangster américain. Il me laisse près d'un arrêt de bus, et me signale qu'il viendra me chercher ici, dans les environs de dix – sept heures, j'ai acceptée et je suis partie.

Le regard vers mon immeuble, je pense à ma soirée mouvementée. Je décide d'aller voir Sheima pour lui tenir informé de tout ça.

La personne qui m'ouvre c'est Sahel, il ressemble comme deux gouttes d'eau à son père, maintenant qu'il laisse poussée sa barbe.

Moi : « Salem aleykoum. »

« Waleykoum salem, ça va ? »

Moi : « Al hamdoullah et toi ? »

« Al hamdoullah. »

Moi : « J'peux voir Kha.. Sheima.. »

J'ai faillit faire une gaffe et prononcé le prénom de l'homme que j'aime ; cet homme est dans chacun de mes souffles, pourquoi Allah ? Enlève le de mon cœur. Il allume une flamme impossible à éteindre.

Je rentre dans la chambre de cette ex – passionnée de la vie, qui devient plus qu'un cadavre rongée par les ver de l'amour. Elle est sur son lit, en train de lire le Livre sacrée de tout musulman pratiquant. Entendre sa voix lire ces versets, font vibrer mon cœur et me donne des frissons.. j'entends sa voix vibrer à chaque son qu'elle prononce, ça se sent qu'elle a envie de pleurer mais qu'elle se retient d'une force.

Moi : « Salem Sheima.. »

Elle se retourne, quand je vois ces yeux, mon cœur s'arrache.. ces yeux sont noirs, à cause des cernes, elle est encore plus cadavéreuse que la dernière fois que je l'ai vu.. j'ai mal pour elle. Elle qui aime la vie, qui sourit chaque seconde, à perdu tout ça à cause de ce sentiment destructeur.

Je m'assois près d'elle, on commence à discuter. Elle me parle des cours qui approche à grand pas, elle me parle de la religion qu'elle ne veut pas lâcher, elle me parle de tout sauf ce qui la détruit chaque jours en ce moment. Je décide tout simplement de lui en parler, son visage devient pâle, ces yeux commence à s'humidifié. Je lui raconte tout avec tout les détails, et elle explose en larme dans mes bras ; on est tout les deux dans le même état mais moi je garde mes larmes, je veux lui montrer qu'il faut qu'on garde la tête haute, même si j'ai envie de baisser les bras.

Pour elle, je veux garder un sourire faux.. ces pleures sont comme des morceaux de verres qui transperce tout mon corps.

Moi : « Pleure pas..il n'est pas mort.. oublie pas qu'Allah est là.. je ne le justifie pas, mais je pense qu'il ne veut pas te faire souffrir donc il préfère tout arrêter.. ait confiance en Allah, t'est une fille forte, ne devient pas faible. Je suis là ma sœur.. je suis là.. »

J'ai tout fais pour la consoler mais rien y fait ; quelques minutes plus tard, elle me demande de la laisser seule, j'ai accepter à contre cœur. En partant de chez elle, j'ai croisée ces parents qui m'ont saluée, et qui m'ont expliqué l'inquiétude qu'ils ressentent pour leur fille.. je sais que sa mère sent que c'est pour un homme cette souffrance mais elle ne dit rien.. chaque mère ressent ces choses là, après l'avoir portée neuf mois dans ces entrailles, elle doit connaître tout d'elle..

Arrivée chez moi, je prends ma douche, mange. Ensuite, je vais faire mes abultions, puis commence à rattraper toute mes prières.. me prosterner me fait tellement du bien, je me sens près de mon Seigneur, je me confie à lui, je lui demande tellement de chose.. je veux que ma sœur aille mieux, qu'elle arrête de souffrir comme moi, que tout ces jeunes de la rue, cessent tout ce haram.. qu'Alah donne un toit à Phénix..

Ya Allah tellement de malheur dans ce monde...

Deux semaines sont passés..

Je fais toujours des aller et retour pour aller voir Khalis, qui peu à peu se rétablissait. J'étais assez distante avec lui, après plusieurs discussions avec Phénix qui m'a expliqué tant de chose sur leur business, sur tout les ''casses'' qu'ils ont fait, sur leur danger.. jamais il ne finissait réellement ces explications mais j'essayais de deviner la fin de tout ça seule..

Les cours avaient repris.. je voyais rarement Ahmed mais je le voyais devant l'université à essayer sûrement d'apercevoir Sheima.. En parlant d'elle, peu à peu elle se remet à vivre mais vraiment difficilement. On n'aborde plus le sujet de « L'amour ».

Un soir, début février.. en sortant de l'université, je devais rejoindre Phénix à un arrêt de bus pour ensuite qu'il me prenne et m'emmène voir Khalis.. Ce soir là, j'attendais Lil, sur le banc de l'arrêt de bus, lorque une main me touche l'épaule et me fais sortir de mes pensées.

En le voyant face à moi, j'ai commencée à paniquer, mes mains sont devenus moites, une bouffée de chaleur s'empare de tout mes membres.. j'ai la boule au ventre, et la rage au cœur, je n'est qu'une envie c'est de lui crier la haine que je ressens envers lui, mais comme la dernière fois rien ne sort de ma bouche, je deviens muette à sa vue.. Tellement de temps s'est écoulés, que j'ai l'impression d'être face un inconnu qui me veut du mal, alors que cette personne face à moi est mon propre sang.

« Kaïli ? »

Je ne réponds pas, l'entendre prononcé mon prénom ressace tellement de souvenir.. mon enfance à mon adolescence sans lui, la mort de maman et mon arrivée ici.. si on était tout les deux le jour de la mort de Oûmi, tout aurait été différent je pense.

Quelqu'un klaxonne et c'est Phénix ; je pourrais dire que j'ai été sauvée par le gong. Je me lève rapidement, mais il m'attrape le bras et me sourie d'un sourire malicieux, et à la fois triste.


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant