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De quel droit il as le droit de montrer mon visage, de montrer cette triste image de ma vie, de ma solitude ?
En brisant ce miroir j'ai eu l'impression de me briser moi même. J'ai honte de me voir, j'ai honte de ce qui m'arrive, j'ai honte de ne pas avoir de famille, j'ai honte de tout ça. Je suis blessé à la main, je suis blessé sur tout le corps mais surtout j'ai des blessures dans le cœur, que personne ne pourra jamais effacé. Ces plaies que j'aimerais cicatrisé sont impossible à guérir. J'aimerais juste revoir ne serait ce un instant le visage de ma mère, j'aimerais entendre sa voix, j'aimerais l'entendre elle et rien d'autre. J'en peux plus, j'veux la rejoindre, ce mal être je veux plus le ressentir.

Si j'accepte ma vie, c'est comme si j'acceptais la mort qui ne cesse de me hanter chaque jour. Depuis que cette faucheuse, à retirer l'âme de mon trésor, de la femme de ma vie, j'ai compris que ma vie n'étais que abandon.

BOUM BOUM BOUM..

Khalis : « Ouvre moi ! Fais pas de connerie, sah j'aime pas voir les gens dans cette situation, tu m'fais mal au cœur w'Allah, c'est pas de la pitié mais on dirait que c'est moi qui est en train de me détruire. »

Ces mots je ne voulais pas les entendre. Je me recroqueville sur moi même et je pleure tout les larmes de mon cœur, je ne veux plus vivre dans cette angoisse, dans cette mort qui flotte dans l'oxygène que je respire. « Maman, maman, maman, maman.. » je nes cesse de répéter ces mots. La porte de la salle de bain s'ouvre. Il se baisse à mon niveau, me caresse les cheveux.

Khalis : « Je connais pas l'importance de ta douleur, mais j'essayerais de l'atténuer. En l'atténuant, je calmerais ma propre douleur. Je t'oblige pas à raconter ta vie, mais w'Allah que même si j'te connais pas, j'te laisserais pas te détruire. J'essayerais de t'aider à te relever petit à petit, accepte juste ma main, accepte juste mon aide petite. »

Moi : « S'il te plaît m'abandonne pas comme eux tous, m'abandonne pas, j'veux plus rester seule, j'veux plus.. J'arrive plus, je tiens plus.. la mort m'appelle dans mon sommeil... j'arrive pas à dormir.. je veux me reposer mais elle m'appelle dans mon sommeil.. elle brûle, j'ai mal pour elle dans ces cauchemares.. j'veux qu'elle me revienne.. me laisse pas comme eux tous l'ont fais s'il te plaît.. m'abandonne pas.. ne fais pas ça.. »

Khalis : « J'te lâcherais pas. Viens avec moi.. »

Il me tends sa main, et je ne peux que la prendre. J'ai envie de sortir de cette enfer, je veux respirer la joie de vivre comme tous le monde, je veux être heureuse. Elle m'emmène dans ma chambre, et s'arrête à l'entrer.

Khalis : « J'peux pas rentrer.. »

J'ai pas envie de me sentir seule, donc je reste avec lui devant la porte, et il m'emmène dans le salon. Il s'asseoit près de moi sur le canapé.

Khalis : « Met ta tête là bas, et dors. »

Moi : « J'ai peur de do..dormir.. j'ai peur de la voir, j'peux pas.. »

Khalis : « Tu dois te reposer, tu peux pas rester comme ça.. ça te rends malade.. repose toi je suis là, w'Allah j'bouge pas, si tu fais un cauchemar je suis là, w'Allah que je t'abandonne pas. »

Moi : « J'ai..j'ai..mal.. »

J'ai mal partout, mon pied, mes mains. Il va dans la salle de bain, et je le suis, je voulais pas resté seul. La solitude j'en peux plus. Il essaye de me soigner. Ensuite on va dans le salon et je m'allonge sur le canapé.

Khalis : « Dors, t'inquiète j'bouge pas. »

Je ferme les yeux, et directe je m'endors. Je ne sais pas combien de temps mais ça n'as pas duré car je me suis réveillé en sursaut, mon front était en sueur. Khalis était près de moi, et as allongé ma tête sur ses genoux, j'étais plié sur moi même comme si j'avais froid, et je tremblais. Lui, me caressais les cheveux lentement, comme pour me dire de m'endormir. Pour la première fois, j'ai eu un grand sommeil, je me suis endormie le cœur avec beaucoup de peur, mais sans cauchemar, c'est comme si la présence de Khalis me protéger.

En me réveillant, il faisait nuit. Et, l'homme qui était près de moi s'est aussi endormie, je me relève tout doucement, je le regarde il avait aussi l'air fatigué même plus que moi. Tout les deux, nous avions quelque chose qui nous détruisait dans le cœur, et c'est ça qui me mettait en confiance. Sans un mot, je me rendors lentement sur ses genoux, le sommeil j'en avais encore besoin, pour une fois que je suis bien faut que j'en profite car tôt ou tard il partira et m'abandonnera.

Il devait être 23h, quand je me suis réveillé encore une fois d'un long sommeil. Lui, aussi était réveillé.

Moi : « Merci.. »

Khalis : « T'inquiète.. sinon ça va mieux ? »

Moi : « Euh.. un peu oui. »

Khalis : « T'as bien dormie ? »

Moi : « Oui, merci encore.. »

Khalis « T'inquiète. »

Mon ventre faisait des bruits, j'avais faim ça faisait plus d'une semaine que je m'étais dénutrie. Il s'en ai aperçu.

Khalis : « T'attends là, je monte chez ma mère prendre à manger et je reviens c'est bon ? »

Moi : « Mais.. »

Khalis : « W'Allah j'reviens t'inquiète pas. Regarde je prends même tes clefs, toi bouge même pas. »

Il est partit, et durant toute son abscence j'avais peur, peur de replonger. Peur de vouloir en finir avec ma vie. Quand la porte s'ouvrit.

Khalis : « J'suis là. »

Il me tendis une assiette avec du couscous.

Khalis : « Tout l'temps quand j'suis pas là, ma mère me laisse une assiette pour que quand je reviens je mange. »

Moi : « Et..euh.. merci mais mange avec moi.. »

Khalis : « Non tranquille mange. »

Moi : « Si tu manges pas..bah je mange pas. »

J'étais comme une enfant, il ne ranchonne pas et se met à manger avec les mains.

Moi : « Pourquoi..enfin pourquoi tu manges avec les mains ? »

Khalis : « C'est mieux avec les mains, c'est encore meilleur.. »

Moi : « Ah bon ? »

Khalis : « Ouais, vas-y tiens. »

Il avait pris un peu de couscous sur sa main, et approche sa main de ma bouche. J'avais honte, je ne savais pas quoi faire.

Khalis : « Tiens. »

J'ouvre la bouche, et j'avais l'impression que c'était ma mère qui me donnait à manger, j'avais la sensation qu'elle était près de moi dans le corps à Khalis. Une larme roua sur mes joues.

Khalis : « Pourquoi tu pleures ? »

Moi : « Elle me manques.. »

Khalis : « C'est qui elle ? »

Je le regarde longuement, un long silence se faisait ressentir.

Moi : « Elle c'est celle qui m'as donné la vie.. »


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant