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Personne ne le sépare. Ils sont entrain de se battre sous mes yeux et ceux des jeunes homme du hall mais personne ne bouge. Moi ? Je n'arrive même pas à aligner un mot, je me rends à l'évidence que c'est de la haine qu'il ressent pour moi. La haine ? Un sentiment très fort je sais, mais je l'ai ressenti ainsi.

Pour arrêter ce massacre, je me dirige vers eux, même si je sais que je pourrais jamais les séparés, je dois tout de même essayer. Ils se battent pour un différent qu'ils ont eu, mais pas devant moi, ça me détruit de voir Khalis dans des états seconds. Je ne l'ai pas connu ainsi, pourquoi tant changer pour une erreur que j'ai commise moi même. Certes je ne suis pas la seule fautif, mais si mon cœur avait résister à ce sentiment destructeur, on n'en sera pas là : tout les deux ont se détruit.

Je me dirige vers eux, pour bien évidemment essayer de séparer, je fais des gestes car j'arrive même pas à crier pour leur dire d'arrêter. Je sais pas vraiment ce qui s'est passé, mais je me suis retrouvé par terre, dans un état horrible. Je sais que la personne qui m'a frappé et m'a mise à terre c'était Khalis. Je suis vraiment sonnée. Ce coup qu'il m'a donné m'as scotchée au sol, même bougé j'y arrive pas. Je pleure comme une faible et je commence à crier.

Moi : « VOUS ÊTES DES HOMMES VOUS ? ILS SONT EN TRAIN DE SE BATTRE VUS FAÎTES RIEN DU TOUT ! ESSAYEZ DE LES SÉPARER NON ? POURQUOI VOUS FAÎTE RIEN HEIN ? »

Celui qui était venu voir si j'allais bien quand Khalis m'a éjecter vers les boîtes au lettre est venue vers moi.

« Je connais Khalis, et.. »

Moi : « T'AS PEUR C'EST ÇA ? T'AS PEUR ? IL EST OÙ AHMED ? IL EST OÙ ? »

« J'sais même pas, rentres chez toi, reste pas là. »

Moi : « JE BOUGE PAS DE LÀ ! ARRÊTES LES, LES LAISSES PAS SE TUER !! »

Je me remet debout pour essayer de les séparer mais rien, Azzedine était sur Khalis, la situation était entrain de se transformer en un vrai cauchemar. Personne n'ose bougé pour arrêter tout ça, ils sont tous là à fixer ce massacre. Encore une fois je me prends un coup mais cet fois c'est par Azzedine, qui m'a assomer limite, je me tiens la tête et je commence à voir flou. Tout dans mon esprit se mélange, j'entends des cris, des gens autour de moi mais mes yeux ne me sont plus utile. J'ai très mal, je sens quelqu'un me porter, mais je ne sais pas qui c'est.

Je me réveille sur mon canapé. Je vois personne autour de moi, quand quelqu'un sort de la cuisine, c'est Ahmed tout simplement en train de manger. Jamais il n'est rentré chez moi et le voir là me fais un peu bizarre.

Ahmed : « T'est enfin réveiller toi.. j'ai fais comme chez oim hein.. »

Moi : « Ils ont fini de se battre ? »

Ahmed : « Toi, sah t'a fais du zgah dans le quartier hein ! Hassoul, les deux sont rentrés chez eux. »

Moi : « Hein ? »

Ahmed : « T'est dans les vappes toi ! J'suis rentré dans le hall, je t'est vu à terre, j'ai essayer de montrer aux deux hmar ce qu'ils t'ont fais, et Khalis à éjecter Azzedine dehors, il t'a fais monté ici, et il est redescendu pour finir le bordel le connaîssant. Hassoul, toi tu bouges pas d'ici ! »

Moi : « Faut les arrêter, ils vont s'entretuer ! »

Ahmed : « Qui va les arrêter ? Toi ? Téma ton état miskina, tu fais tiep w'Allah ! Laisse les quand ils auront fini bah ça va passer tranquille mais tu dois juste pas bouger d'ici ! »

Moi : « Pourquoi pas bouger ? »

Ahmed : « Khalis ! »

Moi : « Pourquoi ? »

Ahmed : « Ouaah t'est une migraine comme meuf en vrai, il a dis que tu bouge c'est tout, moi je suis resté jusqu'à que tu ouvre tes yeux chelou là après j'me casse. »

Moi : « Merci.. »

Ahmed : « Tranquille la prochaine fois quand des gens règles leur compte te met pas entre hein. À chaque fois t'est blessé ! »

Moi : « Merci du conseil aussi.. »

Il est en train de manger un bout de gateau, et il me parle en même temps, c'est désagréable à voir, mais très amusant. Je me rappel au tout début, notre relation. Sa manière d'être avec moi, les mots cru qu'ill utilisait avec les autres jeune homme, mais maintenant il est là à ''prendre soin de moi'' d'une manière particulière mais il le fait. Un homme de quartier, qui commet des erreurs mais qui essaye de se racheter. Je sais que Ahmed est un homme fière mais un homme qui sait mettre sa fierté de côté quelque fois.

Depuis mon arrivée, j'ai appris à connaître chacun d'entre eux. Ils ont du courage malgré leur caractère dur, leur caractère de racaille, leur caractère de raclure. Ce sont des créatures qu'Allah à insuffler la vie, et qui souffre mais malgré tout garde les pied sur terre. Dans ce quartier, j'ai connu toute sorte de personne, des anges, des gens égarés comme moi, des personnes avec beaucoup de valeur, d'autre qui veulent m'aider, certains qui se penche dans le haram. Chaque personne à un caractère très différent, mais on apprend vivre avec.

Ahmed part de chez moi, en me prenant tout le gâteau qui me resté, d'après lui c'est le ''salaire'' qu'il doit avoir après être rester là à me surveiller comme un garde du corps. Très galant n'est – ce pas ?
Je me lève avec beaucoup de difficulté car je suis un peu sonné. Les voir s'entretuer pour un rien m'a déchiré le cœur. Je ne sais même pas ce qui se passe.

Le temps passe, la nuit tombe très vite. Je suis en train de me faire à manger. À la fin je suis assis sur mon canapé en train de manger, même si mes pensés sont ailleurs. Quelqu'un frappe à la porte, je laisse mon plat sur la petite table du salon. J'ouvre et c'est ce fantôme qui est en face de moi. Il rentre, la casquette qui cache ces yeux. Depuis notre dernière discussion, il n'a jamais remis les pied chez moi. Il ne parle pas, il est juste debout, et je peux voir ces poing serré, ça prouve son état de colère. Le problème c'est que je comprends pas son état.

Khalis : « Toi ! Tu me prends pour un gros fils de pute c'est ça ? »

Moi : « J'ai fais quoi pour que tu dise ça ? »

Khalis : « Tu me prends pour un fils de pute hein ? J'suis un gros con c'est ça ? »

Alors à ce moment là, j'ai eu la peur de ma vie. Il n'a pas réfléchi et à fais tomber tout ce qui était dans mon salon, tout sur son passage était dévasté, on aurait dis un ouragan. Ma table en verre a était brisé, mon plat renversé, tout ce qui pouvait se trouvait là à ce moment précis a était détruit par lui. Je n'ose même pas m'approcher de lui, encore une fois je pleure, je pleure de peur car son comportement est insensé, et incompréhensif. Il n'est pas sous l'effet de l'alcool sinon je l'aurais senti, là c'est l'effet de la colère qui envahit tout son corps.

Oui, à cet instant j'ai eu peur de lui. Peur de ce qu'il pouvait me faire. Je suis parti sur le coin de la porte et j'ai mis mes mains sur mes oreilles pour ne plus entendre ce vacarne, je pleure tout les larmes de mon corps, mais il n'entends pas. Il me fait peur, il me terrorise, jamais je n'aurais soupçonné un côté si obscure en lui.

Moi : « ARRÊTES KHALIS ! ARRÊTES ! TU DÉTRUIS TOUT ! OÛMI REVIENS MOI, SORS MOI DE CE MALHEURS, AIDE MOI ! DIS LUI DE PARTIR, FAIS QU'IL ME LAISSE EN PAIX. IL ME DIS DE L'OUBLIER C'EST CE QUE JE FAIS, MAIS IL REVIENS TOUJOURS ME HANTER, OÛMI DIS LUI DE PARTIR S'IL TE PLAÎT, FAIS QU'IL PARTE J'EN PEUX PLUS DE CETTE VIE, J'EN PEUX PLUS ! IL ME FAIS REPLONGER DANS CE TROU, J'Y RETOURNE ENCORE UNE FOIS, MAMAN IL M'A FAIS SORTIR DE LÀ ET MAINTENANT IL ME FAIS Y RETOURNER ! MAMAN AIDE MOI ! KHALIS ARRÊTES ! ARRÊTES ! »

Je n'entends plus aucun bruit, j'ai les yeux fermé et je cris toujours autant comme une hystérique. Je sens quelqu'un proche de moi, il me tiens le bras, mais je le repousse, il me fais vraiment peur. Il s'est certainement calmer mais moi non. Je suis tombé amoureuse d'un homme que je ne connais pas, j'ai pris en compte que ces qualités et son bon côté mais jamais je n'ai regardé le mauvais côté qu'il dégage.

Moi : « PARS DE CHEZ MOI ! PARS ! TU DÉTRUIS TOUT CE QUI EST DEVANT TOI ! LAISSE MOI ! J'AURAIS JAMAIS DÛ RESSENTIR QUOI QUE CE SOIT POUR TOI, T'EST PAS UN HOMME, T'EST RIEN ! »

Khalis : « Kaïli, calme toi, w'Allah smehli, je me contrôle pas. Ça m'énerve tout ça, cet situation, je t'est interdis de me parler mais ça me détruit ça m.. »

Moi : « J'OUBLIE ET T'OUBLIE FAIS COMME TU ME L'AS DIS ON DOIT TOUT OUBLIER, ON DOIT CONTINUER CHACUN NOTRE VIE, TOI AVEC TON FANTÔME MOI AVEC LE FANTÔME DE MA MÈRE ! »

Khalis : « Écou.. »

Moi : « J'VEUX RIEN SAVOIR, PARS MAINTENANT ! PARS ! LAISSE MOI EN PAIX, LAISSE MOI VIVRE MA VIE ! »

Toujours assise près de ma porte, j'ouvre les yeux, et le regarde. Cet fois ci ces yeux sont inondés de larme qu'il ne laisse pas couler. Il met sa main dans ces poches, et fais sortir des liasses de billet, qu'il fait tomber à mes pied.

Khalis : « Prends ça, pour tout ce que j'ai détruit.. »

J'ai pris les billets et je me suis levé. Je les regardé dans les yeux. Et je lui ai lancé ces billets à la figure. Mon cœur est complétement détruit, il m'anéanti. Certes ces billets pourrait remplacer tout ces casses, mai ne remplaceront jamais mon cœur en miette. Je deviens folle, je commence à lui donner des coups au niveau du torse, je le pousse je fais tout pour le faire sortir de chez moi. À la vue de ces billets, j'ai compris la réalité de sa vie, j'ai compris que je suis une jeune fille qui a perdu sa mère et qui cherche refuge dans les bras d'un rat. D'un homme avec un cœur énorme mais perdu dans un chemin rempli d'épine. Jamais je ne serais heureuse.

J'ai cru avoir une lumière dans ma vie, mais non. C'est juste une autre obscurité qui vient compensé la noirceur de ma vie. Je veux devenir une personne normal, je ne veux plus combattre pour le bonheur. Je sombre à cause de lui, j'ai cru que si quelqu'un est près de moi je pourrais grandir, et réussir mais rien de tout cela, je sombre tout simplement...

Je suis devenu à cause de lui une fille plus fragile qu'auparavant, qui ne tiens plus à rien. Je veux devenir courageuse, mais cela est impossible.

Il est partit en laissant ces billets là. Je voulais faire disparaître toute trace de sa présence. Je suis parti prendre un balai et j'ai tout nettoyé. J'ai enlevé tout ces verres cassé, j'ai tout nettoyé. Les billets ? Je les ai brûlé. Quelque chose haram mérite le feu. Un choc s'est ressenti, je suis resté sur mon canapé, l'esprit ailleurs, et la pensé dans le vide. Les larmes sont devenus mon seul confident, et ces perles qui roulent sur mes joues comprennent ma douleur.

Je m'endors la tête rempli.

Quelques jours sont passés. Le temps passe rapidement. Je ne sors plus, je reste enfermé dans mon appartement et je replonge peu à peu dans le néant. Sheima vient me voir de temps à autre, elle voit que tout va mal, mais elle me remonte le moral avec la religion et c'est ce qui me permet de tenir debout. Ça fais deux ans que Oûmi n'est plus là Allah Y Rahma, et ça fais un an que je connaît Sheima ainsi que Khalis. Un an et quelques que je connais ce quartier rempli de douleur, certaines personnes essayent de peindre les HLM pour enlever la noirceur qui s'y colle mais rien y fais, la magie de la couleur n'opère pas sur ces bâtiments ni sur ces cœurs, qui se détruisent chaque jours.

On est au réveillon du bonne année. Une nouvelle année va prendre place à 00h00 et je pense à quand je suis arrivée ici. Tellement de douleur, il y a eu quelques moment de couleur mais ils se dissipent peu à peu. Les mêmes sourire sur les lèvres de ces mères, et la même douleur dans les yeux de ces jeunes. Je suis dans un monde rempli de rancoeur. Heureusement qu'il y a ces sourires qui masque tout.

Ce jour là, j'ai décidé de sortir, de prendre l'air. Je prends mon gros manteau, et je sors. Il y a des flocons de neige qui tombe du ciel, cet blancheur au sol me fais pensé à un paradis terreste. Les jeunes enfant s'amuse et c'est ce qui me donne le sourire. Une chose m'interpelle, c'est un camion qui vient d'arriver. C'est un camion de déménagement, une voiture derrière où se trouve une femme brune, assez âgée, et souriante. Sors de cet voiture, une fille d'à peu près mon âge et un jeune garçon qui porte des béquilles. Un sourire illumine leur visage, je les salue.

Moi : « Vous avez besoin d'aide ? »

La femme : « Merci, mais non, je ne veux pas déranger. »

Moi : « Ça ne me dérange pas du tout au contraire. »

La femme : « Euh.. d'accord, merci.. je m'appel Cherifa, voilà ma fille Soumaya et mon fils Youssef. »

Moi : « Moi c'est Kaïli. »

La femme : « Enchanté, et encore merci. »

Je l'aide, et elle habite près de chez Khalti Fathimâh. Tout les hommes qui étaient présent les ont aidés dont Ahmed.

Cherifa : « Merci encore tout le monde. »

Moi : « J'vous en prie. »

Cherifa : « Soumaya, donne quelque chose à boire à tout le monde. »

C'est ce qu'elle a fait. Tout le monde est parti, dont moi. Mais dès que j'ai franchis la porte, Soumaya est venue me voir accompagné de son frère.

Soumaya : « Merci hein, Youss dis merci ! »

Moi : « Non mais c'est normal, et bienvenue à vous. »

Soumaya : « Merci. »

Sa mère arrive.

Cherifa : « Si tu veux bien, mes enfants t'accompagnent dehors pour pouvoir connaître un peu la où ils vont vivre. »

Moi : « Pas de problème, avec plaisir. »

Youssef : « J'peux pas moi.. »

Cherifa : « Ah oui, tu restes alors et Soum t'y va. »

Soumaya : « Je reviens dans pas longtemps, à tout de suite. »

On est partis. Et comme le destin est fais si étrangement je crois Khalis sortir de chez lui, casquette à la tête et toujours la même dégaine. Il bloque un moment et pars. Sur le moment, j'ai bloqué aussi mais après on est descendu. Soumaya a senti un froid, je m'en doute qu'elle me poserait une question.

Il neige toujours.

Soumaya : « Y a un parc ici ? »

Moi : « Oui, juste là bas. »

Soumaya : « J'ai jamais vécu dans une cité, c'est pas difficile ? »

Moi : « Au début oui, mais après tu t'y fais. »

Soumaya : « Il y a une université pas loin ? »

Moi : « Oui, mais tu fais quoi comme étude ? »

Soumaya : « En deuxième année de droit. »

Moi : « La fac où je vais, est très bien pour ça. »

Soumaya : « Les gens sont pas trop violent enfin.. »

Moi : « Les médias montrent des choses sans savoir que c'est de la faute de l'Etat. »

Soumaya : « Je verrai bien.. tu connais tout le monde ici ? »

Moi : « Je ne me mélange pas trop, mais je connaîs des personnes de vue, je connais les hommes du hall qui vous ont aidés, et puis voilà. »

Soumaya : « Et mon nouveau voisin, qui est sorti tout à l'heure tu le connais ? »

Moi : « Oui. »

Soumaya : « Il a l'air dur, enfin il fait peur. »

Moi : « Faut apprendre à le connaître pour le cerner. »

Soumaya : « Et tu le connais bien ? »

J'en ai de suite constaté que c'est une fille curieuse. J'ai préféré changer de sujet, elle m'a expliqué qu'avec sa mère ils ont étaient obligé de quitter leur maison pour opter pour un HLM, à cause de leur problème financier. Elle n'est pas très optimiste de rester dans un quartier mais elle doit s'y faire. Elle est gentille comme fille mais avec beaucoup trop de question.

On est devant notre bâtiment.

Moi : « Bon, bah tu sais où t'habites je crois.. moi je vais encore prendre l'air. »

Soumaya : « Et tes parents ils vont pas s'inquiété ? »

Moi : « T'en fais pas pour moi. »

Je suis partie sans rien dire. La marche me fais du bien, et l'air frais de l'hiver me fais m'évader. Je repense à la vue de Khalis, et mon cœur se serre. J'ai pris ma voiture qui est réparé et je vais faire un tour. Arrivé à un feu, une voiture rempli d'homme et avec la musique à fond s'arrête aussi. Je prêtes pas trop attention, mais quand j'entends ''Hé miss'' je me retourne et c'est Khalis qui était en train de m'appeller. Ces yeux sont rouge, et quand il a réalisé que c'était moi il s'est retourné.

En le voyant, je suis resté scotché. J'entends les voitures qui claxonne derrière moi qui me font revenir à la réalité. Je rentre dans le quartier sous le choque. Je descends de ma voiture, et tellement je suis sous le choc je regarde pas où je marche quand je piétine une bouteille d'alcool. C'est cet bouteille qui a détruit ma vie. Toute ces choses illicites que ce soit la drogue, la cigarette que je consomme, et surtout l'alcool sachez que j'vous emmerde.

Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant