09.

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J'ai couru, et je me suis arrêter près d'un banc, en m'asseyant je regarde si il n'y avait pas Sheima et elle était pas là et c'était tant mieux dans ma situation.
En enlevant les chaussures que j'avais mis, je me rends compte que je saigne, et ça me brule terriblement. J'ai très froid et mais les larmes qui rouent sur mes joues sont très chaude.

Je repense à ma mère, je repense à notre vaicu, à son habitude en rentrant du travaille se mettre à boire, dans cette substance illicite elle cherchait sûrement à s'épanouir, et s'évader et ne plus penser que sa vie n'est que ruine. La consommation de l'alcool pour elle lui permettait de déregler ces sens même si c'est éphémère, elle voulait aller au delà de tout pour pouvoir voir le monde autrement.. peut-être aurait-elle aimé faire comme ces grands poètes des temps modernes comme Rimbaud ou elle aurait aimé m'abandonné comme tout le monde pour faire le tour du monde comme Baudelaire.. dans chacune de ces paroles il y avait un zeste de spleen mais jamais d'idéal et je le regrette.

Je regarde autour de moi et au loin je reconnais deux silhouettes, celui de Sheima avec son voile et..et celui de Khalis avec les mains dans les poches, ils avancent assez rapidement, je veux les éviter mais je ne peux pas à cause de ces blessures qui m'empêche de faire un pas.

Sheima : « Hbiba ça va ? Tu m'as fais peur ! J'voulais pas te faire du mal, je m'excuse si j'ai dis un mot de déplacer.. j'savais pas quoi faire donc j'ai appellé Khalis pour qu'il vienne m'aider à te chercher. »

Elle pleure limite.

J'étais assise, et Khalis enlève ses mains de ces poches et se baisse à mon niveau, les larmes sur mes joues étaient toujours présente. Il lève l'une de ces mains et essuie mes pleures, sa main froide qui touche ma joue me procure des frissons, et je pense que ça s'est ressenti. À ce moment là, je tremblais de froid. Nos regards se sont croisés, dans son regard il y avait de la peine pour moi, et j'ai instinctivement baissé la tête.

Khalis : « Oh, p'tite kehloucha ? »

Je réponds pas. Il relève ma tête en mettant son index sur mon menton pour le relever.

Khalis : « Des larmes sur un visage comme le tien sont sales, je sais que tu pleures pour une bonne raison, mais faut que t'arrêtes, et je..on va t'aider. Fais pas un compte avec ce que Ahmed a dit, c'est quelqu'un qui dis des choses sans réfléchir et w'Allah que ça m'as vénère mais j'essaye de pas faire attention. Et tahu t'as Sheima elle est là pour toi, elle t'as même défendu, t'est pas seule. La solitude te fait trop de mal. »

Ma tête se baisse encore une fois, j'ai honte de mon comportement, j'ai honte de faire du mal autour de moi, cette athmosphère remplit de chaleur que me procure ces deux individus sont recouvert pas le froid, ce froid qui ne cesse de faire frissoner chaque partie de mon corps. Ces paroles retentissent dans ma tête, sa sincérité est voyante, malgré qu'il soit un homme de quartier son bon cœur se voit plus que sa situation.. Je le regarde dans les yeux sans rien dire, en quelques seconde j'ai eu l'impression de voir tout le malheur du monde, ces yeux marrons brillaient mais son visage éteignait toute ces lumières que procuraient ces yeux, je lis dans son regard beaucoup de tracas, et une profonde douleur qui se résume à cette Lamia, malgré qu'il le cache à travers son sourire forcé je comprends très vite. Il veut me protéger vu qu'il n'as pas pu le faire avec sa Lamia, la femme qui as à l'intérieur dans son ghelb.
'' Rien est plus tragique que de voir un individu à bout de souffle perdu dans le labyrinte de la vie'' ces paroles je les ai apprise par cœur dans mes années lycée, j'étais vraiment une adepte de Martin Luther King et dans cette phrase je me voyais moi, et je voyais Khalis. On avait besoin l'un de l'autre, lui il réussit à noyer sa détresse dans l'alcool comme le faisait ma mère, et moi je noie mon chagrin en voulant me suicider.

Moi : « J'ai mal Khalis.. j'ai mal.. »

Je voulais esquivé le sujet, car ce sujet était assez triste et nostalgique.

Khalis : « Vas-y viens j'te ramène. »

Moi : « J'peux pas m'appuyer sur mes pieds, j'ai mal.. »

Il se gratte la tête, il a l'air inquiet et son inquiétude me touche beaucoup. On dirait Nazir mon grand-frère, je le vois en lui, je vois mon protecteur en lui, mais lui est près de moi tandis que mon sang m'as quitté.. j'ai de la haine envers toute les personnes de ma famille sauf ma mère et.. pour Nazir deux sentiments complétement contradictoire se rejoigne : L'amour et la haine.

Sheima : « Khalis porte la khouya, elle as l'air de souffrir tah les oufs ! »

Khalis : « Azy. »

Moi : « Non.. j'préfère pas qu'on parle encore une fois mal de toi et de moi pour un rien.. »

Khalis : « Tant que toi tu sais que ce qu'il raconte tous c'est des conneries tu t'en fou non ? Laisse les pensé ce qu'ils veulent, w'Allah que moi elle passe au dessus de tout. »

Sheima : « Passe tes clefs en attendant j'vais ouvrir Kaïli. »

Je lui passe mes clefs et elle part devant.. Khalis lui, ce met de dos et me dit de monter sur son dos, j'avais envie de rigoler mais c'est juste un sourire que j'ai pu afficher, car on aurait dit une enfant sur le dos de son père ou de son frère.
Je monte sans un mot, je suis petite par rapport à lui et quand je suis sur son dos j'ai l'impression d'être plus grande que n'importe qui.

Khalis : « T'est léger comme une plume, faut te faire grossir toi ! »

Je lui donne un petit coup dans l'épaule comme pour lui dire ''n'importe quoi''. On est près du bâtiment où se trouve mon appartement et il reste quelques jeune homme, les autres qui étaient là au départ était tous partit, et ça m'as soulagé pour ne pas entendre des fausses rumeurs sur moi même si ça n'allait pas tarder. On arrive près des escaliers et là il s'arrête devant l'ascenseurs, je descends.

Khalis : « On prends l'ascenseurs pour une fois que ce bâtard est pas en panne. »

Moi : « D'accord.. »

Khalis : « Sinon ça va ou ça fait toujours autant mal ? »

Moi « Ça me pique.. »

Khalis : « On va soigner tout ce bordel. »
On rentre dans l'ascenseurs l'odeur d'urine est très forte, j'arrive presque plus à respirer tellement c'est affreux. Des tags sur le mur, je vois Khalis touchait un tag sur le mur où il y avait marqué ''Haliss''.

Moi : « C'est quoi ? »

Khalis : « C'est un blaze..enfin le mien c'est mon surnom si tu veux, et c'est Lamia qui l'avait écrit. »

De la nostalgie dans ces paroles je l'est ressentis, sa gorge se serrait presque et le ton qu'il employé était triste. Je voulais l'aider mais comment je ne sais pas. Pourquoi Dieu inflige t-il autant de douleur à l'être humain ? Pourquoi as des gens aussi bon ? Pourquoi nous faire autant de mal ? Pourquoi autant de supplice ? Toute ces questions je me les posait, j'aurais aimé avoir des réponses, mais chaque personne à son destin et personne ne peux le déjouer, faut faire comme les grecs nottament Horace dans une de ces Odes, ils faut profiter du temps présent sans penser à demain car on ne sait pas ce qui peut se passer c'est le ''carpe diem''. Cette mentalité devrait être retenu dans ces temps modernes, et ne pas être oublier.

Khalis : « Ça pue toujours la pisse dans ce p'tain d'ascenseur, c'est les p'tits ça ! »

Il disait ça comme pour calmer l'ambiance triste qui était dans la ''pièce''.
On arrive chez moi, Sheima et Khalis m'aide et je me pose sur le canapé, tandis que Sheima va chercher quelque chose pour me soigner Khalis reste avec moi, le silence envahit la pièce. La circonstances de notre rencontre est la cause de ce silence, on ressent tout les deux des douleurs qu'on ne peut exprimer, sauf si l'un de nous parle. Depuis que je suis ici, je fais mal les choses, ma vie n'est que desespoir et j'emporte des gens qui veulent m'aider dans tout ça, j'esquice un sourire, un faux sourire.

Moi : « Merci, t'est quelqu'un de bon. »

Khalis : « Range ton faux sourire, ça se sent à 1000 kilomètre que tu veux brisé l'ambiance. J'suis pas quelqu'un de bon comme tu dis, j'essaye d'aider les gens mais dans ma vie wallah des errurs j'en ai fais, et j'en fais encore.. j'te dis pas que je t'aide pour gagner de la valeur aux yeux d'Allah mais j'ai ce besoin d'aider les gens pour combler ce vide là dans mon putain de ghelb, depuis tout p'tit j'suis comme aç mais là c'est chaud depuis que Lamia est plus àl, j'sais pas j'fais les choses à l'envers.. ça fait une journée que j'ai pas touché à la tise, que j'ai pas bu tout ça pour ta race, et pas que pour ça, pour essayer d'arrêter petit à petit.. évite de dire que je suis quelqu'un de bon si c'est pas le cas pour ma part. Hassoul, arrête de fumer ça te va pas, ça fait toxico ! »

Il se met à rire tout seul. Son rire m'emporte avec lui, c'est comme si après son monologue il voulait effacés ce qu'il venait de dire à travers des rires, pour m'apaiser ou s'apaiser lui même.

Moi : « Toi, arrêtes de boire ça fait encore pire que toxico. »

Khalis : « T'inquiète je gère.. »

Moi : « Sérieusement, tu gère ri.. »

Le silence est réapparut quand Sheima rentre, je veux pas parler de chose qui regarde Khalis devant elle, j'sens un malaise quand on est plusieurs à parler d'un sujet. Khalis part et me laisse en compagnie de Sheima. J'apprends à la connaître petit à petit et tout ce qu'elle me raconte me prouve que c'est une fille bien, qui aime la vie, alors qu'elle est près d'une personne qui pue la mort.


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant