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Elle se retourne, pensant que je parle à une autre personne.  Son visage est rempli d'incompréhension, c'est comme si je venais de lui dévoiler son prénom. Elle plisse les yeux, l'air de me scruter, personnellement je suis fasciné par la beauté qu'elle peut dégager, ces cheveux sont de la même nature que les miennes ; bouclés et très noir, ces yeux sont en amande, la couleur est impossible à distinguer à cause du peu de lumière qui nous abrite. Sa peau miel, me fait penser au mien, je me voie à travers elle, on voue le même amour, au même homme mais elle a gagné cet amour qui m'est impossible d'effleuré ne serait – ce qu'un peu.

«  M.. »

Une moto s'arrête à notre hauteur, au même moment où elle allait répondre à ma question. Je me retourne, et la personne enlève son casque. Il a reprit ses vieux vêtement, mais sa coiffure n'a pas changé.  C'est un fantôme qui refait surface, son côté changeant qu'il avait pris, me faisait penser à une autre personne, mais ses vieux vêtements me refont penser à l'homme que j'ai connu, et que j'aime.

«  Tu comprends pas, qu'il  faut pas que tu fasse des sports dangereux ? »

«  C'est ça que tu trouves dangereux ? T'est marante toi. Vas – y monte, on va faire un tour. »

«  Khalis, c'est pas le moment, il est déjà 23 heure presque minuit, et toi t'est là dehors.. je t'est cherché partout. »

«  C'est bon du calme, vas – y montes, tu va kiffé ! »

«  Non. Bref, descends on rentre, tu dois pren.. »

«  Je sais, pas besoin de le répéter. T'est vraiment un cas à part, c'est pour ça que je t'aime ! »

Il a bien insisté, sur le mot ''je t'aime''', j'ai avalé difficilement ma salive tout en regardant la scène ; mon cœur on aurait dis qu'il allait s'arracher. Pour lui, ce qu'il vient de dire, est tout à fait normal, il sourit à Sihâm et me regarde d'une certaine manière, comme si il cherche à me blesser. Je comprends pas son comportement ; les larmes commencent à monter mais je me retiens du mieux que je peux.

«  Bien Kaïli ? »

Moi : «  As salam aleïkoum, oui al hamdûllillah. Je vous laisse, salem. »

Lorsque je pars, j'entends Sihâm et lui discuté comme un vieux couple. En me retournant pour voir la scène, je vois Khalis, me regardait d'une manière que j'arrive pas à comprendre ; je ne sais pas ce qu'il cherche mais ça me fait extrêmement mal. La boule au ventre, je rentre chez moi, j'entends le petit  pleuré donc je vais automatiquement le prendre, et  je le serre fort contre moi, très fort ; dans ma vie, il me manque une chose, et le seul qui arrive à combler ce manque, c'est ce petit être qui est Attayâb.

Le lendemain.

Je n'est pas dormi de la nuit, j'ai pris soin de Attayâb qui ne trouvait pas sommeille comme moi. Tout les deux, ils nous manque la présence d'une mère ; lui sa mère est vivante mais comme morte, tandis que moi elle ne fait plus partie de ce monde. Je porte l'espoir que aujourd'hui serait un jour meilleur, pour tout lui ainsi que pour moi. Le soleil a pris du temps à se lever, comme mon cœur à guérir. Quand il a trouvé le repos, je l'ai allongé près de Nelhâna, qui s'est réveillée directement après ça. Je pose un baiser sur sa joue, et je sors de la chambre.

Je commence à faire mon ménage à une allure démente, improbable ; je prenais tout mon temps, si un avion s'écrasait sur nos toit, je serais toujours là. Pensif, nerveuse.. c'est mon état à ce moment précis. Sur les coups de neuf heure, j'ai fini mon ménage, j'ai donc préparée quelques chose à manger pour Nelhâna, et un biberon pour le petit qui se réveillera tôt ou tard. Ensuite, je vais prendre une douche. Ce matin d'avril est si fragile, j'ai l'impression qu'en un laps de temps tout va se briser, le monde va changer, ainsi que nos sentiments. J'ai la sensation, de porter un fardeau sur mes épaules, mais je n'arrive pas à l'expliquer ; la nuit passé, la nuit derrière, toute les nuits va t – il me briser ? C'est la question que je me pose.

Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant