07.

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Après que je lui ai répondu, un long silence à commencer à bâtir sa forteresse. On mangeais, sans rien se dire. J'ai allumé ma petite télé, et on s'est assis pour regarder, toujours sans un mot. J'avais envie de rompre ce silence mais j'avais une boule au ventre, ce que je venais de manger me remonter.

Tout ce qui se passait à la télé, je n'y prêtais pas attention, j'étais focalisé à penser à ma mère, à penser à ce que j'aurais fais si Khalis n'étais pas arriver à temps. Si j'étais morte qu'est-ce qui me serait arriver ? Qui m'aurait découvert ? Qui m'aurait aidé ? Serai-je bien là où j'aurais atterrit ? Retrouverais-je ma mère ? Cette douleur s'atténuera t-elle ? Est-ce que là où elle est, elle voit sa fille se détruire ? Voudrait-elle que je me batte pour la vie ? Tellement de question sans réponse, elle ne m'as vraiment jamais dis qu'elle m'aimait, mais je ressentais son amour dans chacun de ces gestes, même quand elle buvait son amour pour moi je la sentais.

Le rire de Khalis est un rire normal, mais dans mes oreilles c'était une chose que je ne connaissais pas, ce rire était inconnue pour moi, entendre rire les gens c'étais pas habituel chez moi. Je le regarde, et il était presque plié en quatre, on aurait dit un enfant qui découvrait la joie du rire. J'aurais tellement aimé resté une enfant toute ma vie, ne rien savoir, être insouciante c'est ça la joie de tout être humain.

Khalis : « Tahu ? Tahu ? Non c'est des oufs ! »

Quand je regarde ce qu'il était entrain de visionné, j'ai eu un sourire au coin, c'était un dessin animé. L'âme d'un enfant venez de renaître en lui.

Khalis : « J'kiff trop ses bêtes, trop des barres ! »

Il avait rompue ce silence qui inondé mon salon, qui noyait mon salon. Le désordre qui envahissait cette pièce il me le faisait oublié juste en riant, juste en m'aidant à me relever. Une peur rongé mon cœur, c'était qu'il m'abandonne comme tout le monde, cette nuit là j'avais besoin de me vidé avant qu'il ne me laisse. J'étais vraiment sûr que je faisais fuir ou dirparaître les personnes autour de moi, voilà la raison que j'avais de ne pas m'attacher.

Moi : « Elle est morte le jour où j'ai eu mon bac, en rentrant je l'ai trouvé sur son lit, je pensais qu'elle dormait. Je voulais lui annoncer cette bonne nouvelle que je venais d'apprendre, donc je l'est secoué et..et je me suis rendue compte que son corps était présent, mais que son âme était partie. Son cœur à cesser de battre à ce moment là, et le mien aussi. Elle est morte.. à cause de.. à cause de l'alcool, et ça je le sais, jamais elle n'aurais mis fin à sa vie, je suis la seule personne qu'elle ait dans ce monde, et jamais elle ne m'aurait abandonnée.. je sais pas si dans sa vie, elle m'as aimé, mais je le ressens. Aucune mère ne peux, ne pas aimer son enfant... Je ne connais aucune autre famille, mon père nous as laissés.. j'ai juste un frère que je n'est jamais vraiment connue, qui lui aussi nous as abandonnés, en voyant que ma mère était devenue dépendante de l'alcool... cette bouteille à détruit ma vie..j'pense que je suis aussi fautif dans tout ça, ma naissance à provoquer ces malheurs successives.. je suis dans un tunnel sans fin, j'aimerais voir de la lumière, j'aimerais sortir de ce fichu tunnel qui détruit ma vie.. j'aimerais ne plus souffrir.. Elle me manques tant.. sa voix, son sourire, ses gestes habituelles.. Pouquoi tout ça m'arrive ? Cette question je me la pose à moi même souvent, mais jamais je ne trouve de réponse.. mon grand-frère me manques, mais je le déteste à la fois, il m'as laissée seule alors que j'avais tout juste quinze ans, j'avais tous juste quinze ans.. j'sais pas ce que je vais devenir, la solitude j'en ai l'habitude mais maintenant j'y arrive plus, si t'étais pas venu je sais pas, peut-être je serais morte.. »

Il a eteint la télé.

Khalis : « Chacun à une vie différentes, chaque personne à quelque chose de douloureux à cacher.. ta mère elle est partie parce que c'était l'heure, c'était l'heure pour elle de quitter ce monde.. on sait pas quand est ce que nous on va être sous terre.. t'est pas la seule à ne peux plus avoir personne, y a heja que tu comprends pas, c'est que si tu te donnais la mort, w'Allah que tu sera pas au paradis, tu rejoindra pas ta mère certainement.. ta mère elle aimerais sûrement pas te voir dans cette situation. Ton père, on sait pas ce qui l'as pousser à vous abandonner mais c'est un lâche, il aurait jamais dû abandonner sa famille, je sais de quoi je parle, mon père as fait la même chose à ma mère et si je le revois je pense que je pourrais lui tirer une balle entre les yeux, ma mère je l'est jamais vu pleurer mais je sais que dans sa chambre elle le fait et ça ça me détruit chaque jours.. Ta mère buvait, je peux pas la juger parce que je sais que boire nous permet d'oublier beaucoup de chose, mais à un moment on boit pour se souvenir, prends mon cas. Ton frère, il as mal fait aussi, mais c'est sur qu'il as une raison donc Allah U Ahlem. Essaye d'oublier en faisant autre chose qu'ôter ta vie, je te conseille mais tu sais que moi même je ne suis pas mes propres conseilles.. la rue m'as rendu comme ça et ce quartier si je pouvais hak Allah je l'aurais quitter pour ne pas voir ma petite sœur, ou mon petit frère devenir ce que je suis devenue. Reste pas seule, tu risques de faire n'importe quoi.. je vais essayer de t'aider, je veux pas voir une autre mort sous mes yeux sans pouvoir rien faire.. Lamia elle est là haut et moi j'ai rien pû faire et sah en toi je la vois, et te voir sombrer c'est la revoir sombrer aussi.. t'aimerais retourner en arrière non petite ? Moi w'Allah que si j'pouvais je l'aurais fait pour réparer tout ce que j'ai brisé par le passé.. touche le sol avec ton front et Insha'Allah tout ce passera bien, moi je l'est fais quand j'étais petit mais après j'ai tout arrêter pour me consacrer à cette rue qui m'as fait devenir cette raclure, ce rat que je suis.. sah je t'abondonnerais pas.. »

Moi : « T'est là aujourd'hui mais demain je sais pas.. mon père je le déteste plus que personne dans ce monde, c'est de sa faute que ma mère est devenu ainsi, j'aimerais pas le revoir pour rien au monde ! T'as sûrement raison pour ma mère, mais j'aimerais tellement la rejoindre, la serré dans mes bras, lui dire que je l'aime car ça je ne lui ai jamais dis et je le regrette.. »

Khalis : « Moi, j'te lâcherais pas quoi qu'il arrive ! T'est une petite à t'as besoin d'un soutiens. »

Moi : « C'est..euh.. je peux te poser une question ? »

Khalis : « Ouais vas-y tranquille. »

Moi : « C'est qui cette Lamia ? »

Khalis : « C'est.. j'sais pas comment t'expliquer w'Allah, j'sais pas le dire sans faire le canard. »

Moi : « Le canard ? »

Khalis : « Le loveur.. m'en balec, azy ! Lamia c'est celle qui as fait battre mon ghelb, celle que je voyais dans mon someille, celle qui me faisait rêver, celle pour qui j'aurais aimé quitté ce quartier et rendre heureux avec ma mif. Lamia c'est une go qui restera gravé là, et là. » - en montrant son cœur et sa tête.

Moi : « Et... elle est morte ? »

Khalis : « Ouais, jt'expliquerais un jour. »

Moi : « Ah.. »

Khalis : « Azy va te reposer petite ! »

Moi : « Arrête de m'appeller petite.. »

Khalis : « Té-ma ta taille, t'as à peine vingt-ans non ? »

Moi : « J'ai dix-huit ans. »

Khalis : « Bah voilà, t'est une p'tite kehloucha. Au faîtes t'est de quel origine ? »

Moi : « Mon origine n'as pas d'importance, mais j'suis une rabza, kehloucha. »

Khalis : « C'est pour ça que t'as les cheveux comme aç et les yeux de cette couleur, j'comprends mieux l'truc. »

Moi : « Oui. »

Khalis : « C'est moi ou tes yeux ils changent de couleur, on dirait ils sont vert, mais quand on regarde de près ils sont gris ! »

Moi : « J'sais pas, j'ai jamais regardé ce détail. »

Khalis : « Bah t'as les yeux chelou, p'tite kehloucha. »

Moi : « J'ai un prénom. »

Khalis : « C'est quoi ? »

Moi : « Kaïli. »

Khalis : « Kaïli ? »

Moi : « Ça se dit Kay-ili. »

Khalis : « Au ouais, chaud ! Azy va dormir, tranquille. »

Moi : « J'ai..euh..j'ai peur.. »

Khalis : « J'reste là. »

Je me suis allongé sur le canapé, sans le toucher. Et j'ai fermé les yeux, cette nuit là pour la première fois, j'avais eu le plus long someille de toute ma vie grâce à lui. Je le remercierais jamais, de ce qu'il venait de faire. On a la même douleur, certes pas de la même façon mais c'est quand même quelqu'un de proche qui est partie. Il m'intrigue un peu, j'aimerais savoir pourquoi sa Lamia est morte, les circonstances mais je remarquais qu'as chaque fois qu'il en parlait, il avait le visage qui changer.

Quand il me parle de la rue, j'ai l'impression qu'il la desteste, j'ai l'impression que c'est cette même rue qui as vu mourir la femme qu'il aime.
Le lendemain, je me réveille et la surprise que j'ai eu à mon someille m'as choqué, et m'as donné le sourire malgré ma nuit mouvementé, même si j'avais cette douleur physique dû à ces plaies que je me suis faîtes, pour la première fois je me réveille dans cette appartement avec le sourire.


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant