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«  Je me disais bien que tu me disais quelque chose, le voile t'a vraiment changé tu sais.. j'arrête pas de passer là, et j'entends un enfant pleuré, je me dis que je perd la tête mais en faite non, tout le monde m'a caché ton retour, la mort de Ahmed, on m'a tout caché quand j'y pense bien. Tu me caches quoi encore ? Ah.. On m'a caché que tu t'est mariée, on m'a caché que t'a un enfant, j'avoue que je signifie plus rien dans ce quartier, mais dans ma propre famille... maintenant je pense comprendre, l'alcoolique est de retour donc pour ne pas le perturbé on ne lui dis rien ? T'as vu j'ai changé, je suis devenue un homme, tu veux que je te dise ? J'ai arrêter plein de connerie. Je suis revenue prendre quelqu'un et je vais repartir très bientôt. Mais ton mari il est où ? Même pas tu me le présente. »

Il emploie un ton si ironique, si sadique que j'en ai la salive qui en devient amer, j'arrive pas à comprendre ces allusions, son comportement qui perturbant. Je ne lui réponds pas et essaye de prendre le petit mais il ne me le donne pas et s'assoit sur le canapé, les pieds sur la table comme un autre homme. J'ai bel et bien l'impression d'avoir en face de moi un autre homme, un autre Khalis, un homme vivant et non un mort tourmenté par l'âme de sa bien aimée. Le changement se voit de loin ; il ne se néglige plus au contraire, il n'a plus cet dégaine de rat.

Moi : «  Tu peux me rendre le petit, il est fatigué, et enlève tes pied s'il te plaît. Nelhâna prends Attayâb. »

«  Il s'appelle Attayâb, un beau prénom, pour un beau garçon comme sa mère. »

Moi : «  Nelhâna prends – le. »

Nelhâna prends l'enfant, et Khalis viens vers moi avec un regard différent du départ.

«  Masha'Allah, le voile te va très bien, ton mari en a de la chance. »

Moi : «  Nelhâna monte chez khalti avec le petit, c'est le prochain étage et l'appartement 105, ne lui dis pas ce qu'il se passe. »

«  Mais.. »

Moi : «  S'il te plaît, écoute moi. »

Elle s'en va sans vraiment le vouloir ; je l'ai fais quitté la pièce car les yeux de Khalis ne trompe pas,  et j'ai très bien fait de ne pas leur faire voire son attitude. Il se redirige vers le canapé, s'assoit, fait descendre sa casquette jusqu'au niveau de ces yeux et pose sa nuque sur le rebord. L'ambiance me perturbe, je frotte mon voile tout en regardant le sol, une certaine honte m'empare à cet instant, il me croit marié ? C'est pas croyable comment les rôles s'inversent, je le vois avec une très belle jeune femme et lui me croit engagé, c'est fou.

«  Tu te rappel le jour de ton anniversaire ? Je t'ai dis que je ne t'abandonnerai pas, que je dois veillé sur toi, et toi tu m'a dis la même chose une fois non ? Ils sont parties où ces deux engagements ? »

Moi : «  Ces deux engagements ont disparues le soir même où j'ai compris que c'est impossible.. ce soir là tu ne m'a pas empêcher de partir et j'ai compris que cette histoire n'aura ni début, ni fin, c'est ainsi et on ne peut rien y changer. »

«  T'a tout faux, ces promesses ont disparues lorsque j'ai commencé à déraper, tu peux l'avouer. Tu te rappel quand je te parlais de la mort qui plane au dessus de moi, j'avais pas tort à ce moment là, elle est bel et bien là, et m'a déjà emporter. »

Moi : «  De quoi tu parles ? »

«  C'est quand que tu repars ? »

Moi : «  C'est quand que tu me regarde ? »

«  Quand tu aura arrêter de fixer le sol. Vas – y viens là petite. »

J'hésite un instant, puis je me dis que je n'ai rien à perdre. Je m'assois près de lui, les mains posé sur mes genoux, je fixe un point invisible. Devoir être près de lui après autant de mois, me fait chavirer, j'ai le cœur qui s'emballe et la chaleur qui m'empare. Il pose sa main, sur la mienne et met ses doigts entre les miennes, je n'ose pas faire un geste, le soleil vient de prendre la place de la terre, je viens juste de changer de planète ; mon cœur fait des bonds impensable, je frissonne à son toucher. Il serre fort, comme pour me transmette un message que je n'arrive pas à déchiffrer. Mes yeux sont toujours entrain de fixer ailleurs, je sens sa main sur ma nuque, sans que je m'en rende compte je me trouve contre lui, on a toujours les mains liés, c'est comme si une force ne voulait pas les détachés c'est un sentiments puissant, aucun feu, aucun matériaux ne pourra les séparés.. Je fermes mes paupières, l'odeur de son parfum se propage dans mes narines, je respire lentement, j'ai envie de lui dire des choses mais je me retiens. Je sens sa respiration lente, douce, sur mon coup. En une fraction de seconde, mes sentiments se sont agrandis, semblable à des ouvriers finissant leur travaille sur un immeuble ; mais ils ont fini mon cœur.

Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant