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* Cette relation n'aboutira à rien, mieux vaut se mettre ça dans la tête ; c'est la deuxième fois que je vois cette femme au foyer, pleurer ainsi. Ce n'est pas des larmes de joie qui rouent sur ses joues, ça se voit à l'expression de son visage. On aurait dû.. on aurait dû.. regretter maintenant c'est trop tard. J'ai le cœur qui se presse d'une telle force, j'ai honte. Un mariage normalement c'est un heureux événement comme la naissance d'un enfant, mais là non. C'est tout le contraire. Sihâm est sortie de la pièce ; Dounia et Jawed nous regardent sous le choc, tandis que Sawsen me sourit. Soutenir leur regards se décomposer je n'y arrive pas. L'amour a était plus fort que tout, si j'avais pu jamais je n'aurais passé le cap. Deux phrases, ont réussi à briser des milliers de rêves. Khalti, n'arrête pas de verser des larmes, elle a envie de dire quelque chose, mais ça se remarque qu'elle n'y arrive pas, toujours sous le choc.

J'entends un bruit se rapprocher ; je lève la tête pour voir ce que c'est. Sihâm avec une valise, pressant le pas pour partir, elle a du mal. Lorsqu'elle se retourne, des perles salées brûle sa joue. On a fait plus que la blessée. En quelques seconde j'ai détachée ma main de celui de Khalis. Jamais, je n'aurais pensée que tout ça allait prendre d'aussi grande proportion. Ce mariage, ne plaira pas à sa famille, ça j'en était consciente, mais au point de voir deux femmes aussi mal.. ça me tue et me bousille de l'intérieur.

Elle sort de l'appartement sous mon regard. Je prends mon courage à deux mains..

«  Je suis vraiment désolé. »

Et, je sors de ce foyer presque en courant. Sihâm est assise sur les escaliers, elle pleure, suffoque, renifle, ce que je comprends. En me mettant à sa place, je me rends compte que tout ça n'était pas bien. Prendre autant de temps pour avouer à une femme sur le point de ce marier avec un homme déjà marié c'est ça notre faute. Khalis et moi, nous nous sommes comporté comme des gamins, et non comme des adultes. En tout cas, je préférais revenir dans le passé, retourné avec mes fantômes d'autan, que de rester là et voir se détériorer une famille. J'hésite à la rassurer, par peur de me faire rejeter, ce qui serait normal.. je décide finalement de m'asseoir près d'elle.

Moi : «  Jamais, jamais, je n'ai voulu que quelqu'un ait mal à cause de moi, à cause de mon bonheur. Tu sais, j'ai toujours voulu le bonheur des gens, et te voir comme ça, me fait plus de mal. »

«  Comment vous avez pu ? »

Sans me regarder elle me pose cette question. J'ai du mal à y répondre, en même temps elle a raison, comment on a pu ? Se cacher pour ce marier alors que tout les deux avons des familles, des proches, de son côté il avait un engagements. Je me sens coupable, si je n'avais pas accepté, ils seront mariés, et moi reparti à Toulouse dans mes occupations, dans mon quotidien. Les mauvais action dans toute sa splendeur ; c'est ce qu'on a fait. J'aimerai qu'un rocher me tombe sur la tête, et que cet douleur ne s'achève pas tant que je n'aurais pas réparer tout le mal que j'ai fais autour de moi. Peut-être que si j'étais marié à un autre homme tout serait différent..

Moi : «  Même moi, je me pose la question. Ce qu'on a fait n'est pas excusable, et... »

«  Vous avez pas pensé au gens dans cette histoire ? Avant-hier, il est venu me voir, m'a dis qu'il était marié, mais moi comme la première des connes, j'ai pris ça à la rigolade, et lui ai dis que je serais sa deuxième femme.. mais en faîte, c'était la vérité. Pourquoi je lui ai fait fermé sa bouche ? Pourquoi je suis aussi conne ? Je me suis attachée à un homme de cité, je savais qu'ils avaient une certaines réputation, mais je l'ai fais. La rencontre à l'hôpital, le voyage en Algérie, tout ça c'était un jeu.. tout ça c'était une mascarade ? Je l'ai suivi partout, partout, j'ai quitté ma famille pour connaître une nouvelle routine, je me suis trompé sur toute la ligne.. c'était une mascarade.. »

Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant