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Je ne sais pas, c'est quoi son objectif en me disant ça, mais j'ai pas vraiment prêtais attention, même si en moi ça me faisait mal qu'il parle si mal d'un homme aussi bon que lui.

Azzedine : « Calme toi frère, c'est pas ta sœur. »

Assam : « J'ai plus de sœur, à cause de ce fils de pute, j'aurais dû le buter ! »

Azzedine : « C'est des vieilles histoire poto. »

Assam : « Des vieilles histoires ? Ça va recommencer avec elle, c'est un malade mental Khalis.. c'est un putain de criminelle ! »

C'est donc le frère à Lamia. Les mots qu'ils emploient sont si violent. Ça se voit, qu'il n'a pas oublié toute cette histoire, ça se comprends c'était sa sœur, mais personne ne peut juger ou condamner une personne. Khalis criminelle ? Loin de là, c'était juste le destin. Un accident à surgit et le faucheur à pris sa vie. Aucun responsable, chacun est voué à mourir un jour ou l'autre. Que tu sois jeune ou vieux, tu ne vivras jamais éternellement.

Assam : « Ka, j'sais même pas ton blaze, fais attention à ta gueule, si tu veux pas crever, si tu tiens à la vie éloigne toi de ce fils de chien, c'est pas un homme, mais un putain d'assassin ! »

Azzedine : « L'agresse pas, c'est même pas sa go j'suis sûr ! »

Assam : « J'suis entrain de l'agresser àl ? Fais pas trop l'grand Azze si tu veux pas crever ! Azy j'me barre, on s'retrouve à l'appart' ! »

Azzedine : « Ouais. »

Assam, m'a jeté un dernier regard plein de haine. Je ne lui ai rien fais, et il se comporte ainsi. Répondre à ces paroles serait me rabaisser, ou confirmer ses dire. Je comprends son accusation car jamais il n'a accepté l'amour de Lamia & Khalis à ce que m'avait dis Khalis. Moi, qui ne voulais pas me rappeller de cette conversation, cet homme vient de me faire revenir à la réalité. Il l'accuse, car sa sœur lui manque. Malgré que personne ne soit coupable. Moi aussi j'accuse mon père d'être le coupable de la mort de ma mère.

Nos douleurs sont similaires, mais le problème est que moi, je suis amoureuse de son présumé coupable. Azzedine, s'assoit près de moi.

Azzedine : « On a entendu que t'étais la go de Khalis ? »

Moi : « Vous avez quoi tous contre ça ? J'ai rien avec Khalis, c'est quelqu'un qui m'a aider, et quelqu'un en qui j'ai vraiment de respect pour tout.. ton ami l'accuse pour un rien.. »

Azzedine : « Calme j'te crois hein.. Assam il a la haine, si tu sais pas sa sœur était la go de Khalis, et elle est morte, tahu donc v'la ! »

Moi : « J'ai appris l'histoire, et j'ai compris que c'est son frère.. »

Azzedine : « Hassoul Kaïli, tu faisais quoi dehors la dernière fois en plus tu pleurais tsa ? »

Moi : « Déjà tu connais comment mon prénom ? »

Azzedine : « J'écoute et j'apprends ! »

Moi : « Ah.. »

Azzedine : « T'as pas répondu à ma question ! »

Moi : « Ça te regarde pas, j'te connais pas et tu viens m'aborder, m'demander des trucs sur ma vie. »

Azzedine : « Arrêtes de parler ton français teh les gawria là ! T'est une migraine comme go, j'avais raison de me casser la dernière fois. »

Moi : « Franchement, arrêtes de croire qu'on est ami depuis longtemps. Je suis pas du genre à avoir des millions d'ami. »

Azzedine : « Ça se voit que t'est une sans ami, tranquille hein. »

Moi : « Ok. »

Azzedine : « J'me casse alors. »

Moi : « Oui, au revoir. »

Azzedine : « Tu m'passes ton numéro ? »

Moi : « Mais tu cherches quoi ? La dernière fois c'était pour un truc comme ça que t'as eu des ennuis avec Khalis et aujourd'hui tu redemande la même chose ! »

Azzedine : « Cette fois j'te le demande à toi ! »

Moi : « Bah non. »

Azzedine : « En sah, entre toi et Khalis y a heja ? »

Moi : « Y a rien ! »

Azzedine : « Nique ta race ! »

Moi : « M'insulte pas, je ne t'ai pas insulter. »

Azzedine : « Tu parles mal ! »

Moi : « En quoi je parles mal ? Je veux pas parler c'est tout. »

Il est parti sans rien dire. Ça se voyait qu'il était vraiment énervé. C'est vraiment un homme bizarre lui. Mon bus arrive et je le prends. Mon retour chez moi s'est fait en bus aussi. Je marche pour rentrer et sur le chemin je vois au loin Sheima et Ahmed en train de parler. Je fais comme si je n'ai rien vu.

Une semaine passe.

C'est l'heure de la prière Isha. Je suis partie faire mes abultions. Mon tapis installé, je prie. Mon cœur s'apaise à chaque fois que je pose mon front au sol. Je suis bercé par le son de ma voix, à chaque sourate que je prononce. Quand je me prosterne, je suis proche de mon créateur. Dire qu'avant j'étais une ignorante, je ne connaissais même pas ma propre religion. J'étais dans un chemin très sombre, maintenant la lumière éclaire mon cœur, et mon âme.

La perte de cette être si chère a fait que mon esprit soit très loin, mais peu à peu le vagabondage de cet esprit commence à retrouver son chemin. Malgré la difficulté, j'y arrive peu à peu. Je fais des dou'as pour elle, pour qu'elle repose en paix, et qu'Allah la protège où qu'elle soit. Je prie pour elle. Les cauchemard que je faisais au départ n'était plus présente depuis très longtemps et c'est ce qui me fais penser qu'elle est bien là où elle.

Qu'Allah te pardonne tes péchés yemma [ Amine ]. Qu'Allah te préserve du châtiment de la tombe [ Amine ] Qu'Allah me donne le courage de continuer ma vie sans toi [ Amine]. Ces même dou'as je les prononce pour Lamia, oui pour la Lamia de Khalis.

Ma prière terminé. Je commence à réviser. Je ne sais pas il est quel heure. Mais quelqu'un frappe à ma porte. C'était trois coup pas bruyant du tout. Je sais pas qui vient frappé à cette heure ci, ça doit sûrement être Sheima qui a dû oublier quelque chose.

J'ouvre. Ce que je vois m'horrifie. Je panique. Il est devant moi, le visage en sang. Il a du mal à aligner un pas. Je le fais rentrer. Je l'installe sur le canapé. Je pleure en le regardant dans cet état, cet état le rend fragile, j'ai mal pour lui. Il a l'air de tellement souffrir. Il est presque inconscient.

Moi : « Khalis ? »

Khalis : « ... »

Moi : « Khalis ? Réponds moi, il t'est arrivée quoi ? Ya Allah protège le ! »

Khalis : « Arrête..pleure pas. »

Moi : « T'as quoi ? Qui t'as fais ça ? »

Il ne me réponds plus, je commence à paniquer, ces yeux se ferment.

Moi : « Ferme pas les yeux Khalis, j'vais appeler une ambulance, attends. »

Khalis : « Fa..fais pas ça.. j'suis v'nu là pour pas aller à l'hosto.. »

Il avait vraiment du mal à parler. Il m'interdit d'appeler les secours. Je vais dans ma salle de bain, et cherche quelque chose pour le soigner.. je tremble en essayant de désinfecter ces plaies sur le visage.. il fais quelques grimace avec son visage. Je cherche un médicament pour le soulager. Je prends un cachet que je met dans l'eau, j'essaye de lui faire boire, mais il a les yeux fermer.. je le secoue.

Moi : « Khalis ? Ouvre les yeux s'il te plaît.. prends ça.. »

Toujours rien, je vais chercher quelque chose de propre, que je trempe dans le verre et je presse pour que sa rentre dans sa bouche. J'ai peur pour lui, j'ai peur de le perdre. Je veux aller appeler sa famille, mais je sais qu'il m'en voudra donc je reste là. Il a les yeux fermé, mais son cœur bat toujours. Je fais tout pour prendre soin de lui.
Les heures passent. Je suis toujours près de lui, je ne bouge même pas. Je lui prends même la main, et je lui récite quelques sourate que je connais par cœur. Je me demande bien ce qui as pû lui arriver, il ne sent pas l'alcool donc c'est pas dû à ça. Je sens qu'il sert ma main, il tremble.. Je lui ai caressé les mains. Je l'observe, les larmes aux yeux. J'ai pas envie qu'on me l'enlève, je tiens trop à lui. Le voir dans cette mauvaise situation, me fais penser que c'est peut-être la dernière fois que je le vois, peut-être que je le verrais mourir comme maman. Je ne dois pas penser à ça, je prie Allah pour qu'il se rétablisse.

Moi : « Khalis, me laisse pas s'il te plaît, j'appelle pas les secours mais réveille toi.. fais le pour ta mère, pour ta sœur, pour ton frère.. ils ont tous besoin de toi.. Allah t'a aidé à venir jusqu'ici pour que tu te rétablisse je le sais.. s'il te plaît, fais ça pour tout les gens qui tienne à toi.. tout ces gens ont besoin de ta présence.. j'ai besoin de toi aussi, si tu pars j'sais pas ce que je vais faire.. Khalis ? Réveille toi ! »

Je pleure tout les larmes de mon corps.. je peux voir le soleil se levait. Je ne sais pas quel heure il est. Je dois normalement aller à la fac, mais le laisser dans cet état serait me laisser mourir.
Ces mains commencent à bouger, ces yeux s'ouvrent tout doucement. Il essaye de s'asseoir et moi je le regarde les larmes aux yeux. Dès qu'il s'est assis, je l'ai pris dans mes bras.

Moi : « Khalis, j'croyais te perdre, j'te jure.. me fais plus peur comme ça.. j'veux pas te perdre, j'veux pas.. j'ai vraiment eu peur, si tu mourrais je serais morte avec toi.. j'ai mentie, je suis une menteuse, je sais que je ne dois pas, mais tu l'sais, je t'aime, sur la tombe de ma mère je t'aime.. je veux pas que tu m'abandonne, j'aurais jamais de retour sur cette amour je le sais, mais je t'aime.. je m'en rends compte maintenant en te voyant dans cet état.. je t'aime plus que ma propre vie.. me laisse pas.. me laisse pas.. »

Je pleure comme une enfant, je ne le lâche pas. Je le sers tellement fort, que je l'entends respiré fort, comme pour me dire que je lui fais mal, mais je ne bouge quand même pas. C'est l'une des grosses peur de ma vie. Le perde serait perdre une moitié de moi même.

Pourquoi cet amour est si grand ?

Pourquoi le voir dans cet état me fais mal ?

Pourquoi lui avoir tout dis ?

Pourquoi ?

Je me perd moi même dans toute cet amour. Je suis faible, et je le sais. Je n'arrive plus à contrôler ce sentiment qui ne cesse de me torturer. L'amour rends si faible, ça rends tellement vulnérable. Je n'ai pas réussie à me contrôler, je lui ai tout dis. Cet amour qui me ronge je l'ai maintenant dévoilé. Je ne me voile plus la face, je vais assumer toute mes paroles.

Khalis : « J'vais bien. »

Moi : « Ils..ils s'est passés quoi ? Regarde ton état.. »

Khalis : « C'est rien. »

Moi : « Dis moi, qui t'a fais ça ? Pourquoi ? »

Khalis : « Crois moi t'aimerai pas le savoir. »
Moi : « J'ai peur.. j'ai peur Khalis.. j'ai peur. »

Khalis : « T'as peur de quoi ? »

Moi : « Que tu meurs.. »

Khalis : « J'suis là, regarde comment tu m'sers, j'suis vivant, j'suis un soldat moi ! »

Je me dégage de lui. Sans rien dire, je vais lui prendre un verre d'eau avec un cachet pour calmer sa douleur. Il le prend. Il a des hématomes aux visages, on l'as vraiment amochés. Tant de violence, ça fais mal au cœur.

Moi : « Ça va mieux ? »

Khalis : « Ouais ouais ouais. »

Moi : « Al hamdoullah. »

Khalis : « Crois pas que je n'ai pas entendu ce que tu m'a dis, mais j'veux pas parler de ça. »

Moi : « Tu parles de quoi ? »

Khalis : « T'assumes toujours pas ? »

Moi : « J'assume.. je sais que je ne devrais pas, mais maintenant.. »

Khalis : « Hassoul.. ma mère doit rien savoir de ce qui m'est arrivé. »

Moi : « Je le sais, sinon tu ne serais pas là. »

Khalis : « T'est intelligente, d'ailleurs pourquoi t'est pas en cours ? »

Moi : « Tu veux que je te rappelle ton état ? »

Khalis : « T'aurais dû me laisser là et partir en cours. »

Moi : « Impossible.. si tu veux va prendre une douche.. »

Khalis : « T'est folle ou quoi ? »

Moi : « J'ai dis quoi de mal ? »

Khalis : « J'vais pas m'doucher chez toi, t'est malade toi ! »

Moi : « J'ai rien dis de mal.. »

Khalis : « Hassoul, cimer, j'y vais moi.. »

Moi : « Tu va où ? »

Khalis : « Chez moi. »

Moi : « Dans cet état ? Ta mère.. »

Khalis : « J'peux pas rester chez toi. »

Moi : « Pourquoi ? »

Khalis : « Tout ce qui se dit sur toi, et sur moi. »

Moi : « Si tu t'inquiétais de tout ce que dis les gens tu serais pas là maintenant. »

Khalis : « T'est la seule qui pouvait m'aider. »

Moi : « Je suis ta roue de secours ? »

Khalis : « Si tu l'prends comme ça ouais. »

Moi : « M'parle pas comme ça.. »

Khalis : « J'te parle mal là ? Non, arrête d'être parano. »

Moi : « Tu commences à être agressif.. »

Khalis : « J'suis pas agressif là. »

Moi : « ... »

Khalis : « J'peux pas me contrôler.. savoir que tu m'aimes et que j'arrive pas à te rendre cet amour j'peux pas.. t'sais pourquoi j'peux pas ? T'sais pourquoi j'suis agressif comme tu dis ? Parce que j'ai l'impression d'être en présence du fantôme de Lamia, j'ai l'impression que son esprit est en toi. »

Moi : « Arrêtes de me dire ça.. »

Khalis : « Tu vois, j'ai pas envie que tu penses que j'suis avec toi pour ça.. sah quand tu me soignais, quand je t'ai serrer les mains, je la voyais.. je te vois pas toi, je la vois.. je la vois.. »

Moi : « Arrêtes.. arrêtes.. »

Khalis : « Tu vois ça te fais mal, et j'ai pas envie de te faire mal, ou de te souiller.. t'est une fille bien, tu rencontreras quelqu'un de bon pour toi, mais ça ne sera jamais moi.. »

Moi : « Je le sais, mais laisse moi t'aimer.. même si jamais j'aurais ton amour en retour, me prives pas de ça.. »

Khalis : « Je veux pas que tu m'aimes.. garde cet amour pour quelqu'un qui te le rendras. »

Moi : « Tu me prives de ça, pour protéger ton cœur ? Tu me prives de quelque chose que je ne peux pas contrôler Khalis. Comprends moi. Si tu m'interdis ça, je vais être perdu. Tu veux me tuer c'est ça ? Tu veux que je meurs ? »

Khalis : « Parles pas comme ça, parle pas de ta mort. »

Moi : « Si tu m'interdis ça, j'en fini avec ma vie.. starfoullah, j'en fini.. j'en suis capable.. »


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant