04.

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Après cette nuit ma vision du monde à changer, je ne suis donc pas la seule à avoir un fardeau dans le cœur, je ne suis donc pas la seule à souffrir. Cette nuit à illuminer ma vie, ses paroles ont battit un empire dans cette forteresse qu'est mon cœur, les ruines qui y étaient installés ce sont transformée en forteresse. J'ai compris que chaque personne à un problème que ce soit visible ou pas, on as tous une chose qui nous tourmente chaque soir, qui nous empêche de fermer les yeux.

Une semaine plus tard.

J'ai finis les cours, à l'université j'ai fais tous pour ne pas croiser Sheima. Je suis entrain d'ouvrir la portière de ma voiture quand je sens une main sur mon épaule, je me retourne et c'étais la personne que je ne voulais pas voire.

Sheima : « Salem aleykoum, tu vas bien ? »

Moi : « Salem, ça va et toi ? »

Sheima : « Très bien el hamdoulleh. »

Moi : « Je suis pressée ciao. »

Sheima : « J'ai l'impression que tu m'évites, depuis la dernière fois après que tu sois venue chez moi, je ne t'est plus revue. »

Moi : « T'as toujours pas compris que je ne veux aucune relation amicale ni autre, je crois que j'ai été claire, la dernière fois quand je suis venue avec toi c'était une erreure, une putain d'erreur ! »

Sheima : « T'as peur de quoi Kaïli ? J'comprends pas, je te comprends pas. Pourquoi vouloir être seule ? »

Moi : « J'ai besoin de personne c'est quoi que tu comprends pas dans mon explication, je suis solitaire et je le resterais jusqu'à la fin. »

Sheima : « Tu sais ma mère t'as cerné, elle as vu en toi beaucoup de souffrance et chaque soir elle prie pour ton bonheur. »

Une mère prié pour moi, pour une simple inconnue. C'est quoi ces gens ? Prenez soin de vos proches au lieu de vous inquiétez pour une simple inconnue. Je suis rien dans votre vie, j'ai toujours était un grain de sable, qui ne cesse d'être enlevé par le vent. J'ai jamais appris la valeure de l'amour, et juste savoir qu'une mère prie pour mon bonheur me touche et me rappelle celle qui m'as porté neuf mois dans ses entrailles.

Moi : « Tu la remerciera. »

Sheima : « Laisse moi être ta sœur, laisse moi cette chance de te connaître. »

Moi : « Si tu veux perdre ton temps, vas-y mais n'attends rien de moi. »

Sheima : « La patience est une grande vertue. On rentre ensemble ? »

Un grand sourire s'étais formé sur son visage. Elle vis dans cette ville depuis sûrement très longtemps, pourquoi elle ne se préoccupe pas de ses amis ? Pourquoi se focalisé sur moi ?
Je n'est même pas le temps de répondre qu'elle était déjà posé sur le siège côté passager, je la regarde sans expression, et elle me sourie. Je démarre. Je viens de remarquer une chose, elle n'as pas son voile.

Sheima : « Tu dois sûrement te demander, pourquoi j'ai pas mon voile ? T'as même pas besoin de me poser la question, je vais te répondre. Je l'est dans mon sac c'est tout simple, j'avais rendez – vous pour un travaille avant d'aller à l'université, et on m'as dis que si j'y aller avec mon voile je serais pas accepter. Et, avec voile ou pas, j'ai étais recalé à cause de mon prénom et du quartier d'où je viens, je trouve cette France impitoyable, sans cœur, pour eux on est rien d'autre que des étrangers même si on est née sur le sol français, si on a pas la tête ou le nom de famille d'une Françoise on trime pour avoir un travaille. Heureusement que tout le monde n'est pas comme ça en France, et j'en remercie le Seigneur pour ça. »

Je l'écoute attentivement, et je trouve que chaque parole qu'elle dit est strictement véridique. Les gens de quartier sont discriminés pour le nom de famille ou pour là d'où ils viennent, je trouve ça vraiment pathétique mais on ne peut rien y faire à part se battre, ou accepter tout simplement. Des lois pour la discrimination existe mais peu ose aller porter plainte. On souffre en silence, on garde patience.

Après son explication je n'est sortie aucun mot. On arrive au quartier, et je la vois me suivre.

Moi : « Pourquoi tu me suit ? »

Sheima : « Tu me laisses au moins voir où t'habites. »

Je ne dis rien et la laisse me suivre. Les ''hommes du hall'' se trouvaient là, Sheima leur passe le bonjour, et pour une fois aucun d'eux ne fait de réflexion, au contraire il baisse la tête devant Sheima cette réaction m'as surprise, parmis eux se trouvait X1 et il avait eu la même réaction que tout les autres.
Arrivée chez moi. Sheima est derrière moi.

Sheima : « C'est sympas chez toi. »

Moi : « Hum. »

Sheima : « Tu m'demandes même pas si j'veux boire ? »

Moi : « Tu sais quoi ? Fais comme chez toi, et arrêtes de parler! »

Elle attends pas que je lui dise de fois, elle regarde d'un air minutieux comme pour trouver quelque chose. Je m'assoit et la laisse faire, j'ai pas la tête à me prendre la tête avec quelqu'un. J'ai la tête ailleurs, quand je la sens près de moi.

Sheima : « C'est ta mère ? »

Elle tient dans sa main, une photo de ma mère, la seule que j'avais. Je la lui arrache.

Moi : « Qui t'as dis de prendre ça ? »

Sheima : « Tu m'as dis de faire comme chez moi. »

Moi : « Ouais, bref, tu peux te casser ! »

Sheima : « C'est ta mère ? »

Moi : « T'est têtue comme meuf ! »

Sheima : « Et oui. »

Moi : « Tu peux partir ? »

Sheima : « Tant que tu me réponds pas, je reste là ! »

Moi : « Putain ! Oui c'est ma mère ! »

Sheima : « Ah. »

On reste toute les deux silencieuse, aucune de nous deux ne parle. Le silence remplit mon salon, c'est comme d'habitude mais là je ne suis pas seule. Ce silence m'étouffe, je me dirige vers la fenêtre et ouvre. Je vois Khalis, il regarde vers moi et nos deux regards se croisent, je décide donc de refermer la fenêtre.

Moi : « Les mecs de t'aleur pourquoi ils ont directe baissés la tête devant toi ? »

Sheima : « Ah, tu me demandes plus de partir, ça commence bien. »

Moi : « Si tu veux pas répondre, tranquille barre toi. »

Sheima : « C'est bon j'rigole, en faite j'habite dans ce quartier depuis longtemps, et ils me connaissent, ils me prennent tous comme leur sœur depuis que mon frère est partie bah c'est eux qui prenne soin de moi et ma daronne. »

Moi : « Ah... et tu connais Khalis ? »

Sheima : « Le fils de Fathimâh, je le connais de vue, mais personne le connaît vraiment, il est mystérieux, il est comme toi en faite, on sait pas s'il est gentil ou pas, il est assez compliqué. Pourquoi ? »

Moi : « J'le vois toujours bourré en bas. »

Sheima : « Ah ouais, j'les jamais vu dans cette état. Qu'Allah le guide. »

Moi : « Bref.. »

Sheima : « T'est de quel origine ? »

Moi : « De l'origine que tu me donneras. »

Sheima : « Plus mystérieuse que toi, y a pas. »

Moi : « Bref, tu peux ? »

Sheima : « Quoi ? »

Moi : « Partir. »

Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant