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Son regard me glace le sang. Je vois le diable en lui ; son esprit n'est pas apaisé, et très agité. Peut – être il n'a pas la conscience tranquille mais je ne pense pas. Personnellement je ne le connais pas, mais ce que je sais c'est que la rue l'as endurcie, et il a l'empreinte de la banlieu dans chaque partie de son cœur.

Je ne m'attarde pas, et je pars. Azzedine m'a raccompagné sans un mot ; moi je suis dans un autre monde, un monde différent du mien.

Je me dirige vers mon bâtiment, pour me nourrir même si je n'ai pas l'appétit.

La même silhouette, les même geste lorsqu'il parle et la même voix. Je suis tétanisée en l'entendant. Cela fait maintenant quatre ans que je ne l'avais pas croisé, il nous as abandonnés et du jour au lendemain il revient. Mais comment m'as t – il retrouvés ?
J'ai le cœur qui chavire. Deux sentiments contradictoire se ressente en moi ; l'amour et la haine. Il part du jour au lendemain, en me laissant Elle entre les mains. Il est un ange, et en partant il a perdu ces ailes. Tout mes rêves ont étaient brisés lorsqu'il a pris son envole. Il a fait preuve de lâcheté.

Il était le bien, j'étais le mal ; il était la réalité, j'étais l'illusion ; il était le blanc, moi j'étais tout simplement le noir. Quand Oûmi a commencé à se détruire, je croyais que lui allait l'aidé mais non, il a préféré s'enfoncer, l'insulter. Durant mon enfance, je suis pas passé par la joie, mais juste par les larmes. Il m'a appris que la vie était peuplé des pauvres et des riches, il y a le mal et le bien... Il m'a appris beaucoup mais jamais m'a appris la valeur des parents.

La dernière phrase qu'il a prononcé en partant c'est « T'est qu'une drogué » : il a craché à tes pieds sans aucuns respect, ce comportement m'a fait comprendre que tu l'as mise au monde et jamais tu ne le referas pas. À cet instant il a perdu mon respect. Durant tout ce temps, ils nous as laissés, dans notre tragédie. Je me rappelle petite, comment tu le regardais, jamais je n'est ressenti de la jalousie envers lui au contraire. Votre relation était plus forte. Lorsqu'il est partit, tu t'est enfermé dans ta chambre à te soûler. Moi, je frappais à ta porte te suppliant « Maman, arrêtes, fais pas ça.. il reviendra », j'ai toujours gardé cet espoire qu'il revienne et s'excuse ; pendant tout ce temps tu ne l'as pas vu et t'est morte sans le voir. Ton esprit n'a jamais était tranquille car comme moi, tu te demandais « Où il est , Qu'est ce qu'il fait ? Il n'est pas en galère ? Est – il mort ? » toute ces questions trautés nos deux esprits malgré qu'on ne s'en parlait pas.

Oûmi, tu sais je te montrais pas ma douleur mais elle était là et elle l'ai toujours. Cet blessure qu'ils nous as infligés n'a pas cicatrisé ; pleurer en silence c'est que je faisais. La douleur en moi, a provoqué une hémorragie impossible à guérir ; et 'c'est LUI qui l'a provoqué. J'avais besoin de lui, pour nous soutenir et non nous enfoncés.

Des souvenirs refont surface ; j'ai l'impression d'être poignardé au niveau du cœur, je ressens une douleur au niveau du dos, j'ai un haut le cœur : une envie de vomir, hors que je n'ai rien mangé. En un quart de seconde, il a fait ressurgir tellement de chose, dont je ne voulais pas me rappeller.

Je fais un pas en arrière pour ne pas le voir face à face, mais je trébuche et tombe à terre. Tout le monde ce retourne, et lui de même. Mes yeux sont mouillés, mais je ne laisse rien coulé. Certes mes yeux brillent comme des étoiles, mais devant lui je ne montrerais pas ma faiblesse. Il s'approche de moi, mais je reste immobile à terre ; j'ai froid, mais à l'intérieur je bouillone. Je dois rêver, ce n'est qu'un cauchemard, qui va se terminer dans quelque seconde.. mais non, il est bel et bien devant moi, les yeux rempli de regret ; je ne peux pas..

Il essaye me tends la main pour me relever, mais je reste là à le fixer droit dans le blanc des yeux.. je vois sa main se rapprocher de mon visage, son pouce touche mon visage, et j'ai la sensation d'une brûlure au niveau de la joue ; je m'écarte pour ne pas qu'il pose ces mains, ou quoi que ce soit sur les parcelle de ma peau. Ce fantôme après des années revient, pour terminer ce qu'il a commencé en nous quittant.

Ces yeux brille, et il lâche un sourire malicieux. Après le regret, il fait place à la malice ; je ne peux pas le prendre dans mes bras, je ne veux rien savoir de lui.. c'est ce que je veux lui dire, mais j'en suis incapable, car aucun son ne sort de ma bouche : sa présence me traumatise. Je le regarde et en même temps je le contemple ; des fossettes que je n'ai pas apparaissent sur ces joues, sa peau de couleur miel fait ressortir sa petite barbe, et ces yeux gris différent des miens me remémore des beaux souvenirs enfouie au plus profond de mon être : petit on comparaient la couleur de mes yeux. Ces choses que je commençais à oublier refond surface.

Je me relève tout doucement, et je recule pour ne plus recevoir de décharge venant de lui..

« Kaïli, c'est moi ton frère.. »

Tu te crois mon frère Nazir après tout ce que t'as fais ? T'est au courant que Oûmi est décédée ? Tu sais tout ce que j'ai endurée seule ? Tu sais que j'ai faillit mettre fin à mes joues ? Tu sais qu'elle n'a vu aucun visage quand elle est morte ? T'est au courant qu'a son enterrement j'étais seule ? Tu sais que j'avais besoin d'une épaule pour pleurer tout ce temps ? Tu sais que je souffre parce que je suis seule ? T'est au courant que j'espéré ton retour ? Tu sais que je t'est toujours pris pour un ange ? Tu sais que chaque soir quand t'est partie je pleurais en silence ? Tu sais que tu m'a manqué ? T'est au courant que je te hais et en même temps je t'aime car t'est la seule famille qu'il me reste ? Tu sais que Oûmi je la voyais pleuré chaque jours ? Je la voyais boire cette eau du diable ? Tu sais que je la voyais s'enterrer chaque fois qu'elle buvait ? T'est au courant que si t'étais présent peut – être que ma vie ne serait pas ainsi ? Tout ça tu n'en ai pas conscient, car tu pense cas ton petit monde, et aujourd'hui tu reviens comme une abeille qui cherche une fleur pour butiner..

Tout ça, j'aimerais le lui dire mais rien ne sort, rien.. Je suis perdu, je me sens pas bien, j'ai peur, j'ai froid, j'ai chaud.. Je recule, il s'approche.. Quand je me cogne à quelqu'un. En me retournant, je vois Khalis, qui me regarde, ensuite regarde Nazir. Je plonge dans ces bras, je le serre fort contre moi, je ne veux pas qu'il me laisse à la merci de Nazir.. je ne suis pas prêtes à affronter cette réalité, la réalité de son retour..

Khalis m'enlève de ces bras délicatement ; j'aurais pensé qu'il m'éjecterais après ce que j'ai pu lui dire, mais non il ne l'a pas fait. Son regard se pose des questions.. Lorsque je me retourne il n'est plus là, il a disparu. Était – ce un mirage ou la réalité ? J'en sais rien.

Khalis me prends et m'emmène chez moi. À ce moment là j'ai commencé à trembler de peur, que ce soit vrai, qu'il soit vraiment de retour. Mais pourquoi maintenant ? J'aimerai que ce soit juste une hallucination, la fatigue qui me fait divaguer.

Arrivée dans mon appartement, je m'assois, et reprends mes esprits. Pendant ce temps Khalis m'emmène un verre d'eau et me le tend.

Moi : « Khalis est – ce que j'ai rêvé ? Ce n'étais pas lui ? Dis moi que j'ai rêvé ? »

« Tu parles du mec là ? »

Alors c'est vrai. Il est de retour, pourquoi ? J'ai lâché mon verre, qui a explosé à terre, et je me suis mise à crier comme une folle. Je ne me suis plus contenue après ça. En un instant mon propre frère m'a déchirée, m'a brisée en mille morceau. À l'époque mon frère était vital à ma vie, sans lui j'aurais pas su continuer, mais dès qu'il nous as laissés comme l'a fait notre géniteur, j'ai appris à vivre loin de lui, et du jour au lendemain, il me recherche et me retrouve.

Il m'a pris dans ces bras, et m'a serré fort comme pour ne pas que je m'envole. Il sait comment s'y prendre pour me calmer, c'est le seul qui me connaît vraiment depuis mon arrivée dans ce quartier. Khalis, est un homme si différent mais si compliquée.. Sa grosse main renferme tellement de tendresse, sa bouche peut sortir des paroles déplacée, ou des paroles très rassurante ; si c'était une autre personne après tout ce que je lui ai dis, il m'aurait laissée dans mon monde merdique.

Il m'enlève de son étreinte, et relève ma tête pour que je le regarde. Je ne pleurais pas comme à mon habitude, j'avais juste fait une crise de nerf, même si mes yeux étaient mouillés, je me suis promise de ne plus pleurer devant qui que ce soit ; surtout devant lui.

Je plonge mon regard dans le sien, si ce n'était pas ces yeux mais une mer, je pense que je me serais noyé en quelque seconde. Cela à durer à peine dix seconde, qu'il s'est mis à m'embrasser, et j'ai répondu à son baiser, ce n'était pas le même baiser innocent de la première cet fois ci c'était plus que ça.. À son toucher j'ai frissonnée, mon ventre se nouée, ma respiration se saccader. Un moment de faiblesse à provoquer tellement d'émotions, moi qui voulait oublié cet amour, il vient de rallumer la flamme que j'essayais d'éteindre. J'étais au maximum de mes sentiments, son baiser était si doux, si rassurant.

Soudain, il se détache de moi et me regarde embarrassée, c'est comme s'il venait de faire une énorme erreur. Il enlève sa casquette, et fouille dedans, puis la remet ; cet action il la fait au moins deux fois. Puis me regarde l'air désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je me suis levée, et je suis partie vers lui, j'ai mis ces doigts entre les miennes, et je le regardais dans les yeux.. Je suis destabilisée, mais je ne fais rien paraître, c'est lui qui n'arrive pas à me regarder dans les yeux, une sorte de honte doit l'envahir.

La faiblesse de l'amour à prit sa place en moi.. je veux comprendre ce baiser, je ne veux pas qu'il parte sans me l'avoir expliquer.. Il enlève ces doigts des miennes, et sort de mon appartement comme un voleur. Moi, je suis resté planté là comme une pauvre plante qui commence à avoir de mauvais herbe.

La nuit commence à tomber, et moi j'ai toujours deux choses qui me trotte : mon frère, et Khalis.
Je dois retrouver Khalis pour avoir une explication, je prends mon sweat et mon écharpe et je sors de chez moi.. Je ne sais même pas où chercher mais je suis à sa recherche. Je regarde partout, les lampadaire illumine le parc, et dans ce parc je reconnaît une casquette.. une silhouette assise sur le banc. Je m'approche, avec la peur de me tromper.. mais c'est bel et bien lui : bouteille dans une main, cigarette dans l'autre ; cet vision me fait frissonnée, car quand il boit, il est préoccupé.. ça fait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu dans cet état ; je veux qu'il arrête définitivement, mais ça c'est impossible.. je me poste devant lui, et sur ces genoux se trouve une photo ; j'ai directement supposée que c'est Lamia.. je me suis assise près de lui et j'ai pris la photo sur ces genoux.. ça me fends le cœur, mais je dois comprendre.

Moi : « C'est elle ? »

Il se retourne comme choqué de me voir, puis reprends son activité en regardant droit devant lui, j'attends quelques seconde avant qu'il me réponde « ouais » avec une voix cassée, et rauque.

Moi : « Macha'Allah, elle est belle. »

« J'sais. »

Moi : « Tu penses qu'elle aimerait te voir dans cet état ? »

« Elle aimerait pas me voir comme aç à cause d'une meuf surtout. »

Je dois interprété ces paroles.. mais mon cerveau est en mode pause. Je prends la bouteille qui est sur sa main, et je me poste à genoux devant lui.

Moi : « Khalis, regarde moi. »

J'insite quelques minutes, jusqu'à qu'il pose son regard sur les miens.

Moi : « Si, je bois comme toi, tu penses que je vais oublié que j'ai vu mon frère ? Si je bois, tu crois que je vais oublié que ma mère est morte ? Réponds moi. »

« Ouais. »

Sa réponse m'a glacé le sang, j'ai pris la bouteille et je l'ai dirigé vers mes lèvres ; j'allais faire une chose qui me dégoûte mais c'est pour voir sa réaction, et la récation que j'attendais je l'ai eu.. il m'a même pas laissée le temps de posé la bouteille sur mes lèvres qu'il l'a éjectée et ce qui a causé un gros bruit de casse par terre, toute la substance dans la bouteille est éparpillée par terre.

« T'allais faire quoi là ? Hein ? »

Moi : « J'allais oublié mes problèmes comme toi.. »

« Kaïli, tahu mon état à cause de cet bouteille teh khra ? »

Moi : « Tu vois ce que je ressens quand je te vois boire. »

« T'est rentrée dans ma vie, et t'a tout bousculé w'Allah, j'suis partagé entre deux mondes.. »

Moi : « Choisis avec ton cœur, mais arrêtes de faire n'importe quoi.. je ne retires aucune paroles que j'ai pû te dire la dernière fois, mais tu sais ce que je veux ? C'est connaître le Khalis dont tout le monde parle en bien, je veux connaître le Khalis que j'ai connu au départ mais en mieux, c'est tout ce que je veux.. ton amour j'en veux pas, je veux juste ton changement Khalis, rien que ça, tu penses pouvoir me le donner ? »

« J'sais pas, moi j'veux te donner autre chose Kaïli... »

Moi : « Quoi ? »

« Ce que tu mérites.. après Lamia, j'me vo.. »

Moi : « Quoi ? Parle Khalis. »

« T'as cru c'est facile pour oim ? »

Moi : « Tu m'as entendu dire ça ? »

« Kaïli tu dois pas boire. »

Il marmonait des choses incompréhensible, à chaque fois il changeait de sujet.

Moi : « Tu me laisses parler ? »

« Tu peux parler autant que tu veux. »

Moi : « Choisis le monde qui te convient le plus, mais te détruit pas c'est tout ; au moins fait le pour ta famille. »

« J'veux l'faire pour toi et yemma t'sais ? »

Moi : « Fais le pour qui tu veux, mais arrêtes tout ce hram. »

Quand il a dit, qu'il veut le faire pour moi, chacun partie de ma peau a frissonnée.. je veux qu'il soit lucide quand je lui demanderais des explications sur le baiser, et non dans cet état là.

L'amour a frappé à ma porte sans que je m'y attendre, il est venue hanté mon quotidien sans que je le lui demande. Ce sentiment qu'on appelle amour à pietiner ma vie en une fraction de seconde, je suis partagé entre tellement de sentiment à la fois ; l'amour enveloppe chaque organe qui peut me servir à rester vivante.. la fleur que j'étais est fanée encore plus que jamais, et je ne cesse de perdre mes pétales ; la fleur est un symbole de l'amour, mais ce symbole tôt ou tard mourra..

Mon cœur n'est pas soulagé de le voir ainsi.. j'ai mal pour sa famille, ses amis, qui ne reconnaissent plus le même Khalis.. chacun est à bout, on le voit se détruire à petit feu, et personne ne peux rien faire ; la seule personne qui aurait pû l'aider, et la raison de son mal être est sa défunte bien aimée.. la vie nous joue tellement de tour, qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre le lendemain ; tout les gens qui se trouve autour de moi, on mal quelque part et c'est toujours le cœur.

Et c'est vraiment pas juste.. Oui, car chaque vie, ont droit ne serait – ce qu' à un petit moment de bonheur.. certes les épreuves rendent plus fort mais faut savoir qu'elle nous rend aussi faible.. il faut avoir une force inouïe pour réussir à passer ces épreuves sans larme.. Avec le temps, j'essaye de durcir, et réussir à encaisser chaque coup que la vie m'inflige.

Il reste muet après mes paroles, moi je décide de me relever pour le laisser réfléchir.. je lui caresse juste la joue, et je pars avec le cœur qui ne bat que pour lui.. En rentrant, je vois des hommes courir dans le sens d'où je venais.

Moi : « Il se passe quoi ? »

« T'as pas vu Khalis toi ? » me réponds l'un des hommes.

Moi : « Si, il est au parc pourquoi ? »

« Il était avec qui ? »

Moi : « Seul pourquoi ? »

« Putain ! Prie qu'il soit en vie à cette heure – ci ! Y a des mecs qui veulent sa peau ! »

Après ces mots, il court en direction du parc et moi je suis là, sous le choque.

Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant