13.

348 16 0
                                    

Moi : « Oui..enfin.. »

Sheima : « Elle est ici depuis quelques mois mais elle est très discrète et surtout très méfiante hein Kaïli ? »

Je lui esquisse un sourire, car le mot ''méfiante'' voulait définir notre rencontre.

Hadidja : « Macha'Allah.. et comment ça se fait que tu connais Jawed ? On t'as vu faire le service avec Sheima mais pour Sheima c'est normal, mais toi ? »

Moi : « C'est sa mère qui m'as invité, et je me suis proposé pour les aider. »

Sheima : « On as toute les deux insisté donc voilà. »

Sonia : « Ah. »

Elles commencent toute les deux à parler, Hadidja était plutôt gentille, et pas très bavarde, j'dirais réservé, après m'avoir lancé cette phrase, elle parlait mais juste rapidement, tandis que Sonia c'est tout le contraire, elle me posait beaucoup de question, j'essayais de répondre le plus briévement possible parce que ça se voit que c'est le genre de fille qui raconte tout ce qu'elle voit à tout le monde, ce qui n'empêche pas qu'elle soit gentille. Toute les deux étaient différentes niveau caractère mais à ce que j'ai compris elles sont ''shab d'enfance''.

Moi, je les écoute mais je regarde discrétement la piste de danse qui était remplis de jeune, tous souriant. J'ai compris quelque temps après que Jawed était le marié, c'est à dire le fils à Fathimâh et le frère à Khalis, j'avais honte de venir au mariage à une personne dont je connaissais à peine le nom.

Cette ambiance de mariage me donner un petit sourire, c'était si joviale, le mélange qu'on pouvait y voir était comme dans leur quartier. Des hommes assient entre eux, quelques femmes avec eux, des femmes bien habillés, d'autre dénudé, un gros contraste ce dessinée quand on les voyait. En tout cas un mariage magnifique qui transmettait beaucoup de joie. Je pouvais apercevoir le sourire de Khalti Fathimâh qui illuminait la salle, ça se voit qu'elle était fière de son enfant, et cela me rendait heureuse pour elle.

Sur les coup de cinq heure, la salle commence à ce faire vide, chacun rentre chez soi, quelque personne range la salle. Les mariés étaient toujours présent. Pendant toute la soirée j'étais discrète et dans mon coin avec Sheima, Hadidja et Sonia étaient déjà rentré.
Khalti Fathimâh et la mère de Sheima étaient en plein ménage, ça me faisait un peu de peine de les voir se courber ainsi pour remettre tout en ordre, elles sont les organisatrices ensuites les femmes de ménage, sans trop réfléchir je suis partie vers elle, suivit de ma sœur Sheima.

Elles n'ont pas longtemps discuter et nous as laissés faire, on as ramassé tout ce qui traîner, on as rangé tout ce qui devait être rangé, quand les mariés sont venus vers nous.

Sheima : « Mabrouk Jawed, ça fait bizarre de te voir marié w'Allah ! »

Jawed : « Cimer la hnouna, t'inquiète j'suis un rajel maintenant. »

Sheima : « La hnouna t'emmerde pas vu que t'est marié maintenant ! Même pas tu présentes ta hlel ! »

Jawed : « Sheima, ma hlel, ma hlel, Sheima la hnouna. »

Il avait un grand sourire qui narguait Sheima, j'ai remarqué les même yeux que Khalis, ils ont vraiment un air de famille.

Sheima : « Ta hlel à un prénom non ? »

Jawed : « Sawsen. »

Sheima : « Macha'Allah, un beau prénom, et un beau visage pas comme ce p'tit là ! »

Sawsen : « Merci oukhty. »

Sheima : « Tu va devoir supporter ce mec toute ta vie, bonne chance. »

Sawsen : « J'vais assumer. »

Jawed : « Ah ouais ? Tu m'as supporter quand t'étais p'tite tu t'rappelle hnouna ? »

Sheima : « Ouaaah tais toi ! Ah ouais, j'vous présente Kaïli, elle est comme ma sœur ! »

Jawed : « Salem, d'ailleurs j'suis venu pour te remercier, merci d'avoir aider la yemma et d'être v'nu aussi, ça fait plaisir de voir des filles bien à mon mariage, et surtout des sœurs fi'Allah. »

Moi : « Waleykoum salem, ça était un plaisir, et félicitation, j'vous souhaite tout le bonheur du monde, qu'Allah vous facilite cette nouvelle vie.. et encore félicitation. »

Sawsen : « Amîne. »

Jawed : « Amîne, et encore merci, au moins toi t'as un niveau de maturité plus élevé que hnouna ! »

On était tous en train de rigoler. Pendant quelques minutes Jawed et Sheima se chamailler, ensuite les mariés sont parties. Leur sortie reflété le nouveau départ qu'ils allaient entamés à deux. Malgré son âge, ça se voyait qu'il était quelqu'un de très bien, et leur mariage le montrer très bien.

On avait tout rangé, dans la salle il n'y avait plus personne. Avec Sheima on a décidait de prendre ma voiture et de partir. En dehors de la salle, se trouvait Khalis que je n'avais pas aperçu depuis que je l'avais servit. Il est adossée au mur de la salle, fatigué mais heureux. Juste en le voyant ça se voyait qu'il était très fière d'être le frère du marié.

Khalis : « J'suis v'nu vous raccompagnez. »

Sheima : « On prends la voiture de Kaïli et on rentre mais merci hein. »

Khalis : « J'vous ramène, ça se voit que vous êtes claqués, et puis une meuf qui conduit fatigué ça l'fait pas trop ! »

Moi : « Non c'es.. »

Khalis : « Khlass, j'vous emmène, donne tes clefs j'rammène ta voiture après. »
J'ai pas vraiment discuté et je lui ai donné mes clefs. Sheima est monté devant tandis que moi je suis partis dans le siège à l'arrière. Je suis dans mes pensés et je regarde par la fenêtre, mes paupières sont très lourde et sans vraiment m'en rendre compte je m'endors.

Cette soirée m'as montré que le bonheur de deux personnes, donne une joie énorme à l'entourage près d'eux.

Je me réveille, et je me rends compte qu'il est vraiment le matin là, et que Sheima n'est plus dans la voiture, ni Khalis. Je panique un peu, mais même pas quelque seconde après je vois Khalis rentrer dans la voiture.

Khalis : « Bien dormie ? »

Moi : « Euh.. elle est où Sheima et il est quel heure ? »

Khalis : « Il est dix heure du sbah, et elle est partie. »

Moi : « Pourquoi vous m'avez pas réveiller ? »

Khalis : « Tu dormais. »

Moi : « Oui mais.. »

Khalis : « Hassoul, cimer d'avoir aidé yemma et tout. »

Moi : « C'est rien.. bon..j'rentre chez moi. »

Khalis : « Non attends. »

Un grand silence s'est installé dans la voiture, le seul bruit qu'on entendait c'était sa respiration.

Khalis : « W'Allah smeh pour la dernière fois, tahu j'me suis un peu emporté et v'la, en tout cas j'pensais pas ce que j'disais.. tahu j'aime pas qu'on parle d'elle.. tahu t'est une mra qui parle trop et desfois ça donne mal à la tête, l'prends pas mal parce que pour moi c'est une grande qualité, j'me rappelle au début quand tu parlais pas, tu racontais rien, t'avais pas confiance en toi on aurait dit, et là t'as trop pris de l'assurance et ça te mène à dire des trucs qui blesse même si c'est la vérité.. »

Moi : « J'voulais pas te blesser, mais juste essayer de te faire prendre conscience de la réalité, et j'ai compris que parler de Lamia ou de sa mort quand c'est de la bouche d'une autre personne ou même de la tienne ça te fait mal.. quand on parlait de ma mère Allah Y Rahma, toujours j'avais mal mais je prenais sur moi grâce à toi, et moi j'essayais juste de t'aider comme tu l'as fais. »

Khalis : « J'sais que c'était pas des intentions malsaines.. ze3ma.. à cause de toi j'reparle comme un gwers.. guetlek maintenant t'est dans la religion ? »

Ça se voit qu'il veut changer de sujet, il me regarde à travers le rétroviseur.

Moi : « Oui, grâce à Sheima. »

Khalis : « Continue comme aç, t'entendre dire juste ''Allah Y Rahma'' rends ta voix plus kiffant ! »

Et il s'est mis à rire subitement, ça m'as donné un petit sourire.
Khalis : « Vas-y monte devant. »

Je m'excute, un vent frais m'as fait frissoné. Je suis maintenant du côté passager avec lui près de moi. Il commence par entamer la discussion.

Khalis : « Alors les cours ça se passe ? »

Moi : « Oui ça va, même si c'est dur je m'accroche, et puis en même temps je travaille pour payer mon loyer. »

Khalis : « Ah bon ? Tu fais quoi comme travaille ? »

Moi : « J'aide une p'tite pour l'école. »

Khalis : « Ça te dérange pas de travailler ? »

Moi : « Un jour ou l'autre faut commencer à travailler non ? Et puis si j'vais à l'université c'est pour plus tard avoir un bon salaire. »

Khalis : « Insha'Allah.. en tout cas c'est bien. »

J'esquisse un sourire.

Khalis : « T'est plus nostalgique ? »

Moi : « Quelque fois mais maintenant avec Sheima tout le temps près de moi bah je suis bien.. j'peux t'dire un truc ? »

Khalis : « Vas-y. »

Moi : « Avec ta grosse voix là, t'entendre dire des mots comme ''nostalgique'' ça fais bizarre. »

Khalis : « J'sais, et ça sonne bien avoue ! »

Moi : « Si tu l'dis ! »

Khalis : « Et ouais ma p'tite ! »

Il passe sa main dans mes cheveux, pour m'embêter, et moi je le pince tout en rigolant parce qu'il sursaute. On est dans sa voiture comme deux enfants en train de jouer, et cette scène est très symbolique à mes yeux car je retourne en enfance, et à ce moment là j'ai de l'insouciance dans les yeux, je ne pense plus à rien.

Khalis : « T'est une gamine en vrai ! »

Moi : « Tout comme toi, et tu m'traite de petite ! »

Khalis : « T'est p'tite, t'est p'tite faut assumer à un certains stade ! »

Moi : « C'était marrant ! »

Khalis : « C'était pas une blague hein ! »
Moi : « Bref, le mariage de ton p'tit frère était magnifique et les mariés étaient Macha'allah. »

Khalis : « Normal c'est mon frère. »

Moi : « T'insinue quoi en disant ça ? »

Khalis : « T'est en cours et tu sais pas faire une hypothèse ? »

Moi : « Haha. »

Khalis : « Sah, j'suis fière de ce p'tit hafrite, maintenant il reste plus qu'as mariée Dounia. »

Moi : « Elle as quel âge ta sœur ? »

Khalis : « Quinze pige ! »

Moi : « Faut attendre encore un peu pour la marié il me semble. »

Khalis : « J'sais et j'attendrais le temps qu'il faudra. »

Moi : « Et toi c'est quand ton mariage ? »

Khalis : Moi, j'reste avec la yemma. »

Moi : « Parlons sérieusement. T'est un homme qui as la vingtaine il me semble, t'est quelqu'un qui as du respect. Certes t'as perdu quelqu'un que t'as aimé et que t'aime encore, et je sais qu'elle va rester dans ton cœur pendant le restant de tes jours mais tu pe.. »

Khalis : « Comme t'as dis, elle le restera le restant de mes jours, je vais pas aller khtob une femme que jamais j'vais aimé comme elle, que jamais je vais prêter attention non ? Réfléchis un peu hafrita, j'ai pas la tête à ça ! »

Moi : « Sincérement t'aimerai pas fondé une famille ? »

Il se tourne vers moi, et durant presque trente seconde il me regardait dans le blanc des yeux, comme à son habitude lorsqu'on parle de Lamia ces yeux brillent on as l'impression qu'il veut versé des larmes mais qu'il se retient tant bien que mal.

Khalis : « Un jour si mon destin bascule. »

Sa réponse n'était pas du tout clair, et ça se voyait qu'il voulait changé de sujet, donc je n'est plus parlé.

Khalis : « Azy, on fait un jeu. »

Moi : « Après tu me traite de gamine ? »

Khalis : « Azy là ! »

Moi : « Ok, explique. »

Khalis : « J'te dis un mot et tu dois dire à quoi tu penses quand t'entends ce mot. Je t'en dis 3 et après ça sera ton tour. »

Son jeu était enfantin, mais je voyais que ça l'amuser, de cette manière ça nous permet à tout les deux d'un peu évacué, et repartir sur de bonne base.

Khalis : « Île ? »

Moi : « Vacance. »

Khalis : « Maroc ? »

Moi : « Couscous de Khalti Fathimâh. »

Khalis : « T'aime trop la bouffe ! Amour ? »

Moi : « Amitié. »

Khalis : « Azy à toi. »

Moi : « Ville ? »

Khalis : « Paname ! »

Moi : « Nourriture ? »

Khalis : « Kebab. »

Moi : « Et c'est moi qui aime la bouffe saha ! Villa ? »

Khalis : « Dealeur ! »

Moi : « T'en ai un ? »

Il n'as pas répondu, pendant quelques instants il réfléchissait, et je pense que son jeu il le regrettais à l'instant où j'ai posé cette question. Je m'attends à une réponse négatif. C'est quelqu'un de trop bien pour être dans ce genre de chose.Notre conversation s'est fini à ce moment là, il as esquivé le sujet comme à son habitude. On s'est dit un salem, et chacun est rentré chez soi.

Je suis rentré chez moi très mal. Je m'attendais à quoi ? Je le sais qu'il le fait. Il est marié, lié à la rue à son quartier. Pourquoi posé une question aussi bête ?
Cette homme est en quête sûrement d'un nouveau monde, d'un ailleurs depuis que la femme de sa vie as quitté ce monde. J'allais pas le juger sur ça, il fait ces choses pour peut-être oublier ? Mais ce monde est dangereux et ça je le sais grâce à tout ces choses qui passe à la télé. Sa manière d'être, son caractère, les mots qu'il emploi, tout chez lui me surprends. Je ne vois que ces qualités, et je fais abstraction des ses défauts.Je me suis endormie, en réfléchissant. Pourrait-je l'aider à s'en sortir ?

A-t-il vraiment besoin d'aide ?

Son obstination à toujours changer de sujet le perdra un beau jour ou lui même ne s'y attendra pas.

Le lendemain, j'étais chez moi quand j'ai entendu des cris venant des escaliers, et un gros BOUM.


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant