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Deux mois sont passés depuis ma « rencontre » avec le père de Khalis, beaucoup d'événement se sont produites. J'ai appris qu'il se prénommait Rami.. cette nuit là, khalti Fathimâh m'a raconté leur histoire d'amour, son départ, et la tristesse qu'a pu ressentir ces enfants ce jour là. Rami et Fathimâh c'était écrit ; ils se sont rencontré en Algérie, et tout de suite ça a était le coup de foudre. Il a donc décidé d'aller demandé sa main à ces parents. Ils se sont mariés, le temps s'est écoulé et ils ont eu leur premier fils : Khalis. Le père et le fils ne se quittait jamais, ils étaient toujours ensemble, Khalis le respecté, l'admiré. Son père était son exemple, dans la rue on les croisait et on pensait que le père et le fils étaient des frères ; j'avoue que leur ressemblance est très frappante. Deux ans plus tard, Jawed est né, accompagné d'un frère jumeaux qui n'a pas pu survivre car il était trop petit, la tristesse a commencée à troublé leur foyer, et surtout son mari. Chaque soir ils se disputaient, le père accusé la mère de la perte de l'enfant, et Khalis était spectateur de tout ça. Peu à peu son admiration à commencé à se volatiliser. Trois ans plus tard, Dounia la princesse de la famille a connue le jour.

Rami qui voulait un garçon pour compenser le manque du frère jumeau de Jawed, à rejeter sa fille. Il ne la touchait pas, ne la regardait pas en clair il la détestait. Tout le monde ne comprenait pas son comportement. Alors qu'elle n'avait que quatre mois, il a prit ces affaires et à décider de partir. Le jour de son départ, Khalis n'était pas là, lorsqu'il est revenu tout a changé dans sa vie, tout a été bousculé. Il a commencé à rentrer tard, à se battre, à partir de cet instant, il s'est marié au vice de la rue. Khalti Fathimâh m'a expliqué sa haine envers son père.

Maintenant quelque chose de fort nous lie : on déteste tout les deux notre géniteur.

L'histoire de sa mère, m'a tellement touché que j'en ai versé des larmes, accompagné de Dounia, qui se lamenter, en disant que c'est de sa faute, que jamais elle n'aurait du naître car c'est ça qui a décomposé sa famille. Tant bien que mal, j'essayais de toute les deux les consolés, mais rien y faisait car moi aussi j'avais besoin de consolation.

On est maintenant en mi – mars. Du jour au lendemain, j'ai commencé à ne plus aller voir Khalis pour m'occuper de sa mère qui avait besoin de la présence de quelqu'un pour la soutenir. Durant ces deux mois, il n'avait pas mit les pied chez sa mère, et ne l'avait pas non plus appelé. Khalis a disparu de la circulation.. sa mère ne cesse de me parler de lui, de son comportement qu'elle n'arrive pas a expliqué, de ces fréquentations qui viennent frapper à la porte à sa recherche. Son père n'était plus revenu non plus.

La faiblesse de Khalis est sa famille : un pressentiment me dit, qu'il ne veut pas s'approcher d'eux, pour ne pas les mettre en danger.

Mon téléphone me fait sortir de mes pensés, c'est un message de ma sœur Sheima qui me dit, de passer chez elle aujourd'hui, et que c'est très urgent. En frappant à la porte son frère Sahel m'ouvre, les yeux triste, l'air de crier à l'aide, on se ''salem'' puis il me laisse rentrer. Sa mère est assise sur le canapé, le visage souriant et son père près d'elle avec le même sourire dessiné, ils sont avec des gens que je n'ai jamais vu, je les salue et pars en direction de la chambre à Sheima. Elle est habillée, comme un ange ; vêtu d'un voile blanc, ainsi qu'un caftan de la même couleur. Le visage légèrement maquillée.

Moi : « Macha'allah ma sœur, t'est magnifique. »

« Baraqu'Allah û Fik oukhty. »

Moi : « Tu va où ? Il se passe quoi chez toi ? »

« Assied – toi sur le lit. »

Moi : « Tourne pas autour du pot, il se passe quoi ? »

« Je vais me mariée. »

Des perles salées roulent sur ces joues, et un petit sourire ce dessine sur son visage. Moi, je suis sous le choc, car je ne comprends pas ce qui se passe. Elle me prends dans ces bras, je suis resté immobile, et elle me secoue comme pour me faire comprendre que ce n'est pas un songe, que je ne rêve pas. Soubhan'Allah, elle se marie ? Et Ahmed ? Mes pensés se mélange, c'est la troisième guerre mondial dans ma tête tellement des milliers de questions fusent.
Elle se dégage de moi, et s'assoit.

« Je vais me mariée, Kaïli, je me marie. »

Moi : « Avec qui ? Comment ça se fait ? »

« Avec l'homme que j'aime, je me marie avec l'homme que j'aime Kaïli, je me marie avec Ahmed. »

Non ? C'est un rêve, avec Ahmed ? Comment cela se fait – il ? Je ne l'ai pas vu dans ce quartier depuis tellement de temps. Il est normalement, en train de se cacher pour ne pas se faire tuer, comment cela se fait – il qu'il se marie ? Et avec Sheima en plus.
Elle me fait donc le récit de ce qui se passe. La veille, elle a reçu un message qui disait « J'arrête mes conneries, je te veux comme femme, et je t'aurai demain devant Allah. » elle a tout de suite compris qu'il allait venir. Je ne comprends toujours pas, ce mariage si soudain ; notre conversation est coupée par sa mère qui arrive dans la chambre, et nous demande de descendre car tout se prépare.

Au début, je pensais qu'il allait tous simplement demandé sa main, mais pas du tout. L'imam était présent. En face de la famille de Sahel, il y avait Ahmed et d'autre membre de sa famille je suppose. Son visage est pas comme d'habitude, il a l'air timide, il regarde le sol. Sheima, s'assoit près de son père et c'est la même timidité, qui se dégage de son visage.

Je regarde cette scène, qui est pour moi bizarre, normalement je devrais être heureuse pour elle, mais je n'y arrive pas, j'ai un pressentiment atroce qui assaillent mon cœur et qui fait frissonné chaque partie de mon corps. Le chaleur de cette pièce, m'étouffe, je brûle de l'intérieur, ce pressentiment est tellement puissant, que j'ai envie de crier d'arrêter tout ça. Les adultes parlent, et tout se passent si vite. J'entends des invocations, des « Nâ'âm » des deux côtés.. ma vision se broient, je vois ma sœur en caftan blanc, près de l'homme qui est maintenant son mari, je ne vois personne autour de moi simplement eux.. j'ai des sueurs froide sur le front. Ces minutes me paraissent interminable, pourquoi j'ai cette sensation horrible ? Comment peut – on ressentir cette douleur au niveau de la poitrine si puissante ? Que va t – il se passait ?

Les cris de joie des parents me sortent de mes pensés.. la joie de ces familles m'apaisent. Je regarde du côté de Sahel, qui ne fait ressortir aucune émotion, il a l'air comme moi inquiet. J'esquisse un sourire, et je prends Sheima dans mes bras en la félicitant, je fais de même pour Ahmed.
Sahel sort de la pièce, en se dirigeant vers la porte d'entrée.. j'attends quelques minutes et je m'éclipse aussi. Je dévale les escaliers, j'arrive devant l'entrée de l'immeuble, je regarde à gauche puis à droite et je le vois marché. Je cours pour le rattraper.

Moi : « Sahel ? »

Il se retourne, et son visage est rongé par tellement de nostalgie.

« Oui ? »

Moi : « Pourquoi t'est parti comme ça ? »

« J'ai besoin de prendre l'air. »

Moi : « Je peux marché avec toi ? »

« Oui. »

Moi : « Je comprends pas ce mariage soudain... »

« C'est pas facile à comprendre, il est venu, il l'a eu c'est tout. »

Moi : « Comment ça ? »

« Quelqu'un est venu demandé la main de ma sœur, mes parents le lui ont donné.. ce que je regrette c'est que ce soit lui. »

Moi : « Tu regrettes ? »

« Ahmed c'était un frère, je suis parti en lui laissant la surveillance de ma sœur, mais aujourd'hui en revenant en France je regrette. J'en ai entendu des choses sur lui, et c'est ce qui m'inquiète, mes parents ne voient pas ces choses là, mais moi j'ai vécu dans ce quartier, je connais chaque vice, de chacun de ces hommes, et celui de Ahmed est différent des autres, il s'est plongé dans quelque chose et il n'en sortira pas, maintenant ma sœur est avec lui dans ce fossé, je suis inquiète pour ma sœur, elle est très fragile. »

Moi : « Je comprends tout à fait, et honnêtement, j'ai aussi très peur. Ahmed c'est quelqu'un difficile à cerner pour moi, mais je pense qu'il aime ta sœur.. mais j'ai un mauvais pressentiment, je ne sais pas quoi, mais j'ai aussi peur de ce qui peut se passer après ce mariage. »

« Pourquoi tu n'as pas empêcher ma sœur de se marié ? »

Moi : « Comment j'aurai pu ? Surtout que je viens de l'apprendre. Faut qu'on fasse quelque chose, Sahel. »

« Faire quoi ? C'est trop tard maintenant, il faut juste prié le Seigneur que rien ne leur arrive de mal. »

Le destin, nous réserve tant de chose.. qu'on ne s'attend jamais à autant de surprise. J'ai peur pour Sheima, je veux son bonheur et je sais à quel point elle aime cet homme mais je trouve que ce n'est pas le bon moment pour eux deux. Qu'ils auraient du attendre que tout se calme, que Ahmed soit sur le bon chemin ; je suis sûr que quelque chose se cache derrière tout ça, mais quoi ?

Sur le chemin, du retour, j'ai croisé le visage amoché de cette pauvre Farah. J'essaye de lui parler mais elle m'évite comme si je portais une maladie contagieuse. Sur un banc à l'extrémité, je vois une tête qui m'est familier et c'est celui de Younes ; ces béquilles sont près de lui, et il a l'air pensif. On s'est jamais vraiment adressé des paroles lui et moi, surtout depuis la dernière altercation entre sa sœur et moi. Je vais vers lui, et je vois ces yeux brillaient. Il regarde tout simplement des enfants jouaient.

Moi : « Salem aleykoum Younes. »

« Waleykoum salem.. ah c'est toi. »

Moi : « Ça va ? »

« Oui et toi ? »

Moi : « Al hamdoullah.. qu'est – ce que t'a ? »

« Tu sais je devrais pas te parler, ma sœur risque de péter un plomb. »

Moi : « Elle n'est pas là, donc tu peux me parler... et puis on fait rien de mal non ? »

« Ouais, mais voilà, elle est folle cette fille. Je sais pas ce qu'elle a en ce moment, mais elle n'est pas comme ça, c'est juste que tu vois on trouve ça bizarre de te croiser qu'avec des mecs, donc dans nos têtes on trouvent ça pas bien tu vois ? »

Moi : « Je comprends tout à fait. L'homme avec qui vous m'avez vu c'est mon grand – frère. »

Younes est âgé de quatorze ans, et son jeune âge m'a donné envie de me confier à lui.

« Ah ouais ? »

Moi : « Oui... »

« Pourquoi il habite pas avec toi ? »

Moi : « Il a décidé de nous quitter, moi et ma mère. »

« Ta mère elle est où ? »

Moi : « Là haut. »

« Ah, désolé.. Allah Y Rahma. »

Moi : « Pas grave... alors tu fais quoi tout seul, pourquoi un jeune homme tout beau comme toi reste seul, et n'est pas en compagnie de ces amis ? »

Je lui caresse les cheveux, et il me fait un léger sourire assez triste.

« J'ai pas de pote, tu vois je ne suis pas comme eux. »

Moi : « Comment ça ? T'est juste en béquille, bientôt tu les enlèvera et puis tu pourra t'amuser avec eux. »

« Impossible, ces béquilles je les aurait à vie, c'est mon seul appui. Je peux pas marché. »

Le ciel a prit la place de la terre dans ma tête, à cet instant le temps à changer.. le pauvre petit commence à pleurer devant moi, et la pluie à lâcher quelques gouttes, comme pour effacer ces larmes qui tâche son visage si innocent. Sous la pluie, Younes et moi on rêvasse, et on regarde droit devant nous, vers l'horizon.

Moi : « Tu as vu ? Même la pluie veut pas de larme sur ton visage, et elle les efface. Tu sais la vie n'est pas facile, chacun de nous à quelque chose qui sera impossible à guérir. Toi, tu ne peux pas marcher sans appui, mais il y a des gens qui eux, ont besoin d'aide pour tout faire.. t'est un jeune homme qui me semble très courageux, regarde t'est le seul homme dans ta famille, et tu devrais honoré cette chance.. elles ont besoin de quelqu'un qui est courageux, pas d'un petit homme fragile qui pense que sans ces jambes ils ne peux rien faire.. tu sais moi j'ai un défaut aussi que je cache depuis toute petite, j'en ai vraiment honte mais je fais avec, et puis je me dis qu'Allah m'a fait ainsi pourquoi changé ça ? Tu veux que je te montre ? »

Il me fait signe de la tête que oui. Je veux tout simplement lui montrer qu'il n'est pas le seul à avoir un défaut physique.. chacun de nous à quelque chose qui nous dérange, qu'on ose pas montrer. L'homme à toujours peur des jugements et c'est ce qui fait notre faiblesse. Sous la pluie, j'enlève mes chaussures pour lui montrer mon pied droit, en particulier le quatrième doigt de pied qui n'est pas séduisant, qui n'est pas ''normal''. Il se met légèrement à sourire, et là je commence à jouer sous la pluie comme une enfant sans mes chaussures. Je prends des gouttes sur ma main, et les lui lance sur le visage..

Moi : « J'ai pris du temps à apprendre à être heureuse, je ne le suis pas tout à fait, mais je fais avec, tu devrais faire comme moi, apprendre à sourire.. aime la vie, il y a des hauts et des bas.. mais pense qu'un jour tu recevras le bonheur que tu attend depuis longtemps. »

Je l'est pris dans mes bras, et il est parti.. tandis que moi, j'ai remis mes chaussures et je suis resté là à penser à tout.. sous cette pluie qui floute ma vision, j'ai l'impression de voir Oûmi. Elle joue sous ces gouttes et m'appellent pour m'amuser avec elle. Je ferme les yeux un instant pour pouvoir plonger dans un profond songe.. lorsque j'ouvre mes paupières, mon frère est face à moi un parapluie à la main. Son regard, sa taille imposante, ses yeux n'ont pas changé depuis la dernière fois que je l'ai vu.. il m'impressionne toujours autant. Tout le monde à besoin d'une personne du même sang près de soit, pourquoi pas moi ? Je repense à ce que j'ai dis à Younes. Pourquoi ne pas m'adoucir et être heureuse avec mon frère ? C'est peut – être ça le bonheur qui m'attends...

Je me relève pour être face à lui.. il ferme son parapluie pour être dans la même situation que moi. Je n'arrive plus à me voiler la face, j'ai besoin de lui pardonner, j'ai besoin de mon frère. Il me manque tant... il pose sa main sur ma nuque, et me ramène vers son torse. Ce geste de tendresse m'a retourné le cerveau, je l'est serré très fort, comme pour ne pas qu'il s'envole.. il dépose un baiser sur mes cheveux. Ça se ressentait que la tendresse fraternel avait disparu depuis un bon bout de temps, mais ça me touchait tellement que j'en avait des frissons.

Nazir a affiché un sourire.. il m'a prit le bras et sans rien dire je l'est suivit. On arrive devant une voiture, qui doit être la sienne.. j'ai la sensation de rentrer dans la voiture d'un inconnu, mais ce sentiment se dissipe lorsque je vois une photo de nous deux enfant. On roule en silence ; on arrive devant un hôtel.. le temps ne s'est toujours pas calmé, il est dans le même état que mon cœur en ce moment même. On est maintenant devant une chambre, il ouvre et un jeune garçon cours devant la porte et saute sur lui en disant « Aba »
C'est son fils, et mon neveu, son visage ressemble à celui de mon frère, mes ces yeux sont différent des nôtre ils sont de la même couleur que ceux de Oûmi, c'est à dire marron noisette : son visage me remémore mon enfance.

« Wajdi, je suis mouillé descends, et dis bonjour et tata. »

Il descends et me sourit.. il dirige sa main vers moi avec une timidité, je me baisse à sa hauteur et lui prends sa main.

Moi : « Salam, tu t'appelle comment ? »

« Wajdi... »

Moi : « Tu sais qui je suis ?

« Oui... la petite sœur de Aba. »

Moi : « Tu a quel âge Wajdi ? »

Il fait un trois avec sa main et me dis « dix ans ».

Moi : « Ça c'est trois et pas dix.. regarde tout ça c'est dix, et là c'est trois. »

« C'est pareil hein Aba ? »

« Je te dis tout le temps que c'est pas pareille. »

« Oûmi... Oûmi.. »

Et il se met à courir à la recherche de sa mère. Une femme maghrébienne sort d'une salle en enlevant son foulard de la tête. Elle me regarde de haut en bas, et me lâche un sourire vraiment apaisant. Ces cheveux lui arrive jusqu'aux épaule et elle est blonde, ces yeux sont tellement grand qu'on peut s'y plonger à l'intérieur, la couleur noir de ces yeux sont hypnotisant.

« As salam aleykoum. »

Moi : « Aleykoum salam. »

« Nazir c'est Kaïli ? »

« Oui. »

« J'ai entendu beaucoup de chose sur toi, viens t'asseoir... vous êtes mouillée ya rabbi, j'vais cherché des serviettes, assied – toi, tu veux boire un thé chaud ? Quelque chose ? De l'eau.. Wajdi, va voir khalti, va lui faire un bisou yallah, je m'appelle Nessrine. »

La pauvre, elle a l'air troublé de me voir, et ça se voit aussi qu'elle est heureuse de me rencontrer. Elle revient avec une serviette et des vêtements sec qui lui appartiennent. Elle me dit d'aller dans la salle de bain qu'elle me montre, pour me changer car je peux attraper froid, ou même une pneumonie. Ça m'a fait rire, elle exagère tout. Je ressort de la salle de bain, et la vois en train d'essuyer les gouttes d'eau sur la tête et le visage de mon frère : une image qui repasse en boucle dans ma tête.. mon frère est heureux dans sa nouvelle vie et je le vois de mes propres yeux maintenant.

Quand elle me voit, elle s'arrête immédiatement. Mon frère dépose un baiser sur son front, ce qui l'a fait rougir, elle lui donne une tape sur le torse.. ensuite Nazir part vers la salle de bain. Je m'assois sur la chaise qui se trouve dans leur chambre d'hôtel et je prends Wajdi sur mes genoux, qui me parle. Il me raconte beaucoup de chose, sur ces copains là où il habite, sur sa maman qui aime trop peigner ces cheveux alors que lui il n'aime pas ça.. Il dit aussi devoir laver ces cheveux, mais que ça ne l'amuse pas du tout, quelque fois il se cache même sous le lit pour ne pas qu'elle le trouve.

« Même pour prendre un médicament, il fait un cinéma. Il peut dire ''j'ai plus du tout mal'' ou sinon se cacher partout dans la maison.. avec lui on peut jouer à cache – cache des heures. » me dit Nessrine en me servant du thé.

J'apprends à la connaître peu à peu, elle est originaire de Fès au Maroc, elle travaille dans un hôpital à Toulouse, elle est plus jeune que mon frère, elle a vingt – deux ans : ils ont que deux ans d'écart. Ils se sont mariés très tôt à cause de ces problèmes de santé. Ils se connaissent depuis très longtemps, ce qui m'a un peu surpris, je n'est pas cherché les détails...J'ai appris que par peur de la perdre mon frère a demandé à son père sa main alors qu'elle n'avait pas encore eu ces dix – huit ans, ils se sont mariés.. et le petit Wajdi est né. Par miracle elle n'a pas eu de problème lors de l'accouchement., maintenant ces problèmes de santé sont guérit donc elle peut pleinement profiter de sa vie de femme et de mère.

« Vous parlez de quoi ? »

« On apprends à se connaître. »

Moi : « Oui, c'est ça. »

« Champion, t'aimes bien ma sœur ? »

« Bah oui, elle est jolie en plus elle est gentil, elle sait que j'aime pas laver les cheveux. »

Je mange en compagnie de sa petite famille. Cette scène me rappel ma propre famille, lorsque Oûmi était en vie, et que A. était avec nous ; le repas se passe très bien, j'ai beaucoup parlé avec la femme de mon frère qui est une femme avec beaucoup de principe et de valeur, qui est issu d'une très bonne famille vu son attitude avec moi.. et son fils qui est un petit ange, qui est tout simplement un coquin et ça se voit à son comportement. Avec Nazir, on ne s'est pas beaucoup adressé la parole, je suis heureuse de le retrouver, mais la complicité qu'on a pu avoir au cours de mon enfance ou mon adolescence ne sont plus présente.

À la fin de la soirée, j'ai entendu mon frère faire dormir son fils avec la même berceuse que nous chanter notre mère lorsque nous étions enfant.

« Ne soit pas dur avec lui, depuis notre mariage il n'arrête pas de me parler de toi, de la famille qu'il a abandonné comme un lâche, et je sais qu'il regrette tout ça... essaye de faire abstraction de tout, et rapproche toi de lui, il a besoin de toi.. vous êtes lié par les liens du sang. »

Avec Nessrine, on a longuement parlé ; dans ces yeux je pouvais lire de l'espoir.. l'espoir que mon frère et moi soyons réuni comme auparavant. J'embrasse ma belle sœur, je dépose un baiser sur le front de mon neveu qui est endormi sur le lit et je pars avec Nazir pour rentrer chez moi... Dans la voiture le silence qui pesé il y a quelques heures, est rompu.

« Kaïli, à présent j'ai grandi, je suis père de famille... je reconnais tout les erreurs passé que j'ai pu faire, et toute la souffrance que j'ai pu te faire endurer à toi et maman... je suis revenu pour réparer mes erreurs, et j'aimerai que tu viennes vivre avec nous au sud. J'ai besoin de ma sœur près de moi, ma femme a besoin de sa belle sœur, et mon fils a besoin de la présence d'une tante. »

J'ai répondu très simplement, que c'est difficile pour moi de partir d'ici et de reconstruire un royaume qui est déjà détruit depuis longtemps, je lui ai expliqué que les briques sont difficile à recoller, maintenant qu'elles se sont brisés : et que mon cœur a besoin de temps pour assimiler tout ça.

Deux jours passent.

Quelqu'un frappe à ma porte, et c'est Dounia qui sanglote. Je n'aime pas du tout la voir dans ces états là. Elle m'explique que son père vient voir sa mère aujourd'hui, et qu'elle ne sait pas quoi faire. Jawed sera là, mais elle n'a pas la force de voir cet homme. Elle me propose de venir les soutenir dans ces instants difficile, et prendre en quelques sorte la place de Khalis qui n'est pas là, et qui n'est pas au courant de ce qui se passe.

L'atmosphère est lourde, pesante, difficile à supporter, tellement de la haine y est renfermer. Il y a Sawsen, Dounia et moi – même assise près de khalti Fathimâh. Jawed lui est debout attendant l'entrée de son père. L'inquiétude, et l'incertitude de ce qui va se passer trouble le souffle de chaque personne se trouvant dans cette salle. Je suis près de la mère de famille, son visage est cerné, et très sombre, on pourrait croire que jamais ce visage n'a été doux de sa vie. Cette femme au foyer doit endurer tout ceci, ce combat d'être face à l'homme qui les a abandonné il y a des années de ça, et qui revient comme un ancien soldat qui revient des tranchées.

On frappe à la porte, et je vais ouvrir car personne n'ose y aller. Une famille se poste devant mes yeux, Rami suivit de deux jeunes hommes ainsi qu'une femme font leur entré dans le salon. Le père de Khalis est habillé d'une simple chemise avec une cravate, ainsi qu'un simple pantalon de couleur noir ; tous chez lui m'a l'air simple et sombre. Je regarde les deux jeunes homme et j'en conclu que ce sont ces enfants car ils ont le même regard vide ; ils sont tous les deux vêtu de vêtement décontractée.. en les observant attentivement je m'aperçoit que ce sont des jumeaux. La femme qui était derrière eux, est tout le contraire de ces trois hommes, elle semble triste mais à la fois heureuse.

« As salam aleykoum. »

La voix de ce père de famille a fait retourné tout les membres présent. Tout le monde s'est mis debout. Khalti Fathimâh les regarde tristement, sa faiblesse se voit et se ressent énormément. Ils répondent tous au ''salam''. La famille qui a fait son entré s'assoit en face de nous. Il commence à parler en arabe, et je ne comprends rien sauf quelque mot. Le visage de la mère de Dounia commencent à se décomposer ainsi que celui de tout les gens présent. La petite princesse n'arrive pas à écouter tout ça, elle sort du salon et je vais la rejoindre. Elle fend en larme dans mes bras tout en m'expliquant ce qu'ils se sont dis. D'après ce qu'elle m'a dis, son père n'était pas parti pour rien, il était parti pour cette femme qui était enceinte de lui, ces enfants sont nés, il regrette son comportement envers la mère de ces enfants, mais il n'avait plus rien à faire ici après que je sois né. Ces deux jumeaux sont né, et il ne leur a jamais cacher la vérité.. il vient s'excuser de tout ce qu'il a pu leur faire subir.

Après son explication, j'entends des cris provenant du salon. Cette voix je la reconnaîtrais entre des millions de voix. Et juste la tonalité qui ressortait prouvé la colère, la haine. On arrive toute les deux au salon, et je ne me suis pas du tout trompé. Il ne cache pas ces sentiments comme tout ceux qui sont présent, il les montre comme un homme. Il ne mâchait pas du tout ces mots, il insultait la personne qui est en face de lui. Tout le monde était debout en train de regarder cette scène ; la chose qui nous as tous choqué, est lorsqu'il a déchiré son t – shirt pour montrer la cicatrice qu'il a à l'épaule. Est – il conscient de ce qu'il fait ?


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant