J'ai pas compris son sourire, mais je me pose pas de question. On continue à rouler, on arrive à l'université et comme à son habitude depuis qu'on le lui as signalé, elle enlève son voile. En la regardant mieux que d'habitude, je me rends compte que le voile cache vraiment sa beauté, car ces cheveux son long est très soyeux. Et, le voile l'embellit encore plus tbarakallah. L'obligation du voile dans l'islam est présent mais beaucoup ne se sentent pas prêtes à le porter, certes le Seigneur l'as indiqué pour ne pas attirer l'attention sur nous, mais c'est difficile pour certaine personne, comme dans mon cas.
Comme on fais pas les mêmes chose, on se séparent et on décide de ce retrouver plus tard. Le temps passe, l'amphithéâtre est remplie, mais je sens comme si il n'y a personne autour de moi sauf le professeur, je suis assez concentrée pour ma reussite. La journée de cours ce passe bien et me voilà maintenant en direction pour le travaille. Dans ma voiture, un grand silence est ressentis, il y a juste un vent frais qui traverse ma vitre entrouverte. J'aide la petite comme à mon habitude, et je parle un peu avec sa mère, qui est une femme très spéciale et avec beaucoup de valeurs, malgré sa maladie, j'en parle pas par respect, aucun de leur nom sera cité au fil de l'histoire, comprenez juste que je me suis un peu attachée à la mère et sa fille même si on se connaît très peu. Le ''salaire'' que son fils me donne me suffit amplement, car je peux voir que ce n'est pas une famille très riche et je comprends que l'argent est ramenée par le fils à cette femme très travailleur, et qui concentre la partie de sa vie à sa petite famille.
Je pars de chez eux, en direction de mon foyer. J'arrive près de mon bâtiment et je marche pour aller vers mon hall quand je vois Ahmed et Azzedine qui est dans un plâtre en train de parler. J'allais passé pour rentrer chez moi mais Azzedine m'interpèle.
Azzedine : « Salam ! Tu passes même pas tu dis bonjour wela salam. »
Moi : « Waleykoum salem. »
Ahmed : « Vous vous connaissez ? »
Moi : « No.. »
Azzedine : « Tu t'rappelle le zgah de Khalis, bah v'la la raison, on s'connait pas frère mais ça risque pas de tarder. »
Moi : « Euh..salem. »
Ahmed : « Wesh t'est sérieux frère ? C'est pour ça que t'est dans ce plâtre fait pas nimp avec elle si tu veux pas de problème avec ce quartier, t'sais bien que Khalis il joue pas, il est tranquille mais si on le chauffe trop ça part en couille, tu t'rappelle Sabri ? »
Azzedine : « C'est de l'histoire ancienne, là c'est pas la même il va zapper ! »
J'ai pas compris leur conversation, mais dès que j'ai franchis le hall , j'entends Ahmed qui m'interppelle avec des « Hé »
Moi : « Euh.. tu parles avec moi ? »
Ahmed : « Tu vois quelqu'un d'autre ? »
Moi : « Euh..non »
Ahmed : « Arrêtes avec tes ''euh'' t'est une ouf toi, azy j'voulais te demander, Sheima elle t'as demandé ce que je t'est dis ? »
Moi : « E..non. »
Ahmed : « Cimer, ciao. »
Moi : « Mais pourquoi ? »
Ahmed : « Cherches pas. »
Il est partis sans que je lui réponde. Je rentre chez moi. La journée est passé très vite. Comme à mon habitude après les cours, j'allume une cigarette, et oui j'ai pas arrêter, c'est impossible. J'évite de le faire en présence de Sheima mais je le fais de temps en temps en réfléchissant à cette nouvelle vie que j'entame.
Quand un pensé surgit dans ma tête.
L'homme qui m'as servit de père ou est – il ?
J'aimerais le revoir ?
Il me manque ?
Je le déteste ?
Je l'aime ?
M'as-t-il déjà regarder une fois dans sa vie ?
M'as-t-il déjà aimer ?
M'aime t-il ?
Pense t-il à moi ?
As-t-il maintenant une nouvelle famille ?
Est-ce que il sait pour maman ?
Toute ces questions je me les pose, et franchement j'aimerais avoir ne serait ce une réponse à l'une de ces interrogation. Jamais je ne trouverais de réponse.
BOUM, BOUM, BOUM..
Je sors de mes pensées, j'éteint ma cigarette et je vais voir qui frappe ainsi. En ouvrant c'est Khalis qui est devant moi, je le vois pour la première fois avec un sourire sincère et rassurant, je ne sais pas d'où il vient, mais il est très joyeux. Je lui indique de rentrer avec un geste. Je ferme et en me retournant je le vois renifler et son sourire as un peu disparu.
Khalis : « T'as fumer ? »
Moi : « Oui. »
Khalis : « Arrêtes ça fais pas très élégant pour une fille. »
Moi : « Élégant ? »
Khalis : « Tu préfère que j'parle avec toi comme avec mes potes, azy ça fais cheum mon frère. »
Je lui souris.
Moi : « Pourquoi t'est rentré en souriant et sans un bonjour ? »
Khalis : « Yemma m'as pardonné enfin v'la ça m'rend ferhane, azy on l'as refais. »
Il ressort et refrappe à la porte, je lui ouvre.
Khalis : « Salem aleykoum, labès ? »
Moi : « Waleykoum salem, el hamdoulleh et toi ? Rentre. »
Khalis : « Tranquille. »
Il s'assoit sur mon canapé, et baisse sa casquette jusqu'au niveau de ses yeux et allonge sa tête sur le rebord.
Khalis : « La journée ? »
Moi : « Tu pourrais me regarder quand tu parles non ? »
Khalis : « Sah, tes yeux m'font khaff donc non merci. »
Moi : « Si c'était une blague c'est pas marrant. »
Khalis : « Non sah ça m'stresse, ta couleur de peau et tes yeux et en plus quand on rajoute les cheveux bouclée w'Allah que ça fais chelou, j'ai jamais vu ça moi ! J'connais des rabza, kehla mais pas comme ça tahu ! »
Moi : « Jt'est dis de me raconter ma vie ? »
Khalis : « Nique ta race alors ! »
Moi : « Tu boudes ? »
Khalis : « Nhal sheytane, ze3ma j'boude t'est ouf toi ! »
Il se place bien et me regarde.
Khalis : « Ouais, j'disais ta journée ? »
Moi : « Ça va et toi ? »
Khalis : « Ouais ouais ouais, t'sais tu peux t'asseoir fais comme chez toi. »
Moi : « Je suis chez moi. »
Je pense avoir fais une tête assez bizarre car il s'est mis à rire seule, j'ai pas trop compris, mais tellement son rire est communicatif t'est obligé de rire avec lui. C'est trop bizarre.
Khalis : « Hassoul, j'ai besoin de parler al. »
Moi : « Parle. »
Khalis : « J'sais pas c'est chelou y a qu'as toi que j'parle ze3ma ouvertement.. j'ai trop la sensation ces temps ci que la mort est au dessus de moi, que c'est plus mon ombre qui me suit mais la mort starfoullah, je fais n'importe quoi tahu ce que j'ai fais avec ce fils de chien de Azzedine, j'arrive pas à me contrôler.. t'as l'heure j'étais en voiture y avait de l'embouteillage et un zemel de sa voiture ma regarder et gratuitement m'as fait un doigt, ça m'as zehef sur le coup, j'suis descendu et j'allais l'enculer mais un pote qui était avec moi m'as calmé, tahu la colère elle vient tout de suite, j'sais pas pourquoi w'Allah.. j'suis pas comme aç à la base, tahu avant j'faisais des conneries ouais mais elle m'avait un peu changé mais là je rouille depuis que.. tahu enfin c'est chaud..J'trouve que la vie c'est v'la la philo w'Allah, on respire mais à tout moment ça peut finir, on se blesse et on cicatrise mais la blessure est toujours présent.. j'aimerais trop que ça change w'Allah.. »
Moi : « Tu devrais te calmer un peu, je sais pas comment mais trouve une solution. La colère résout rien quoi qu'il arrive on est tous humain et l'erreur, la colère, la haine, fait partie de l'humain. Avec Sheima j'ai beaucoup appris et j'ai appris que la colère c'est quelque chose que le sheytane provoque en toi pour te pousser à dire ou faire des choses pas voulu.. j'comprends tout à fais que c'étais Lamia qui était là pour toi mais maintenant elle ne l'est plus et t'as besoin d'aide, y a ta mère, ta sœur essaye de te relever grâce à elle. La vie n'est pas toujours facile, faut apprendre à vivre avec, grâce à vous j'ai appris cette réalité. Tu m'as relevé une fois, et aujourd'hui c'est à mon tour, si t'as besoin je suis là. J'suis fière parce que ça fais longtemps que je t'est pas vu soûl je sais pas si tu l'fais en cachette et je veux pas le savoir, mais tant que devant moi t'est normal je serais toujours fière de toi, tu montes de plus en plus dans mon estime depuis le début.. »
Khalis : « On dirait une mère, ze3ma '' j'suis fière de toi wouldi''. »
Il as imité la voix d'une mère, c'était assez marrant. Malgré sa douleur il trouve le moyen de changer sa routine en venant me voir et me parler. Ça me rassure qu'il fasse ça que qu'il soit dans la rue avec une bouteille dans la main à se laisser vagabondé. Son esprit vagabonde, mais son cœur est toujours là, et quand il a besoin il hésite pas. Je comprends que chaque jours quand il se réveille c'est la réalité de la vie qui frappe à sa porte, même si c'est dur de supporter ça, il le fait.
Avec lui, j'ai compris que les blessures du cœur, sont ceux qui sont impossible ou difficile à guérir. Cette homme simple à beaucoup de valeurs humaines que jamais je n'aurait imaginé en sa personne, malgré ces habits, son apparences, sa démarche de banlieusard, ça se voit qu'il est fière de ce qu'il est. « L'habit ne fait pas le moine. » cette phrase est véridique dans le sens que on pense connaître une personne à travers son apparence mais l'intérieur on ne peut pas le voir donc on juge par rapport à ce que l'on entend ou voit.
Moi : « J'peux te poser une question, t'énerve pas hein. »
Khalis : « Tranquille, vas-y. »
Moi : « C'est qui Sabri ? »
Khalis : « T'as entendu parler de lui où ? »
Moi : « J'vais pas mentir, mais cause de problème à personne.. tout à l'heure quand je suis rentré, j'ai vu Ahmed parler avec Azzedine et Azzedine m'as appellé avec un ''salam'' donc j'ai répondu et puis il as expliqué que la ''raison'' de votre dispute c'était moi, et puis Ahmed à parler de Sabri en lui disant qu'il devrait faire attention j'sais pas trop quoi.. »
Khalis : « Putain.. il était là ? Dans ce quartier ? Et il ose te parler en plus ? Devant mon immeuble et mon quartier ? Il est suicidaire ce keumé c'est ça? »
Moi : « T'énerve pas pour rien. »
Khalis : « Pour rien ? J'lui ai donné une leçon et il as pas capté il veut cané ? Et d'où Ahmed il parle depuis ce qu'il t'as dis lui ? »
Moi : « Il était venu s'excuser.. »
Khalis : « Hlef ? »
Moi : « J'te jure. »
Khalis : « T'est musulmane hafrita, dis ''wallah'' non ? »
Moi : « W'Allah alors. »
Khalis : « J'le voyais pas faire ça ce hafrite, il as v'la la fierté. »
Il semblait choqué comme Sheima.
Khalis : « C'est un bon lui, hassoul parle pas avec Azzedine, w'Allah si j'entends une fois qu'il t'as parlé, ou j'sais pas ce qu'il peut faire, sur la tombe de Lamia ce mec j'le bat jusqu'à qu'il tombe dans l'coma ! »
Sa phrase sur le coup m'as fait trembler, car sa violence était revenu. La violence morale était vraiment ressentis à ce moment là. Donc j'ai esquiver le sujet.
Moi : « Sabri c'est qui alors ? »
Khalis : « Un mec que j'ai mis en sang quand Lamia était toujours en vie. »
Moi : « Pourquoi ? »
Khalis : « On touche pas au personne en qui je tiens, que ce soit physiquement ou moralement.. Sabri c'était un mec respecté de ouf dans le quartier, il as le même âge que oim ou un peu plus grand j'sais pas trop, c'était un poto tahu tranquille hein, le grec tout ça on partageait, on partageait tout dans ce quartier avec lui.. ze3ma ça f'sait deux ans que j'étais avec Lamia, tout le monde était au courant parce que j'le faisait comprendre et un jour j'ai appris que pendant ces deux ans Sabri voulait l'avoir.. j'suis partie l'voir et il a commencé à pêté d'la gueule en disant qu'on partage tous sur tous donc même les meufs et ça w'Allah j'ai pas accepter, et c'est partie de là, plus d'autres histoire, j'vais pas te mentir quand j'te dis que j'les mis en sang, j'les shlasser mais hamdoullah il as pas caner.. hamdoullah parce que j'veux pas d'mort sur ma conscience, hassoul depuis il est plus dans ce quartier. »
Quand il a raconté cette histoire, ça m'as glacé le sang. La peur m'as envahit sur le coup, il est capable de faire ça pour protéger ce qui l'appartiens. Mais jusqu'où il peut aller ? Tuer ? C'est pas la personne que je connais. Cette double personnalité est horrible, son côté méchant je veux jamais la rencontrer.
Khalis : « Toi ! Jamais, faut avoir peur de moi. Dans ce quartier, tu peux faire un sondage, posé v'la les questions sur moi, on te répondra toujours positivement, je sais que je fais des conneries, mais je suis pas un psychopathe ou un criminelle, juste je me fais respecté. »
Moi : « Je sais.. »
Mon '' je sais '' était pas du tout crédible. On as parlé quelques temps, même si après ce qu'il m'as dis l'ambiance n'était pas comme au début, mais je l'écoutais, il me disait tellement de chose que certains son introuvable dans ma mémoire.
Les jours passent et ma routine est la même. J'avais quelques fois croisé Hadidja et Sonia, les filles du mariage de Jawed que Sheima m'avait présenté, on se parlait sans plus. Je vois quelques fois Khalis, il vient me voir mais il reste pas longtemps. Je passe devant mon hall et tout le monde me ''salem'' sans être méchant comme au début. J'ai entendu des choses sur moi par le biais de Sheima, mais sa mère, Khalti Fathimâh font tout pour rétablir la vérité pour que je n'ai aucun problème et ça je les en remercie même si je sais que ça ne fera taire personne. Une jeune fille, qui habite seule, sans être marié, sans famille c'est mal vu, même s'il ne connaisse rien de ton vécu.
On est au mois de mars. Il fait toujours un peu froid mais moins qu'avant. Sheima et moi toujours soudée. Khalis on parles de temps en temps de tout et de rien surtout de rien. Un jour, j'étais partie en cours avec Sheima le matin. Le soir à la base on rentre ensemble mais ce jour là je ne l'est pas vu donc je l'est appellé et elle m'as expliqué qu'une connaissance la déposé. Donc, j'ai pris ma voiture et je suis rentré chez moi. Arrivée là bas, je décide d'aller chez la mère de Sheima lui passer le bonjour et en même temps parler avec ces deux bijoux. Devant l'immeuble de Sheima il y avait beaucoup d'agitation et en montant les escaliers je vois beaucoup de mère dehors.
Et là j'entends « Miskina, mon fils va l'emmener à l'hôpital pour voir la petite Sheima, elle a fait un accident. »
Mon cœur s'est arrêter de battre, j'ai comme reçu un coup de poignard dans le cœur. Ça m'as rappeller la douleur de la perte de ma mère. J'ai demandé à quel hôpital elle était et je suis partie. Les larmes coulent sur mon visage sans que je comprenne vraiment la vrai situation. Je suis triste, mon cœur est mal, je suis désespéré. Je vais la perdre elle aussi ? Je vais perdre tout les gens en qui je tiens ? Et comme toujous je ne leur dis pas à quel point je les aimes ? Pourquoi ça m'arrive ?
Je pense à quelque chose de mal car j'ai peur, la solitude va encore faire partie de ma vie si elle me quitte. À ce moment là je repense à notre rencontre, à nos moments de bavardage, à tous les conseils qu'elle me donnait. C'est une fille fragile, très sensible qui mérite la vie.
Pourquoi ? Les larmes continuent à rouler sur mes joues, je ne peux pas m'arrêter. J'arrive devant ma voiture, j'essaye d'insérer mes clefs avec beaucoup de difficulté, j'arrive même pas à trouver la serrure pour insérer mes clefs et rentrer dans cette foutue voiture. Tellement je m'acharne sur cette objet qu'elle tombe, et on la ramasse, en me la tendant. Je suis inondée par les larmes et je veux que aller la rejoindre pour connaître son état de santé.
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Mon esprit vagabonde
General FictionLa disparition d'un proche provoque beaucoup de changement dans une vie et un traumatisme qui l'a poursuit - Laïli.M CHRONIQUE NON ÉCRITE PAR MOI !