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Moi : « Khalis, c'est ton histoire et celle de Lamia.. au début j'aurais voulu savoir mais maintenant, je préfère que tu gardes tout pour toi.. »

Je comprends maintenant pourquoi à ce moment là j'ai dis ça. Je l'ai dis, parce que j'étais jalouse, jalouse d'une femme qui ne fais plus partie de ce monde. Je ne peux combattre un fantôme qui erre partour, dans son cœur, et dans chacune de ces paroles. Je veux qu'il garde ce jardin où est enfermé cette femme secret. Ma raison ne voulait pas savoir, pour que mon cœur ne soit pas détruit. Cette jalousie à ce moment là était immense, maintenant je me rends compte dans mes écrits. Cette jalousie, vous me direz est incensé, mais pour moi elle était. Sans jamais avoir vu Lamia Allah Y Rahma, à travers lui je la vois, chaque
seconde il me rappellait cette présence.

Khalis : « J'veux le partager avec toi maintenant. »

Moi : « T'as attendu tout ce temps pour m'en parler. Dis moi précisemment ton but, car je comprends rien. »

Khalis : « Tu mérites de le savoir. »

J'ai rien répondu, car je ne veux pas mériter de savoir la vérité.

Khalis : « Je prends ton silence pour un ''oui'' que tu le veuille ou pas, tu vas m'écouté. »

Il as commencé son récit, chacun de ces mots je le buvais mais en ayant beaucoup de difficulté, mes yeux étaient mouillés. Cette histoire je ne veux plus jamais l'entendre. Je ne peux pas supporter de l'entendre souffire autant. La sonorité de sa voix, me fais comprendre la souffrance qu'il a enduré. Un homme comme lui, souffrire autant pour une femme ? Je ne veux pas être à sa place, je veux que cette amour cesse sur le champ.

Je ne veux pas que mon cœur se serre, que mon cœur batte la chamade quand il est près de moi, je ne veux rien ressentir. Je veux que ma vie redevienne comme avant quand ma mère était là. J'aurais aimé être sourde pour ne pas entendre toute ces paroles,
j'aurais aimé ne pas avoir de cœur, pour ne pas ressentir toute ces émotions qui ce succéde.

Vous aimeriez connaître cette histoire qui m'as autant touché n'est – ce pas ?

Khalis : « Lamia est moi ça à durer comme tu l'sais, j'étais un petit rat de la street, jamais une meuf ne m'as intéressé, je préféré resté avec les poto sûr ou lire.. un jour je l'est vu, et tout à commencer de là. Les potos m'disais ''Khalis tu peux pas la pécho'', j'avais la fierté d'un rat et j'y suis allé. W'Allah quand j'suis parti lui parler j'ai pas alligner un mot, pourquoi ? C'est son visage, trop innocent w'Allah. Elle était surprise de me voir poster devant elle, sans même parler, donc elle s'est baré, et j'les compris. Les jours ont passés, même les mois, et j'les recroisé, mais cette fois avec son frère que je connaissais de réputation et vite fais, ce mec jusqu'as maintenant il me déteste ! J'vais pas te raconter les bails que j'ai fais pour l'avoir ça va servir à rien.. Lamia elle était comme toi, faible, fragile et tout le tralala, mais elle avait un cœur teh les ouf, j'ai jamais vu ça, elle m'as aidé dans tout les moments, quand je buvais, quand je fumais, quand je me prenais d'la drogue elle était àl.. tout le quartier savait pour nous deux, jamais je l'est caché, c'est arrivée aux oreilles de ces frères elle as tout subit, mais elle m'as pas lâché. Mais un jour, on lui as dis qu'elle devait choisir, et elle m'as dis qu'elle préférait la mort que de quitter sa famille ou moi.. ce jour là j'les giflé, c'étais la première fois que j'la toucher, et elle l'as pris mal, et c'est parti en couille, elle s'est barré, même pas quelques jours après j'ai appris qu'elle était malade, j'suis parti chez elle, à sa porte mais ces frères m'ont défoncés.. elle voulait plus me parler, mais moi j'voulais pas la lâcher, j'ai tout fais pour la revoir, j'voulais pas que ça finisse comme aç après une treha que j'lui ai donné.. j'ai trouvé une solution et j'ai pû la voir, mais ce soir là tout s'est pas passé comme j'aurais kiffé.. j'vois ces yeux là, j'vois son regard à ce moment là, j'vois ces larmes, j'vois toute la scène devant moi.. on s'est disputé, c'est encore une fois partie en couille, elle m'as crié à la gueule qu'elle préférait crevé.. ce soir là, Allah a décidé de lui prendre la vie, ce soir là elle a fait un accident, et elle est morte devant moi.. tu t'rends compte Kaïli, devant ma gueule, devant oim ! J'ai tout fais pour qu'elle reste àl, mais elle as clamsé, elle est morte devant mes yeux.. tout le monde à su que j'étais avec elle, ces frères et surtout son grand – reuf m'en veut, ils m'en veulent car ''c'est ma faute'' comme ils le disent... »

Tout ces mots sont gravés à l'intérieur de ma mémoire malgré que j'aimerais les effacés. J'ai pas pleuré sur le coup mais mes yeux était quand même humide. Je n'ose pas lever le regard, je ne veux pas voir son mal être.

Khalis : « Un an maintenant, un an que je me noie dans l'alcool, que j'oublie pas, que je vois cette scène dans ma tête, mais pour elle j'reste àl, pour ma daronne je reste àl, pour plein de gens je reste àl.. j'veux pas les voir souffrir comme moi j'ai souffert pour elle. J'attends que la mort vienne m'emporter, j'attends que cette ombre que je sens au dessus de moi me prenne ! »

Quand il m'as parlé de la mort, de sa mort, je me suis écroulé en larme. Ça me rappelle la scène quand il est venu m'aidé mais là ce n'est pas la même situation. Je renifle discretement, et mon regard est dans le vide. Sa souffrance je la ressens étrangement mais elle est là dans mon cœur. Mon passé m'as déchiré, m'as brisé, et mon présent fais la même chose.

Khalis, je n'ai pas de maux pour calmer ta douleur, car moi même je la ressens, je n'ai pas de calmant pour atténuer tout ça. J'aimerai t'aider comme au tout début, c'étais mon objectif, mais maintenant c'est impossible, je comprends ton mal. Je sais ce que c'est de perdre un être chèr, surtout un être aimé. Et, toi ton amour n'ai pas faux, ça se ressent.

Moi : « Allah Y Rahma. »

C'est la seule phrase que j'ai pû prononcer, et même pas quelque seconde après il est partit. Je m'en suis rendu compte quand j'ai entendu la porte claquer.

Les jours, les semaines, sont passés.

Je suis maintenant au mois de Ramadan. Je n'ai plus revu Khalis depuis. J'ai entendu par sa mère qu'on ne l'avait pas vu depuis des semaines, sûrement depuis notre discussion. Sheima, venait chez moi pour m'annoncer que le ramadan était tel jour. Jamais auparavant je ne l'avais fais, et savoir que j'allais le faire avec des gens qui m'apprécie, des gens que je considère comme ma famille maintenant me réjouie. Je n'ai jamais parlé à Sheima de mes sentiments pour Khalis, elle ne me parlait pas non plus de Ahmed. Je pense que ce cercle intime qu'est l'amour n'est pas facile à assumer. Depuis qu'il est plus là, je pense à lui, je pense à ces paroles, et je pense à l'histoire Lamia & Khalis.

Cette histoire est gravé dans la rue, est gravé dans le cœur de chaque personne vivant
dans cette endroit, et surtout est gravé dans le cœur de l'homme que j'aime.

Et, oui je l'aime. Je l'aime d'un sentiment que je ne peux décrire car je pense à lui, je pleure pour lui, j'ai l'impression de vivre pour son retour malgré que tout ça soit impossible.

Son corps et son cœur est ailleurs. Je sais que maintenant malgré que ce soit le début du Ramadan il est plongé dans la sphère de l'alcool.

Mon premier jour, était assez difficile, mais j'avais Sheima près de moi. On lisait, et on priais. Je n'ai pas touché à la cigarette, je n'ai pas touché à des choses haram. Mon premier ftour était rempli de joie, et surtout de nourriture al hamdoullah. Malgré des difficultés financière, tout le monde dans le voisinage envoyer des plats à des voisins, et surtout des voisines amie de Khalti Fathimâh et la mère de Sheima m'envoyer des plats, ça m'as vraiment réchauffer le cœur, et je les ai remercié une par une. J'avais maintenant plusieurs mère, mais aucune ne remplacera celle qui m'as engendré, et m'as élevé. Le ftoûr je l'ai passé avec Sheima, et certaines fille qu'elle connaissait, des filles très bien Macha'Allah, j'en ai appris beaucoup avec elle. Je ne citerais pas leur nom, certes c'est des gens qui m'ont beaucoup apporté, mais je ne le ferais pas.

Pour le tarawîh, avec Sheima on est partie à la mosquée à proximité, jamais je n'avais mis les pied dans une mosquée. Ma première fois, m'a tellement touché que j'en ai pleuré.

Plusieurs personnes étaient présent et c'étais vraiment magnifique à voir. J'étais voilé, j'étais pudique, et je me sentais vraiment complète. La prière s'est bien déroulée.

Avec Sheima on marchait pour le retour, quand j'ai reconnu une silhouette de dos. J'avais l'impression d'halluciné car ce n'ai pas du tout la manière dont il s'habille. Je signale cette présence à Sheima mais elle me dis que je me trompe, et c'est le soir.

Cet personne parlait et quand on est passé près de lui, j'ai entendu sa voix que je reconnaîtrais entre mille. J'ai pas osé l'interppellé par peur, et comme il ne m'as pas vu passé, j'ai décidé de ne rien faire. Certes je n'ai pas vu son visage, je n'ai rien vu mais juste son Quamis, m'as confirmé qu'il était partie à la Mosquée, donc qu'il as jeûné, et c'est une chose que j'espérais au plus profond de moi même.

On habite dans le même bloc, on prends les même escaliers, je vais souvent aider et voir sa mère mais jamais je ne l'ai croisé. On dis ''il n'y a que les montagnes qui ne se croise pas'' mais lui il est pire qu'une montagne.

La fin du Ramadan. Pendant ce mois j'ai appris beaucoup, certes j'étais faible à quelques moment mais j'ai appris à me contrôler en apprenant des sourates par cœur. J'avais quelques jours à rattraper à cause de la ''zone rouge'' mais je me réjouissais de les rattraper car ça allais vraiment me manquer, cette ambiance du mois de Ramadan que j'ai passé dans ce lieu si joviale.

On est le jour de l'Aîd, la mère de Sheima m'avais acheté de beaux habille pour ce jour. J'les ai porté, avec un voile. Pourquoi le voile ? Peut-être pour marquer ce premier mois du Ramadan. Il y avait beaucoup de gâteau fait par ma collègue Sheima et moi la veille. J'avais aidé Khalti Fathimâh pour des gâteaux. Ce jour là, des personnes que je n'avais jamais vu venait me souhaité une ''Aîd Mabrouk'' ça me faisait plaisir. Plein de gens rentrer et sorter, même les jeunes du hall, y avait Ahmed.

Ce jour là, même Azzedine que je n'avais pas vu depuis la nuit où j'étais mal était venu. Et, il est resté un moment, pour manger.

Azzedine : « Qui as fait les gâteaux ? »

Moi : « Sheima et moi. »

Azzedine : « Vous êtes trop forte. »

Moi : « Merci.. mais t'habites pas dans ce quartier.. »

Azzedine : « J'y habites pas, mais je connais des gens, ouais Khalis veut plus me voir mais je m'en balec tahu chacun sa vie hein ! »

Moi : « Ah.. »

Les gens venaient et partaient. Mais Azzedine lui il resté là. Je savais que c'étais un prétexte, certainement il allait attendre qu'il n'y est plus personne pour me parler de ma ''crise'' ou je ne sais pas. Il faisait semblant de manger.

Je parlais avec Sheima quand un homme entre dans mon appartement, un homme vêtu d'un Quamis.


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant