05.

505 29 2
                                    

Je me réveille dans un lit qui m'est inconnu, cet endroit je ne l'est jamais vu auparavant. Mes mains sont bandés, je ressens que maintenant la douleur que je me suis faîtes. Même si j'ai mal, je suis d'autant plus déterminé à en finir avec ma vie, j'en ai marre de souffrir, j'ai envie de partir et me laisser mourir, pour faciliter tout ça je préfère en finir moi même. Que suis-je devenue ? Rien d'autre qu'un immense néant. Je n'es plus rien qui m'accroche à la vie.

La porte d'entrée s'ouvre, et c'est tous simplement Khalis. Je me relève du lit, je regarde par la fenêtre et il me semble qu'il est neuf heure passé. Je me lève pour partir.

Khalis : « Oh tu vas où ? »

Moi : « Je pars d'ici. »

Khalis : « Pour te suicider ? »

Moi : « En quoi ça te regarde ? »

Khalis « T'est che-lou comme meuf, t'as un sérieux problème, tu devrais aller te faire soigner. »

Moi : « Toi aussi t'as un problème avec l'alcool. »

Khalis : « Mon problème ne me pousse pas à me tuer pour autant. »

Moi : « Tu te rends pas compte mais tu meurs à petit feu. »

Sans m'en rendre compte, j'étais en train de pleurer, je me rappelle les nuis où ma mère buvait, ces nuits où elle sombrait dans cette horrible spirale, ces nuits où elle disait des mots incompréhensible, ces soirs où la mort se rapprochait de plus en plus d'elle.
L'alcool est mon pire ennemie, cette eau du diable ne fais qu'attisait ma haine. A cause de cette eau maléfique je ne cesse de sombrer dans ce trou où je n'aurais jamais dû entrer. J'en vois pas le bout, il fait trop noir, j'aimerais en voir le bout et enfin pouvoir respirer de l'air saine, de l'air pleine de lumière de vie.
Je n'est qu'une envie c'est de rentrer chez moi.

Moi : « Merci, et au revoir. »

Sans me répondre il me laisse partir, je n'est pas eu du mal à trouver la sortie. Je descends les escaliers pour rentrer, et devant la porte se trouve Sheima, le visage remplit d'inquiétude.

Moi : « Me pose pas de question, je pars pas en cours aujourd'hui et reviens pas avant plusieurs jours j'ai besoin de rester seule, quand je te dis pendant plusieurs jours ça ne veut pas dire demain tu reviens. Essaye de comprendre, j'ai besoin de ma solitude depuis que t'est là tu m'étouffe, t'étouffe mon espace de vie, j'ai pas l'habitude laisse moi assimilée peu à peu ta présence et pour ça éloigne toi de moi. Merci et au revoir. »

Mes mots paressent blessant, mais j'ai vraimen besoin de me retrouver seule.

Ce miroir qui reflète une semaine maintenant de dénutrition, je n'arrive pas à avaler quoi que ce soit, je veux me détruire et je veux que ça se passe naturellement. Le soir je ne dors plus, mon visage est cernée, mon teint est pâle, moi qui suis métisse mon visage as changé de couleur. Je ne cesse de me fixer, je passe mon temps dans cette salle de bain à me laver ou à me regarder. Je me regarde tellement que j'ai l'impression que de l'autre côté du miroir ce n'est pas moi, mais une autre personne qui me regarde, et qui me dit d'en terminer avec cette souffrance.

Je suis maintenant dans ce salon, qui sent la fumer de chaque cigarette que je consomme. Mes fenêtres sont fermés, comme si plus personne ne vis dans ce foyer. Je deviens complétement folle, je me met à me tailler la peau de partout, je me sens vraiment mal, mon cœur veut lâcher. Cette lame est devenu un ami, c'est devenu le seule remède à ma douleur, j'avais besoin de quelque chose pour calmer mes maux et c'est la seule chose que je peux trouver. Je pleure, je suis assis, recroquevillé sur moi même, me balançant de l'avant en arrière, j'en tremble.

Pourquoi m'arrive t-il tout ça ? Je n'est que dix-huit ans je peux pas subir tout ça. Si j'en finis avec ma vie, finirai-je de souffrir ? Bien sûr que oui Kaïli, t'aura plus de souffrance et tu retrouvera sûrement maman. Je fredonne un air. Tout en fredonnant je lache la lame, et m'avance vers le vase qui se trouve sur ma table, je le lance contre la porte, et avec un sourire sadique je m'avance vers ces bouts de verres que je viens de briser. Mon cœur est comme ça en ce moment ? Est-ce que je peux les recoller ? Si oui, je pourrais recoller mon cœur briser ? Tel une enfant, j'essaye de recoller les morceaux mais en vain. Je m'asseoit sur mon canapé en fixant ces bouts de verre.

BOUM BOUM BOUM..

Quelqu'un frappe à ma porte, j'en suis sûre que c'est Sheima. À ce moment là je me rends compte que j'ai besoin de quelqu'un. Pied nu, je m'avance pour ouvrir la porte, mais les verres que j'ai brisé rentre dans mon pied, et me fond saigner, j'appuie plus fort pour pouvoir ressentir encore plus cette douleur intense que je ressens en ce moment, c'est tellement bon d'avoir mal physiquement. J'ouvre la porte avec beaucoup de difficulté. À l'entrée ce trouve, Khalis. Mais que me veut-il ? Il n'as pas d'autre chose à faire de ces journées ?
Il rentre et referme tout de suite, comme par peur que quelqu'un voit l'état de mon salon. Il regarde par terre, et s'aperçoit que je suis blessée.

Khalis : « Mais t'est pas bien dans ta tête la vie de ma mère ? C'est quoi ce bordel ? Zebi, j'ai jamais vu ça, t'est au fond du trou ma p'tite ! Nhel Sheitane ! »

Moi : « Pars de chez moi ! »

Khalis : « J'ai entendu du bruit, même les voisins ont entendu, wesh t'as quoi dans ta tête ? »

Moi : « On s'connait pas, donc j'ai pas de..compte.. à rendre. »

Je fais des grimaces, tellement je souffre. Aucun regret, je voulais ressentir cette douleur et je l'est ressentit, maintenant je n'est pas mal qu'au cœur et c'étais mon objectif premier. Ma tête tourne, je me sens faible.
Je sens de l'eau sur mon visage, cette fois je suis sur le canapé. Ma gorge est sèche, je suis assoifée.

Moi : « De..de l'eau. »

Il me tends un verre, mes mains je les sens preque pas. Le verre tombe de mes mains, sans rien me dire il est partie prendre un autre verre, et cette fois – ci m'as fais boire.

Khalis : « Ça va mieux ? »

J'hoche la tête, pour dire ''oui''.

Khalis : « T'as des cernes mon frère, truc de ouf, tu dors pas ou quoi ? »

Moi : « J'peux dire la même chose de toi. »

Khalis : « Sah, moi j'dors mais pas beaucoup tahu mais pas au point de mettre fin à mes jours, je laisse la nature le faire. »

J'explose de rire, un rire triste et sadique.

Moi : « Tu laisse la nature, en te détruisant avec l'alcool. Que Dieu te vienne en aide. »

Khalis : « Tu me parles de Dieu ? Je rêve ou une meuf qui veut se tuer, me parle de Dieu. Tu connais rien de Dieu sinon jamais t'aurais essayer de te tuer. Tu veux en finir parce que t'as mal, y a d'autre manière de le faire que d'en finir avec ces jours, tant de gens aimerais revenir sur cette terre et réparée leur bêtise, ou profiter de ces parents.. »

Moi – en le coupant : « Tu parles comme quelqu'un qui en sait plus que d'autre sur Dieu, j'en sais peut-être rien, mais à mon avis VOTRE Dieu, à interdit de consommer de l'alcool. Je me trompe ? »

Khalis : « Tu parles comme si t'as quelque chose à repprocher à Allah, sah va te faire soigner. »

Moi : « TOI VA TE FAIRE SOIGNER ! TU ME PRENDS POUR UNE FOLLE C'EST ÇA ? JE SUIS FOLLE HEIN ? JE SUIS FOLLE ? JE SUIS FOLLE ! TU VIENS CHEZ MOI POURQUOI ? RENTRE CHEZ TOI, JE SUIS BIEN SEULE J'AI BESOIN DE PERSONNE, J'AIME MA SOLITUDE ! J'AI BESOIN DE PERSONNE TU COMPRENDS ? DE PERSONNE ! »

Je pleure en lui disant tout ça. Il me prends par la nuque et me force à aller dans ces bras. J'arrive pas à le repousser, jamais on ne m'avait consolé ainsi, jamais on n'avait vraiment pris soin de moi. Ce geste j'en avais besoin depuis très longtemps, mais je ne voulais pas l'accepter.

Khalis – en chuchotant : « On est deux à aimer la solitude, à un moment on a besoin d'être seul, on a besoin de se comprendre seul. Je connais la sensation de n'avoir personne mais au fond d'avoir quelqu'un. En te voyant dans cette état, sah j'ai l'impression de me voir moi, me détruire chaque jour à cause de l'alcool, à cause de cette drogue. Je sais que c'est pas bien, mais toi tu veux mettre fin à ta vie, tu crois que quelqu'un dans ce monde ne tient pas à te voir vivre, sourire, parler. Tout au début, je te voyais par la fenêtre, fumer. On dirait une petite fille quand on te voit, tu fais pas attention à ce que tu fais, t'est maladroite et là t'est au fond du gouffre ma p'tite kehloucha, t'as besoin d'aide. Je vais pas te dire que je suis un conseiller, oula un confident, je suis rien de tout ça. J'aime pas voir les gens mal comme moi. Une fois, je t'est croisée le soir dans l'immeuble, même j'étais complétement bourré, je me rappelle de tout ce que je t'est dis, je t'est confondu avec elle. Rends toi compte que t'est pas la seule à souffrir. Sourie à la vie et un jour la vie te le rendra. Reste pas seule, ça sera le seule moyen pour toi d'être bien, parle à des gens même si tu racontes pas tout, t'as besoin de te soulager, t'est qu'une enfant d'as peine vingt ans j'en suis sûr. Profite de la vie. »

Moi : « J'AIME PAS CETTE SOLITUDE, J'AI PLUS PERSONNE DANS CE MONDE, JE SUIS QU'UNE ORPHELINE, J'AI PERSONNE ! J'EN AI MARRE DE CETTE VIE, JE SERAIS MIEUX DANS L'AU-DELA LAISSE MOI MOURIR ! »

Je me retire de lui, et pars dans la salle de bain, et je m'y enferme. Ce miroir, montre ma faiblesse. Je veux plus voir cette tête de zombie, j'ai plus envie de me voir. Je veux en finir. Cette douleur dans mon cœur, dans mon âme, dans chacun de mes souffles je veux l'atténuer.
BAM.. je viens de brisé cette glace, je ne veux plus voir cette souffrance plus longtemps.

Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant