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Sheima se confie petit à petit à moi et ça me fais plaisir qu'elle ait confiance en moi, ça prouve qu'elle veut tout faire pour me faire oublier ma tristesse. Jamais elle ne dis de mot déplacés et c'est ça qui m'enchante. Elle est très dynamique, elle aime la vie, elle aime les gens, et surtout elle aime Allah, elle passe son temps à me parler du Tout-Puissant, en à peine une journée j'ai connue beaucoup de chose sur notre religion qu'avant et franchement ça m'apaiser. Ces paroles je les buvais comme de l'eau, je ne voulais perdre aucune goutte, et je pense qu'elle as ressentit tout ça.
Elle m'as fait oublié pendant quelques instants que j'ai faillit en finir avec ma vie, elle m'as fait oubliée pendant quelques instants que j'avais perdu ma mère, elle as comblée un manque, pas de la même manière que Khalis, mais elle l'avait fais, et ça m'as plus que du bien.

Ce soir là je n'est plus revue Khalis, et ça me faisait mal, il m'avait pourtant promis de revenir, mais bon, près de moi il y avait Sheima et elle m'aidait à ré-apprendre à aimer la vie, elle m'apprenait beaucoup de chose que je ne connaissais pas. J'osai pas aller chez elle par respect sûrement pour sa mère ou pour ne pas repenser à la mienne, je sais pas vraiment. Ça faisait au moins deux semaines qu'elles dormaient chez moi, qu'elle me protégeait, qu'elle m'aidait à dormir sans soucis, elle m'as même appris à lire le saint coran, c'était difficile mais j'ai réussi à apprendre tout ça en deux semaines, je déchiffrais peu à peu et ça me faisait du bien d'entendre Sheima lire, ça m'apaisait même quand c'étais moi qui lisait. Depuis ce jour, Allah fait partie de mes centre d'intérêt, ma foi enfoui à était révélé au grand jour par Sheima et ça je l'en remercierais toute ma vie. Quelques fois, j'accusai notre Seigneur de m'avoir enlevé ma mère, ensuite quelque seconde après je regrettais mes paroles et apprenait à prier, c'était les petits gestes que je faisais, je m'entrainais sans réciter car j'avais pas encore tout assimilée.

Cette fin d'année 2007, précisemment la veille de noël, j'ai pris les choses en main, en disant à Sheima de me laisser seul, et d'aller rejoindre sa mère car elle l'abandonnait pour moi alors que sa mère était assez âgé, même si je sais que ça ne déranger aucun des deux de m'épauler, mais elles m'avaient toute les deux assez aidée. Sheima en restant avec moi, et sa mère en donnant des plats à Sheima pour moi. Je me suis dis qu'un jour sûrement j'irai la voir mais pour l'instant j'étais pas prête et je pense qu'elle comprenait.

Sheima : « J'te laisse seule Kaï mais si t'as besoin t'as mon numéro, et on devra parler du travail pour toi au quartier. »

Moi : « T'inquiète pas pour moi ma vieille, et j'te remercie pour le travail j'en ai grave besoin pour mon loyer et elle..enfin ma mère m'as pas laissé assez pour tenir jusqu'as la fin de ma vie. »

Sheima : « T'est ma sœur, et même si tu refuses mon aide et que tu veux faire la fille indépendante toujours je t'aiderais même si je dois vendre mon hijab, j'le ferais t'est une fille qu'Allah as mis sur mon chemin pour que je protège et je le ferais. Et ta yemma doit être fière de toi à cette heure ci. »

Moi : « Merci encore Sheima, j'espère qu'elle ai. »

Sheima : « T'inquiète même pas, vas-y j'y vais, prends soin de toi à demain Insha'allah. »

Moi : « Amine, salam. »

Sheima : « Salam hbiba. »

Elle me fait un bisou et part. Avec Sheima on as jamais évoqué l'histoire avec ma mère, on as jamais parlé de sa mère, la seule personne avec qui je me suis vraiment ouvert c'est Khalis, il m'as juré de pas m'abandonné mais comme le temps a défilé il l'as fait. À ce moment là je lui en voulais un peu, mais je le pressentais qu'il allait me lâcher comme tout le monde, et j'espèrais que Sheima le fasse jamais. À propos de Khalis, je ne le voyais plus quand je regardais par la fenêtre et pendant ces deux semaines je n'avait pas vu l'extérieur sauf par ma fenêtre, je fumais de temps en temps mais quand Sheima allait voir sa mère. J'aimais pas fumé en sa présence. Je redoutais de m'attacher à cette petite bout de femme mais je me suis attaché et vraiment. Mes blessures physique avaient cicatrisé durant ces semaines.

Le lendemain.

Ma routine était la même, je pensais à ma mère tout en faisant le ménage mais je ne pleurais plus sur mon sort, Sheima était passé me voir, et me passé des plats que sa mère avait faite pour moi. On as mangé ensemble et on avait évoqué le sujet du travail mais elle avait pas plus d'information car on était un jour de fête donc elle ne pouvait pas plus m'informé. Elle est rentré chez elle vers les coups de 15 heures avant qu'il ne fasse nuit.
J'ai toujours voulu lui demandait des choses sur Khalis et Lamia car elle vit ici depuis longtemps et elle as dû savoir leurs histoires mais je me retenais toujours.

Ce jour là, je suis resté chez moi, comme d'habitude à regarder les films de noël qui passait à la télé. Quand vers 19 heures quelqu'un frappe à ma porte, je vais ouvrir, et sous mes yeux se trouvaient Khalis, cette image de lui ivre me marque à chaque fois, il tenait pas sur ses pieds, et sa casquette cachait ses yeux. Cette image me terrifie car elle me rappelle toujours ma mère, son état quand elle buvait. Il rentre et je referme derrière moi, il s'assoit sur mon fauteuil avec beaucoup de difficulté, le visage entre ses mains ils n'osent même pas me regarder.

Khalis : « Tu va bien Kaïli ? »

Sa voix tremblait, j'avais une envie de pleurer soudainement mais je me suis retenu. Je m'arrêtes sur ses vêtements, son jogging était troué au niveau du genoux, son t-shirt noir était usé. Cette scène était vraiment pathétique.

Khalis : « Tu te dis, ''ouais le mec qui as dis qu'il m'abandonnerais pas, m'as laissé peu de temps en après'' non ? J'pouvais pas w'Allah, je devais partir quelques semaines pour ne pas causer de problème à ma daronne c'est pour ça, mais tout le temps je pensais à ce que je t'est dis mais j'pouvais pas revenir.. j'sais aussi que me voir comme aç ça te donnes envie de chialer et c'est pour ça que j'te regardes pas dans les yeux sah, j'sais que c'est pas bien mais j'en ai besoin de cette putain de bouteille.. tu sais que j'fais pas ça de mon plein gré y a un truc là dedans qui m'dis Haliss vas-y, Haliss vas-y t'en b'soin et moi j'le fais comme un hmar.. Volt.. euh c'est quoi son blaze à ce batard là.. Voltaire teh zeubi avait raison w'allah ! »

Tout ce qu'il venait de me dire ne m'avait pas choqué mais la fin de sa phrase m'as intrigué.

Moi : « Voltaire ? »

Khalis : « '' Les hommes abreuvés de liqueurs fortes ont tous un sang aigri et adulte qui les rends fous en cent manière'' sah l'alcool me rends oufs ! »

Il était cultivés et ça m'as assez chamboulée et surpris. Son apparence était celui d'un banlieusard, sans culture, sans savoir, mais avec un grand cœur, mais là à connaître un aussi grand auteur m'as plus que bleuffé. Ces préjugés que les médias donné sur ces jeunes banlieursard était fausse, aucune part de vérité, ils ne sont pas tous identique et la preuve je l'ai eu sous mes yeux.

Moi : « Arrêtes de t'ennivré alors.. »

Khalis : « J'peux pas, j'peux pas zeubi, j'peux pas ! »

Et là un grands silence s'est installé. Il s'est mis debout et s'est dirigé vers la porte sans un mot.

Moi : « T'arrives même pas marcher et tu rentres chez toi comme ça ? »

Khalis : « J'ai trop honte pour rentrer comme aç et que yemma me voit oula ma sœur et mon frère. »

Moi : « Tu peux rester jusqu'as demain. »

Khalis : « La dernière fois, on t'as insulté à cause de moi et tu veux commettre l'erreur. »

Moi : « La dernière fois c'était un accident, tu m'as bien dit de ne faire attention à aucune rumeur et tant que je sais que j'ai rien fais je m'en fou de tout ce qu'on pense non ? »

Khalis : « T'est intellig.. »

Il as faillit tombé, je l'est rattrapé mais on as faillit tombé en même temps. Ses yeux se posèrent sur les miennes et il les as directement redirigé ailleurs, je voyais qu'il avait vraiment honte en sachant que ma mère était morte de ça.

Il s'assit sur mon canapé et commence à parler.

Khalis : « Bientôt c'est le hlel du p'tit frère, il est plus petit que moi et il va se marié. Sah j'suis fière de lui, moi à mon âge j'suis même pas marié, j'reste chez ma mère à vie j'pense, zeubi j'ai 21 ans et lui 19 il va se marié! Le temps il passe vite hein ? J'me rappelle quand je courais derrière ce hafrite parce que il écoutait pas la daronne mais en vrai c'est lui qui as fait le moins de connerie que moi, il as toujours était droit et j'ai toujours veillé sur ça. Mais bientôt c'est un homme ! Chaud non ? »

Moi : « J'le félicite. »

Khalis : « Moi, j'aurais pû me marier si elle était toujours là, tu t'rends compte j'étais avec elle pendant trois ans, à dix-sept pige j'les kiffé, elle m'as kiffé, on s'est kiffé et on as surmonté v'la les trucs ensemble. Quand j'faisais des conneries la hafrita elle me mettait dans le droit chemin, elle me conseillé. Quand j'ai arrêter ces conneries elle est morte ! »

Moi : « Elle est morte de quoi ? »

Khalis : « J'aime pas parlé de ça, pas pour l'instant j'peux aps c'est trop frais, même si ça date d'un an c'est trop frais pour moi w'allah.. »

Moi : « J'comprends. »

Khalis : « J'te voie en elle, w'Allah. T'as la même fragilité et la même faiblesse qu'elle. »

Moi : « C'est un compliment ? »

Khalis : « Ouais ouais. J'ai mal au crâne zeubi ! »

Moi : « Repose toi, j'reste là. »

Khalis : « Tu veux la faire à la moi, comme la dernière fois ? »

Moi : « Oui, j'te dois la vie aujourd'hui et j'sais comment te rendre tout ça. Et j'te jure que si tu m'avais pas aidé, j'aurais jamais changé autant, j'aurais sûrement fini par me suicidé. J'te dois beaucoup et si c'était pas toi, sans te blessé hein, mais si t'était quelqu'un que je croisais juste comme ça et que tu rentrais chez moi pour te reposer jt'aurais jeté dehors. Et j'sais que t'as honte de me regarder dans les yeux car tu sais que je hais cette ''eau du diable''. »

En finissant ma phrase, j'les vu endormie. Il ronflait et moi ça me faisait sourire malgré son état. Je met bien ses pied sur le canapé et je lui enlève ces chaussures. Je m'assois par terre et je regarde la télé. Toute la nuit j'ai veillé sur lui, et dans son sommeille, il évoqué toujours ''Lamia'' mais il parlait en arabe donc je comprenais pas tout. Comme j'ai toujours eu l'habitude de ne pas dormir la nuit, j'étais pas trop fatigué.

Sur les coups de 09 heures il n'était toujours pas réveillé et quelqu'un frappe à ma porte. J'ouvre et c'est Sheima qui est à l'entré.

Sheima : « Sala.. »

Moi : « Chuuut, il dort. »

Elle regarde et voit Khalis sur le canapé, on se dirige tout doucement dans ma chambre et je ferme.

Sheima : « Il fait quoi ici le disparu ? »

Moi : « Hier soir, il est venue sonné, et il était dans état pas possible. »

Sheima : « Tu lui rends tout ce qu'il as fait pour toi c'est ça ? »

Moi : « Oui.. »

Sheima : « On as jamais parlé de Khalis, mais tu sais c'est quelqu'un de droit, ça l'as toujours était mais les méfais de ce quartier ont fais qu'il est devenu ainsi, surtout à la perte de Lamia Allah Y Rahma, qu'Allah ait son âme, depuis ce jour il as dérapé tout le quartier à connue leur histoires même si ils étaient discret il n'as jamais caché son amour pour elle, ni à sa famille, ni à la famille de Lamia même si l'un de ses frères étaient contre, même après sa mort l'un des frères de Lamia le hais et c'est ça qui lui fait mal. Le frère à Lamia dit que tout ça c'est de sa faute et c'est encré dans son crâne. Moi, j'ai suivit leurs histoires et machaallah cette fille était forte pour le supporter, elle l'as fais changé en bien mais sa mort l'as détruit de ouf. Pour la première fois depuis un an, je le vois se réfugier chez quelqu'un car en un an quand il buvait il était toujours dehors à parler seule ou à boire seule jamais il rentrais chez lui par honte de croiser sa mère. C'est quelqu'un de bon mais détruit à l'intérieur comme toi et je pense c'est ce qui le pousse à venir vers toi. »

Moi : « Sa Lamia est morte comment ? »

Sheima : « Excuse moi ma sœur, mais ça je peux pas le dire, je pense que il te l'dira lui même, là je respecte pas leurs intimités en te disant tout ça, mais faut que tu comprenne son comportement, sa manière d'être. C'est pas un homme méchant. Je me rappelle quand mon frère était là, il parlait toujours en bien de Khalis, ma mère c'était pareille, tout le monde dans le quartier l'aime ce mec, mais il dérape de jour en jour. Il s'éloigne de sa mère et de sa religion. »


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant